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Critique d'album

Victoria+Jean


Divine Love


(29/04/2016 - 3C Tour - - Genre : Pop Rock)
Produit par multiples

1- Divine Love / 2- Holly / 3- Big Billie / 4- Until It Breaks / 5- Why Won't You / 6- Your Baby Don't Know Me / 7- Firecracker / 8- Härligt Sverige / 9- Takes You Like A Rose / 10- Where We Belong / 11- Pull The Trigger / 12- Define Love
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Victoria et Jean se sont trouvés, réellement, artistiquement, et cela s'entend."
Marc, le 10/05/2016
( mots)

Comme son nom ne l'indique pas, Victoria+Jean est beaucoup plus qu'une simple juxtaposition de deux prénoms. Il faut d'abord remonter dans le temps, en 2007, pour se souvenir que cette Victoria n'est pas vraiment une inconnue; elle n'est autre que Victoria Tibblin, jeune suédoise originaire de Stockholm vivant à Paris, qui, en 2007, avait réalisé son premier album solo. Un opus prometteur, un passage remarqué à Taratata dans la foulée et puis... plus de nouvelles ou presque. C'est à partir de Bruxelles que tout a recommencé pour elle où sa rencontre avec Sal Jean, un guitariste belge, a fait chavirer son coeur et remis sa passion musicale au premier plan. Sans préméditation, la fougue de Victoria et les transports électriques de Jean se sont unis dans la durée pour finir par nous délivrer ce Divine Love au titre on ne peut mieux choisi.


Après quelques EPs agrémentés de superbes clips dévoilés au fil de ces dernières années, cet album est l'accomplissement de nombreux voyages en amoureux. De quoi vivre en duo quelques unités de temps et de lieux pour amasser des images, s'échanger des histoires et enregistrer des morceaux entre deux avions : à Londres, Stockholm, Paris, Bruxelles ou New-York… Avant de les envoyer tour à tour à plusieurs producteurs de renom : Ian Caple (Deus, Alain Bashung, Kate Bush…), John Parish (PJ Harvey), Christoffer Berg (Depeche Mode, Fever Ray...) ou Rob Kirwan (U2, The Horros...). Aucun ne s'est fait prier pour les mettre en forme et si le monde de Victoria+Jean semble joyeusement turbulent et multiple, leur style est difficile à cerner.


La composition du duo fait naturellement penser à The Kills mais la référence apparaît trompeuse. Il y a certes quelques strates de blues dans une partie de l'album mais les contrastes sont aussi détonants d'un titre à l'autre comme au coeur d'une même chanson. La pop éthérée de "Divine Love" a beau se faire plus froide dans son final, l'enfantine "Holly" vagabonde sans vergogne au son de la voix de Victoria. Cette impression première reste toutefois éphémère, les riffs de Jean se font de plus en plus blues, incisifs et gras ("Big Billie", "Until it Breaks"), et "Why Won't You" et "Where We Belong" synthétisent la capacité du duo à passer d'une mélodie pop à un coeur de morceau complètement rock, post-punk, voire grunge, avec une facilité déconcertante. Le chant caméléon et les montées d'octave de Victoria évoluent avec chaque piste, la guitare de Jean se joue de pédales, de boucles et d'effets. L'électro rock dansant de "Firecracker", la ballade scandinave "Häligt Sverige", nappée d'un synthé hypnotique, ou la cinématique (on pense à Jim Jarmusch) "Takes You Like a Rose", peuvent alors s'enchaîner avec bonheur. A l'image de la dernière piste avec ce "Define Love" submergé d'électro à la Fever Ray.


Les différents producteurs qui ont collaboré à cet album ont logiquement eu une influence sur sa conception et sa diversité. Pour les amoureux d'un genre exclusif les écarts de style peuvent apparaitre trop grands. Pourtant, la nature mélodieuse de Divine Love est évidente, tout comme sa passion subversive et son allégresse électronique. Tout au long de cette suite d'impressions, de sensations rapides et changeantes, Victoria et Jean se sont trouvés, réellement, artistiquement, et cela s'entend.

Commentaires
adema61, le 11/05/2016 à 13:21
J'ai écouté cet album car j'ai vu quatre étoiles. Très belle surprise. J'ai eu du plaisir de réécouter une deuxième fois. Toujours aussi bien. Effectivement j'ai senti la présence de Jim Jarmusch.