In The Club
Seduce'n Destroy
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Après une esquisse d’EP digne des plus grands, les parisiens d’In The Club sont sur le point de créer la sensation de cet été avec l’arrivée d’un premier bébé plus que prometteur.
Il faut dire qu’avec des influences pareilles, ces quatre-là sont attendus au tournant. Leurs muses les plus saugrenues sont citées sur CQFD (allant de Scott Walker à Prince en passant par feu Michael Jackson). Les membres d’In The Club ont à l’évidence des goûts plus qu’éclectiques. Pourtant, vous allez le voir (ou plutôt l’entendre), le cocktail obtenu sur Seduce’n Destroy a plus l’allure d’un véritable condensé musical que d’un bouquet d’influences désordonnées. C’est comme si toute l’ambiance club des années 2000, les racines du rock et le disco 80’s avaient été finement distillés pendant de longues années pour qu’au final l’essence même soit obtenue, le meilleur du meilleur de ces genres soit conservé. C’est ainsi que l’indie-pop-rock-disco rafraîchissant d’In The Club aurait pu naître, il y a cinq ans de cela.
Et le résultat est impeccable : guitares brutes et enragées, rythmiques sexy et entraînantes ("In The City", qui entame l’album, en est un très bon exemple), une voix à faire tomber les fillettes. Le très brillant "She’s a Man" mériterait bien une place en haut des charts grâce à ses lignes de basse remarquables. Une énergie débordante, mais parfaitement canalisée, est présente du début jusqu’à la fin de l’album. Puis une petite pause : en véritable ovni pop, le très bon "Sofa Memories" et ses mélodies très attachantes, met tout le monde d’accord.
Quoique peu surprenant, Seduce’n Destroy a le mérite d’être le fruit d’un travail abouti, sans fioritures ni fausses notes. Trop parfait, peut-être. Les similitudes entre In The Club et les Strokes, par exemple, n’ont échappé à personne, qu’il s’agisse des guitares ou de la structure simple mais terriblement efficace du "couplet-refrain-solo", présente dans chacun des morceaux ("K 2005", "Turn You On").
Mais quoi qu’il en soit, impossible de ne pas être sous le charme. Les In The Club ont vraiment tout compris et grâce à ce petit album, on le sent : l’avenir sera rock.