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Critique d'album

The Prodigy


Always Outnumbered, Never Outgunned


(24/08/2004 - XL Recordings - Electro - Big beat - Genre : Autres)
Produit par Liam Howlett

1- Spitfire / 2- Girls / 3- Memphis Bells / 4- Get Up Get Off / 5- Hot Ride / 6- Wake Up Call / 7- Action Radar / 8- Medusa's Path / 9- Phoenix / 10- You'll Be Under My Wheels / 11- The Way It Is / 12- Shoot Down
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'ultime baroud d'honneur de Liam Howlett ?"
Maxime, le 08/04/2015
( mots)

Tempête sous le crâne peroxydé de Liam Howlett. Que faire du succès monstre de The Fat Of The Land, cet ouragan électronique qui avait déferlé sur les ondes et cloué le big beat aux cimaises des hits parades ? Comment jongler entre fêtes cocaïnées et sa récente union avec une ex-All Saints, lui offrant Liam Gallagher comme improbable beau-frère ? Comment réagir au départ de Leeroy Thornhill, longiligne breakdancer ? Quel sort réserver à Keith Flint et Maxim Reality, MC's grimés et outrés, désormais élevés au rang de rock stars post-apocalyptiques ? Ces questions, le cerveau de The Prodigy ne va cesser de les ressasser comme une rage de dent lancinante pendant sept douloureuses années. Sept ans de doutes, sept ans de tâtonnements, sept ans de revirements. Sept ans de malheur, après quelques mois de gloire euphorique.


Il est impossible de se pencher sur le quatrième opus du gang techno-punk sans analyser les ressorts de sa pénible gestation. On peut certes l'attribuer à l'indolence et la perte d'inspiration consécutives au triomphe de son prédécesseur, mais l'explication demeure insuffisante. The Prodigy n'a jamais été un collectif stakhanoviste, se contentant d'aligner cinq réalisations sur plus de deux décennies de carrière. Maigre moisson. C'est que, derrière son air effacé, Liam Howlett cache un tempérament volcanique. Le type est un boulimique de sons, un maniaque du détail, hanté par l'idée de se répéter. D'où sa discographie sèche, mais pulsée par une constante course prométhéenne. Chaque disque de Prodigy se devait de remporter un nouveau défi, de frapper plus fort que le précédent. Experience avait eu l'audace de faire communier la multitude avec l'univers clandestin des rave parties, Music For The Jilted Generation marquait le deuil de ce mouvement, assassiné par les Criminal Justice Bill, et tentait de s'accaparer le lustre d'un rock revenu en grâce par la fusion et le grunge, The Fat Of The Land enfonçait le clou, empaquetant punk, hip-hop et électro pour forger le défouloir ultime, un Nevermind The Bollocks 2.0 qui brouillerait les cartes entre les genres, entremêlerait les postures et décollerait les étiquettes au napalm. Howlett a réussi chacun de ses paris, au-delà de ses espérances.


Très finement, il a rapidement compris, contrairement à ses collègues qui explosèrent au même moment (The Chemical Brothers, Fatboy Slim, Basement Jaxx…), qu'il lui fallait donner à sa musique une identité visuelle forte, surtout sur le terrain du live où d'ordinaire le grondement des enceintes se trouve accompagné de quelques lasers et de fades papiers peints visuels. Simples danseurs dont le rôle se limitait strictement à haranguer le public, Keith Flint et Maxim Reality sont progressivement passés au premier plan, leur flot de postillons se muant petit à petit en embryons de couplets et de refrains. Flint tapa dans le mille lorsqu'il se fit la tronche du Johnny Rotten de la grande époque. Sa double iroquoise rose fluo arborée dans les clips de "Firestarter" et "Breathe" s'imprima dans la rétine de toute une génération, au même titre que le gant de métal et les lentilles reptiliennes de Maxim. Ces trouvailles fonctionnèrent tellement que, revers de la médaille, elles figèrent pour toujours Prodigy à la case 1997, alors que Howlett s'était systématiquement employé à se réinventer sur chaque album, aussi bien musicalement que visuellement. La problématique de ce quatrième opus débouche logiquement sur ce dilemme : faut-il partir dans une direction inédite, et fatalement placer les deux énergumènes en retrait, sinon leur assigner une autre fonction, ou bien capitaliser sur la formule de The Fat Of The Land ? Si la gestation de Always Outnumbered, Never Outgunned fut si longue, c'est justement parce que Howlett mis longtemps avant de trancher entre ces deux options.


Le bases du projet sont posées dès septembre 1998, dans l'élan d'une tournée triomphale. Mais Howlett n'arrive pas à redescendre de son petit nuage, se collant au turbin sans grande conviction. Deux ans plus tard, il jette l'éponge, flanque ses démos à la poubelle et décrète un break, le temps pour lui de "sortir avec les potes et se bourrer la gueule". Retour au studio en 2001, où le compositeur collationne mollement boucles insipides et séquences périmées dans les circuits de son sampler, paralysé par une inspiration stagnante que la montagne de machines qui s'empilent dans les locaux ne parvient pas à animer. De guerre lasse, il finit par supplier Neil Maclellan (qui l'avait aidé à mixer Music For The Jilted Generation et les singles phares "Firestarter" et "Breathe") de venir à la rescousse. Flanqué de deux ingés son, Maclellan pousse son protégé à retourner chez lui à Londres où il est placé sous son étroite surveillance. Seuls un laptop sur lequel est installé le studio digital Reason et quelques claviers Korg transitent dans ses bagages. Une grosse moitié d'album voit le jour au prix d'extrêmes douleurs, c'est assez pour se relancer à la conquête d'un public pour qui le terme Big Beat constitue déjà un lointain souvenir. À l'été 2002, le single "Baby's Got A Temper" est envoyé en reconnaissance. Ecrit par Flint, l'éphémère formation punk-rock de Keith, et boosté aux anabolisants par Howlett, le morceau reconduit avec application la formule firestartienne : beat obèse, glaviots crachés avec l'accent cockney, sirènes hurlantes, rien ne manque, pas même les lyrics doucement subversifs en forme d'apologie du Rohypnol, la drogue du viol. Une telle paresse stylistique se voit sanctionnée d'un demi-échec auprès du public et de la critique. C'est finalement le clip qu'on retiendra le plus de ce come-back raté. Cynique et outrancier, il offre le spectacle d'un groupe résigné à trimballer son cirque sans trop y croire, comme des fonctionnaires blasés, devant un public (symbolisé par un troupeau de vaches) qui ne voit en Prodigy qu'un prétexte à se défouler. Voilà qui en dit long sur l'état d'esprit du leader du pack.


Après une rapide tournée des festivals estivaux, Howlett remet son ouvrage sur l'établi, et une nouvelle batterie de morceaux passe à la trappe. On ne sait pas grand chose sur la nature de ces rebuts. Les inédits "Razor" et "Back 2 Skool" (présents sur le disque bonus du best of Their Law) ou encore le titre "Wake The Fuck Up" qui ouvrait la compilation de Liam (Back To Mine) faisaient-ils partie de cette charrette ? Les bootlegs des concerts de cette époque nous apprennent en revanche que bon nombre des titres du futur opus étaient déjà esquissés dans des versions plus longues, plus boursoufflées, bénéficiant des contributions vocales de Flint et Maxim. "Trigger" reprenait ainsi la plupart des éléments de "Shoot Down" dans une mouture moins bourrine, "Night Boat To Cairo" s'improvisait comme une esquisse de "Medusa's Path". Howlett a en somme tiré le bilan de l'expérience "Baby's Got A Temper", en renonçant à ce qui se profilait comme un Fat Of The Land bis, comprenant que radoter le menait droit dans le mur. Et le compositeur de prendre la décision qui s'imposait : flanquer le skinhead hystérique et le MC vaudou à la porte du studio, ces derniers retournant à leur fonction première d'agitateurs scéniques.


Dos au mur, Howlett s'est replié sur ce qu'il considère représenter les fondamentaux du son Prodigy : une musique décomplexée, basique, brutale et un peu idiote. Qu'il en soit ainsi. Conscient qu'il est à deux doigts de passer pour un has been, le prodige entreprend le disque comme une virulente déclaration de guerre, une arme de déhanchement massif, un engin explosif carburant au dance-punk, car tel sera le fil conducteur adopté. "Toujours en minorité, jamais à court de munitions" clame le crédo vengeur inscrit au frontispice de ce quatrième album. Seul face à son programme et ses claviers, le bonhomme n'en oublie pas moins de réquisitionner une pléiade d'invités. Affirmant sa fidélité au hip-hop, il convie de nouveau Kool Keith à la noce et s'offre Twista et son flow unique, basé sur un phrasé effréné débité en rafales continues dont il crible l'orientalisant "Get Up Get Off". Mais il accorde surtout les pleins pouvoirs aux voix féminines, omniprésentes sur tout le disque, une fascination qui, de "Music Reach" à "Smack My Bitch Up" en passant par "No Good", a toujours accompagné le groupe depuis ses débuts. Aguicheuses aux limites de l'indécence, à l'image des Ping Pong Bitches sur "Girls" (qui repasse à tabac les beats massifs de "Smack My Bitch Up") ou de Princess Superstar le long du plombé "Memphis Bells", ondulant en une lascive danse du ventre ("Get Up Get Off"), surgies des limbes des sixties ("Phoenix", remix du "Love Buzz" de Shocking Blue que Nirvana avait déjà revisité sur Bleach), elle règnent sur le dancefloor avec l'autorité salace d'une maitresse SM. Une prise de pouvoir qu'incarne bien Juliette Lewis, se taillant la part du lion sur les incendiaires "Spitfire" et "Hotride", petite riot girl princess dont les hurlements rauques prennent la place qu'occupait jadis Keith Flint.


Musicalement, le virage stylistique s'avère encore plus radical. Exit les rythmiques issues de la jungle et du breakbeat, tout comme les pulsations déjà arthritiques du Big Beat. Conscient qu'en ce début de millénaire, c'est au r'n'b de Timbaland et des Neptunes qu'il faut à présent se mesurer en terme de production, Howlett cale ses BPM sur les cadences puissantes du hip-hop pour virer tous les potentiomètres dans le rouge. Résultat, Always Outnumbered, Never Outgunned n'est ni plus ni moins qu'une bastonnade en règle de près d'un heure. Les infra-basses, menaçantes, grondantes, au bord du grésillement, broient la carotide. Les beats pleuvent et assomment le plexus. Les samples d'abattent en grêle drue, s'entrechoquent, se percutent, se concassent, giclent en gerbes acides. Les riffs électriques ont laissé place aux torrents de claviers ultra-compressés, impitoyables instruments à laminer les tympans. C'est désormais à travers cette production à l'agressivité inouïe, aux limites du bourdonnement continu, que l'énergie rock passe, et non plus par le looping paresseux de quelques samples de guitare. Les douze pistes schlinguent les boites éclairées au fluo, rades à la vulgarité clinquante où les oligarques russes besognent des lituaniennes mineures sous les néons glauques en se gavant de coke et de vodka-redbull, avec tout ce que ce genre de spectacle peut avoir de fascinant et de répugnant. Pas la moindre seconde de répit ne sera accordé à l'auditeur, du guerrier "Spitfire" en passant par l'éboulis de groove über-maousse de "Memphis Bells" ou le krautrock amphétaminé d'"Action Radar", un joyeux vacarme que Liam Gallagher vient clore les poings dans les poches, en brayant à tue-tête les ultimes coups de semonce de "Shoot Down".


Dans le registre de l'efficacité brute, le combo de l'Essex s'en est très bien sorti, le disque tenant encore bien la route 10 ans après sa sortie. Il entérine cependant une rupture discographique franche. En braquant quasi-exclusivement son mur de son sur son potentiel de destruction scénique, Liam Howlett a renoncé à domestiquer l'expérience Prodigy sur album. Adieu les subtilités d'un "Weather Experience", d'une Narcotic Suite ou d'un "Narayan", seul prime ici un hip-hop électronique admonesté à la sauce hard rock. Seule piste à peu plus nuancée de l'ensemble, "Medusa's Path" ne parvient pas à exhaler l'envoûtant parfum hallucinogène d'un "Climbatize". Howlett semble même tirer à la ligne, lorsqu'il se contente de molester le célèbre sample de "Thriller" à coups de boite à rythme ("The Way It Is") ou de s'abaisser à l'exercice du remix bas de gamme ("Phoenix"). AONO est un bloc de violence pure, et ne tente plus de varier les atmosphères comme jadis, une recherche de la consommation immédiate qui annonce déjà le très médiocre Invaders Must Die.


Le public est loin d'accorder un triomphe à cette quatrième réalisation. Sept longues années d'attente ont fini par tuer le désir. Si le disque fait un joli démarrage en Angleterre, "Girls", puis "Spitfire" et "Hotride" surnageront bien vite dans les moitiés de classement. Pourtant, Prodigy y prophétisait une forme d'éléctro sauvage et débridée dont la formule à base de beats poisseux et d'échardes acides se verrait bien vite dupliquée, de Digitalism aux frenchies de Justice, jusqu'à la génération nu-rave. Pourquoi ne leur a-t-on pas pardonné ce qu'on a loué chez ses descendants ? Qu'attendait-on d'eux, après avoir exclu le rabâchage de l'ère Fat Of The Land prôné par "Baby's Got A Temper" ? Vestiges d'une époque dont le mot fusion était la clé de voûte, les Prodigy n'ont plus besoin de jouer les passeurs. Les genres sont devenus perméables et désormais les rockeurs savent très bien se construire une culture électro par eux-mêmes, et inversement. Le groupe semble en tout cas renier cet épisode. Preuve en est leur tournée mondiale lancée pour défendre Invaders Must Die, où aucun titre de l'album n'y a été exécuté. De même, le disque et ses singles ont été exclus de l'ample campagne de repressage vinyle entreprise sur leur catalogue à l'occasion de la sortie de leur cinquième opus. On s'entête pourtant, en dépit de l'avis général, à se repaître encore et encore de ce rollercoaster hystérique au mauvais goût assumé. Avec cet ultime baroud d'honneur, Liam Howlett renonce à continuer d'écrire les pages de l'histoire de la musique éléctro et prône le saccage décibélique tous azimuts. Jouissif naufrage.

Note de 4.0/5 pour cet album
"Non, il n'a pas changé..."
Aurélie, le 07/09/2004

On se demandait comment The Prodigy allait bien pouvoir revenir au premier plan après sept ans d'absence, et surtout, comment il pourrait égaler en qualité l'incendiaire The Fat of the Land (il n'était même pas question de le surpasser). D'autant que, Keith Flint et Maxim Reality ayant quitté le groupe, Liam Howlett se retrouvait seul aux commandes. C'était sans compter l'énergie de ce bidouilleur hors pair ainsi que celle de ses invités, parmi lesquels Juliette Lewis, Kool Keith ("Wake Up Call" et "You'll Be Under My Wheels"), Twista sur l'orientalisant "Get Up Get Off" et Liam Gallagher sur "Shoot Down". [Madonna et David Bowie auraient également pu être de la partie si Howlett n'avait refusé de se plier aux caprices de l'une et à la boulimie musicale de l'autre]. On pouvait tout craindre de ces collaborations : qu'elles ne soient que des greffes de la dernière chance sur un arbre malade, ou encore qu'elles orientent la techno dure et percutante de The Prodigy vers un mélange pop-rap bien étranger à l'esprit originel du groupe. Que chacun se rassure : Always Outnumbered, Never Outgunned n'a rien à envier à son prédecesseur. C'est un disque 100 % techno, gorgé d'adrénaline, dans lequel les big beats et les voix retravaillées comme des samples se disputent tour à tour la vedette. Dixit Liam Howlett : "Ce disque résume simplement ce qu'a toujours été The Prodigy : une musique basique et brutale, un peu folle et idiote aussi. Je n'ai jamais voulu apporter un truc novateur, car je crois que tout a été fait auparavant... (source : Rock & Folk, septembre 2004). Si l'on reconnaît bien la "pâte" Prodigy sur cet album, on notera tout de même un changement par rapport aux opus précédents : l'ambiance y est moins sombre et beaucoup plus festive. L'absence de Keith Flint et de sa voix aux accents rageurs, que remplace une floppée de voix féminines (ma parole, il a engagé tout un contingent de pom-pom girls sur "Action Radar" !) y est probablement pour quelque chose. Tout comme le fait que, pour composer les douze titres qui constituent l'album, le leader du groupe ait quitté son déprimant Essex natal pour plonger dans l'effervescence de la capitale. Reflets de cette insouciance retrouvée : le single "Girls", qui doit son titre à la présence inoubliable des Ping Pong Bitches (ça ne s'invente pas...), le morceau "Action Radar" ou encore la reprise de "Thriller" sur "The Way It is". A ce propos, si vous rencontrez Howlett dans la rue, ne lui dites surtout pas qu'il a samplé du Michael Jackson, cela risquerait de le mettre en colère. Pour lui, le single interplanétaire de 1982 demeure attaché à l'unique nom de Rod Temperton... Le morceau-phare de l'album demeure malgré tout "Hot Ride", duo explosif avec l'actrice Juliette Lewis (vue dans Natural Born Killers) dont la personnalité trash se confirme au travers d'un chant plutôt enervé. La ressemblance avec Courtney Love saute aux yeux : ces deux-là devraient se rencontrer, si ce n'est déjà fait (Lewis est en effet la chanteuse d'un groupe rock nommé "The Licks"...). En comparaison, le duo avec le leader d'Oasis, pourtant bien foutu (les guitares se confondent habilement avec la chant défoncé de Liam), manque d'originalité. Gallagher, dont le frère avait déjà prêté sa voix aux Chemical Brothers sur l'album Surrender, ne s'est ici visiblement pas foulé. Toujours est-il qu'avec cet album, The Prodigy ne démérite pas et prouve qu'on peut se renouveler sans pour autant perdre son identité. Always Outnumbered, Never Outgunned permet également à Liam Howlett de rappeler au monde entier qu'il est bien l'âme du groupe, et que c'est de lui que dépend l'avenir de la techno. Mégalo, le petit Howlett ? Non, juste sûr de lui...

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