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Critique d'album

Metallica


Master of Puppets


(03/03/1985 - Elektra - Thrash/heavy metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Metallica, Flemming Rasmussen

1- Battery / 2- Master of Puppets / 3- The Thing That Should Not Be / 4- Welcome Home (Sanitarium) / 5- Disposable Heroes / 6- Leper Messiah / 7- Orion / 8- Damage, Inc.
Note de 5/5
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Note de 5.0/5 pour cet album
"La référence absolue du thrash metal. Incontournable."
Nicolas, le 29/09/2008
( mots)

Attention, chef d'oeuvre. Pierre angulaire de la discographie des Four Horsemen, maître étalon du thrash, référence définitive du heavy metal, point de ralliement incontournable de tout bon headbanger qui se respecte, Master Of Puppets est le disque qui ne souffre d'aucune critique pour peu que l'on soit un tant soit peu sensible aux guitares saturées et aux arrosages de kalachnikov en règle. Si vous n'appartenez pas à cette catégorie d'individus, passez votre chemin, pauvres fous que vous êtes.

Cet album mythique peut se targuer d'avoir introduit de nombreux éléments progressifs dans la disco de Metallica, tout en ayant laissé apparaître une parfaite cohérence dans le propos du disque. Véritable plaidoyer contre les dominations exercées à l'encontre de l'humanité (drogue, guerre, intégrisme religieux) et parfaitement symbolisé par une pochette d'album devenue culte avec son champ de crucifix immaculés, manipulés par les fils d'un marionnettiste aux mains écarlates, le contenu idéologique de l'album, quoique fortement imagé (et pas toujours de la façon la plus limpide qui soit), contribue encore à accroître l'intérêt que l'on peut porter à cette galette adulée par tous les adeptes du dieu métal. Par ailleurs, ce troisième opus est aussi le dernier à avoir été réalisé par le combo originel, puisque Cliff Burton sera l'injuste victime d'un terrible accident de car sur les routes de Suède quelques mois après la sortie de l'album. Tragédie épouvantable qui rend cette galette encore plus emblématique, d'autant que jamais plus les Four Horsemen ne retrouveront une telle cohésion dans les compositions et le jeu scénique.

La charge s'ouvre avec "Battery", morceau qu'on ne présente plus et qui conclue encore aujourd'hui la plupart des concerts de Metallica. Après une magnifique introduction interprétée doucement à la guitare classique, donnant d'emblée une touche médiévale et irréelle au disque, les cavales électriques déferlent au triple galop et nous piétinent sans aucun ménagement. Tout n'est ici que rage et dévastation, les grattes sauvages d'Hetfield n'ayant d'égal dans la brutalité que les pilonnages de corde de Burton, auxquels viennent s'ajouter le solo rugissant d'Hammet et les frappes d'artillerie lourde d'Ullrich. Une fois l'attaque terminée, le groupe nous sort sa composition la plus fantastique à ce jour, "Master Of Puppets". Intro gargantuesque faite de trois séries de riffs monumentaux, couplets tendus déséquilibrés par des ellipses rythmiques qui relancent l'énergie en permanence, refrain héroïque imparable en mid-tempo, c'est du très grand art. Et le morceau continue de plus belle : splendide interlude en break, suivi d'une partie speed dopée par un solo prodigieux de Kirk Hammet, dont la longueur n'a d'égale que la vélocité. Un vrai morceau de bravoure qui précède le retour vers la structure initiale du morceau, lequel se conclue sous un déluge de rires démoniaques propre à glacer le sang des plus endurcis. Terrible.

On passe à une ambiance encore plus horrifique avec l'oppressant "The Thing That Should Not Be". Sur un rythme heavy implacable, les quatre musiciens développent un climat lugubre et angoissant grâce à des rythmiques macabres et à des paroles inspirées par Lovecraft, auxquelles on peut ajouter la courte mais grisante contribution d'Hammet qui reconvertit sa pédale Wah-Wah en artifice d'épouvante. S'ensuit la power-balade de l'album, "Sanitarium", encore une brillante réussite marquée par l'une des meilleures mélodies comises par le groupe. A peine avons-nous le temps de reprendre notre souffle que "Disposable Heroes", le deuxième gros morceau du set, reprend les hostilités sur un passage à tabac en règle de nos pavillons auditifs. Ici, les riffs, véritables rafales de mitrailleuses lourdes au milieu d'un champ de bataille, sont si rapides qu'on se demande comment il est Dieu possible de maintenir une telle cadence. Retour ensuite au heavy metal avec "Lepper Messiah" et son riff ultra-rythmé alternant au poil phrasés glissés et piqués, avant de laisser sa place à un nouveau pont thrash supersonique propre à décoiffer le plus permanenté des métalleux.

Et puis, et puis, voilà que survient un nouveau sommet, l'énormissime instrumental de cette galette. "Orion" est un véritable prodige de musicalité, qui doit énormément à la verve mélodique de feu Cliff Burton. Ici, la vitesse est mise de côté au profit de la force émotionnelle, notamment dans la deuxième partie du titre qui emprunte beaucoup au blues et qui devient presque jazzy par moments. Un petit bijou de progressivité, à mettre absolument entre toutes les oreilles. Enfin l'heure de sonner la retraite arrive, mais ne vous fiez pas à l'intro psychédélique de Burton car "Damage, Inc" porte bien son nom. Véritable entreprise de démolition en règle, le rouleau compresseur des guitares détruit tout sur son passage. Profitez bien de cette dernière tuerie thrash de l'album, il n'y en aura plus d'autres de cette trempe dans les réalisations qui suivront.

J'oubliais de le préciser, mais peut-être pouvait-on le deviner à la lumière de tout ce qui précède. Master Of Puppets est considéré comme le meilleur album de Metallica. Avec le Black Album, il représente la quintessence du jeu musical des Four Horsemen. Quant on pense que ces deux albums représentent à eux seuls une bonne moitié du contenu de chacun de leurs concerts - même encore à l'heure actuelle ! Si les allergiques à l'agression sonore préfèreront certainement l'éponyme du groupe, nul doute que le consensus penche clairement en faveur du marionnettiste dans le milieu inoxydable des headbangers chevelus. Vous n'avez plus qu'à choisir votre camp. Pour ma part, entre les deux, mon coeur balance...

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Commentaires
Monsieur., le 19/02/2017 à 02:45
Très juste!