The Vines
Highly Evolved
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1- Highly Evolved / 2- Autumn Shade / 3- Outtathaway / 4- Sunshinin / 5- Homesick / 6- Get Free / 7- Country Yard / 8- Factory / 9- In The Jungle / 10- Mary Jane / 11- Ain't No Room / 12- 1969
Avril 94, Kurt Cobain se fait sauter la carafe. Sans lui, toute une partie du paysage musical se retrouve sur le carreau. L'idole n’est plus. Le porte parole malgré lui a rendu les armes. De par le monde entier, des hordes de fans se retrouve orphelins. Celui qui avait su cristalliser tout le mal être d’une génération en quelques accords en a donc décidé ainsi. Mais du côté des maisons de disques, c’est une autre aventure qui commence. Pour tout ses adolescents endeuillés et en manque de repère, l’heure à la recherche du remplaçant. Et même si aujourd'hui l'affaire semble entendue et que Peter Doherty a tout du digne successeur de l'ange blond, en terme de rayonnement sur les masses car question musique on en est encore loin, il y bien entendu eu tout un tas de prétendant au trône. Et notamment Craigh Nicholls, petit Australien rachitique à la tête de The Vines et qui débarqua en 2002 avec un album détonnant portant le nom de Highly Evolved.
Il faut dire que le petit père avait tout pour lui. Il était jeune - 23 ans - portait le mal-être comme personne, ne possédait pas un physique de déménageur mais était doté d'une voix mêlant rage, fureur et mélancolie. Sensation de déjà vu me direz-vous ? Peut-être... Mais mieux que tout, le groupe possédait déjà un hymne fédérateur d'une efficacité redoutable ("Get Free") et leur premier album allait autant piocher dans la hargne sans vaseline d’un Nirvana ("Highly Evolved", "Factory") que dans la pop rafraîchissante des Beatles ("Autumn Shade", "Homesick"), sans oublier cette forme de nonchalance propre au Pixies ("Outtathaway"). La conclusion semblait toute tracée et The Vines était tout désigné pour influencer des générations entières de kids. Sauf que non. Tout aurait été trop facile. Le succès brutal de cet album, plus de 1,5 millions de copies écoulées, associé aux problèmes de santé de Nicholls, allait tout foutre en l'air. Le messie tant attendu n'était toujours pas celui que l'on croyait.
Et depuis, le groupe n'est plus que l'ombre de lui-même. Les disques se succèdent mais tout ce petit monde semble incapable de retrouver cette ferveur qui a fait de Highly Evolved ce qu'il demeure encore aujourd'hui. Peut être un des disques les plus fédérateurs de ces dix années passées. Peut être, soyons fous, la meilleur réplique des années 2000 au phénomène Nevermind. Dommage que ce coup d'éclat soit resté sans lendemain.
Voilà exactement ce qu'il manquait dans le paysage de la power pop style Indé ! Un peu de folie. Tout au long de l'album les Vines (c'est chiant les groupes en "the") slaloment avec succès entre des mélodies pop très inspirés par les Beatles et des purs moments de bonheur un tantinet plus bourrain, dans lesquels Craig Nicholls nous démontre, qu'il peut aller au dela de la limite imposé naturellement par ses cordes vocales. Que du bon, rien que pour nos oreilles !!!