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Critique d'album

Juliette And The Licks


Four on the Floor


(02/10/2006 - Hassle - Alternatif - Genre : Rock)
Produit par

1- Smash and Grab / 2- Hot Kiss / 3- Sticky Honey / 4- Killer / 5- Death of a Whore / 6- Purgatory Blues / 7- Get Up / 8- Mind Full of Daggers / 9- Bullshit King / 10- Inside the Cage
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Natural Born Killer, Cape Fear, Strange Days and... The Licks"
FJ, le 15/04/2008
( mots)

On connaît Juliette Lewis en tueuse psychopathe et amante déterminée de Woody Harrelson dans Natural Born Killers d’Oliver Stone, ou bien traquée par Robert De Niro dans la version Scorsesienne des Nerfs A vif, voire même s’attaquant à un bar mexicain squatté de vampires détraqués et assoiffés de sang dans Une Nuit En Enfer de Rodriguez… Mais c’est dans Stange Days de Kathryn Bigelow que cette "petite pute qui taillait des pipes à l’arrière des bagnoles pour se payer sa came à 3 Dollars la dose" fait sa première apparition mêlant carrière cinématographique et carrière musicale. Et quelle apparition ! Club futuriste et ambiance apocalyptique pour un public sous acides, musique sensuelle et agressive pour une garce qui a plus d’une corde à son arc, Juliette Lewis marque une arrivée fracassante dans l’univers du punk rock alternatif.

Mettant sa carrière cinématographique en veille, c’est en 2003 que la formation Juliette And The Licks voit le jour. Composition classique Guitare/Basse/Batterie pour un groupe dynamique, on retrouve notamment Todd Morse en guitariste déchaîné, également musicien de H20 et de The Operation M.D, groupe de Rock-Garage qu’il fonde en partenariat avec le bassiste de Sum 41, sous le pseudonyme de Dr.Rocco. Pour ce second opus, un invité de marque, Dave Grohl ( Nirvana , Foo Fighters ), assure la partie batterie. Inutile de dire que Four On The Flour présente les atouts d’un album explosif.

Vibrant dans ses sonorités Blues-Rock, ce deuxième opus place cette formation survoltée sur la liste des groupes provoquants, effervescents et traditionnellement rock dans leurs compositions comme peuvent l’illustrer les Nashville Pussy, affublé d’un coté punk féminin similaire aux Donnas. Certaines introductions rappellent avec ferveur les premiers accords d’ACDC, principalement "Get Up", où influences et acoustique sont habilement associés à la voix cassée de Juliette Lewis qui accentue cette notion de Blues.

Premier single de l’album, "Hot Kiss", tire sa particularité de la voix distordue de Juliette Lewis portée par d’énergiques riffs de guitare et d’une basse qui la complète. Les refrains connotés pop sont très vites désacralisés par l’excitation nerveuse des instruments. On retrouve cette notion pop musique sur le refrain de "Death Of A Whore" qui dénature quelque peu le rythme du morceau où les transitions ont tendance à choquer.

Play / Rewind / Play / Rewind / Let’s Go ! On retiendra de Four On The Flour des titres particulièrement vigoureux tels que "Purgatory Blues". Intenses et dynamiques, les riffs classiques mais efficaces développent la dimension énergique et endiablée des rythmes qui révèlent la véritable prestance du groupe. Dans la même veine, "Bullshit King" alterne riffs légers et pesants marquant le contraste de la composition. Le refrain dissémine d’ardentes vibrations et éradique toute tension, alors que les enceintes répercutent ce son inaltérable qui perdure bien que les derniers accords aient fini de résonner.

Bien que certaines transitions demeurent assez brutales et que quelques morceaux ont tendances à ne pas assez se diversifier, Four On The Flour décrit un album attractif et dynamique dont certaines pistes s’écoutent et se réécoutent avec toujours autant de plaisir. Des rythmes enflammés, des riffs audacieux, des musiciens déchaînés… Ne cherchez plus, éclatez-vous !

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