Pearl Jam
Ten (Legacy Edition)
Produit par
1- Once / 2- Even Flow / 3- Alive / 4- Why Go / 5- Black / 6- Jeremy / 7- Oceans / 8- Porch / 9- Garden / 10- Deep / 11- Release / 12- Brother / 13- Just a Girl / 14- Breath and a Scream / 15- State of Love and Trust" / 16- 2,000 Mile Blues / 17- Evil Little Goat
Ten, ou l'une des oeuvres majeures de la culture Grunge. Le premier album de Pearl Jam fait partie des incontournables des années 90, et même si le groupe a commis des méfaits dignes d'être loués par la suite (notamment Vs, pendant pop de son grand frère, et Vitalogy, album culte de la révolte), aucun d'eux ne parvient à éclipser cet opus coup de poing qui réalise le trait d'union parfait entre spleen teenager de Seattle et hard rock de haute volée. Pour plus de détails sur ce monstre, consultez la critique du disque.
Parlons maintenant de cette version Legacy. Le prétexte à cette réédition tient en fait au caprice suivant, pas si incongru qu'on pourrait le croire au premier abord : Pearl Jam a demandé à son producteur fétiche (Brendan O'Brien) de remixer son album fétiche. Un gadget marketing de plus ? Que nenni. D'ailleurs le contraire aurait été étonnant de la part de ce combo intègre qui fut l'un des premiers à entrer en guerre contre l'industrie de la musique et ses dérives pécuniaires. Passé à la moulinette O'Brien, les différentes parties instrumentales se séparent les unes des autres, les détails ressortent davantage, les murs de guitare s'alourdissent. Bref, globalement, le son de Ten gagne en dynamisme et en force brute. Revers de la médaille : la voix de Vedder, autrefois toujours mise au premier plan, se retrouve un peu plus en retrait. Mais le gain est réellement appréciable, permettant même une relecture avantageuse d'une oeuvre qu'on croyait connaître par coeur et qui parvient encore, par ce biais, à nous livrer des secrets inespérés. S'ajoutent à cela six titres bonus (dont un, "Brother", déjà connu), pas franchement désagréables même s'ils n'ont pas l'évidence des morceaux choisis originellement pour être sur l'album. Mention spéciale au blues déchaîné de "State of Love and Trust", à ne surtout pas manquer.
Bref, voilà une bien belle occasion de se repencher sur l'un des grands disques de la dernière décennie, et l'une des pierres angulaires du grunge. A ranger aux côtés de Nevermind, mais prière de ne pas confronter les deux albums entre eux, hmmmm ?