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Critique d'album

Tangerine Dream


Ricochet


(00/12/1975 - - Krautrock - Genre : Rock)
Produit par

1- Ricochet, Part One / 2- Ricochet Part Two
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Après le sacre de Reims"
François, le 19/07/2025
( mots)

Depuis les années 1970, le rock allemand trouve en France une terre d’accueil enthousiaste dont l’engouement persiste à travers le temps au profit de Scorpions puis, en dépit des affaires, de Rammstein. Avant eux, Klaus Schulze et Tangerine Dream avaient glorieusement déployé leurs ondes dans l’Hexagone, jusqu’à Reims même, alors que les relations entre la ville et les Allemands ont été historiquement destructrices, notamment en ce qui concerne sa cathédrale, haut lieu du couronnement des souverains depuis Henri Ier, et qui fut très largement endommagée lors du premier conflit mondial. La réconciliation aurait pu avoir lieu le 13 décembre 1974, quand plusieurs milliers de spectateurs se rendent à Notre-Dame pour assister à un concert exceptionnel de Tangerine Dream. Or, les dégradations et la consommation de drogue ne favorisèrent pas ce rapprochement, notamment avec le clergé qui vit d’un mauvais œil la conversion de l’encens en fumées de ganja.


Il est vrai que Tangerine Dream en live, ce n’était pas rien, chose que le succès de Rubycon permettait de mettre en avant tant cet album appelait à l’organisation d’une grande tournée. Plus encore, la qualité des performances méritait bien l’enregistrement d’un disque en concert. Celui-ci allait voir le jour en 1975, sous le nom de Ricochet. Capté en Angleterre (à Croydon), Ricochet est un live au statut ambigu : les interventions du public sont (quasi) absentes et les deux pistes sont des inédits improvisés sur scène, ce qui en fait une œuvre à part entière. D’autant plus que le résultat a été concentré, retouché, agrémenté de parties réalisées en studio, tant et si bien qu’il diffère sensiblement de la version jouée sur scène.


Plus sombre et rythmé que Rubycon dans un premier temps, Ricochet est également remarquable par sa mélodicité et ses aspérités plus rock que chez ses prédécesseurs, produits d’une volonté de monter en puissance à l’aide de la guitare, de la batterie et d’une palette diversifiée de sons synthétiques. Les séquences peuvent paraître plus répétitives, en partie à cause des difficultés inhérentes à leur mise en place sur scène, mais elles sont très plaisantes, cinématographiques sur la première partie, et même épiques sur la seconde où le souffle de l’aventure s’articule à la profondeur du piano introductif et à la douceur des musiques méditatives. Il est possible que plus d’un auditeur considère Ricochet comme le sommet de l’œuvre de Tangerine Dream enregistrée jusqu’alors.


Car plus encore que Phaedra et Rubycon, l’album incarne à la perfection le son électronique des années 1970, au point qu’on pourrait même fantasmer une influence, supérieure à n’importe quel autre opus, sur les développements ultérieurs de la scène à l’échelle internationale.


À écouter : "Ricochet (part. 1)", "Ricochet (part. 2)"

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