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Compte-rendu de concert

The Dillinger Escape Plan


Date : 17/03/2005
Salle : L'Astrolabe (Orléans)
Première partie : Shedding Skin, Kill The Thrill
David, le 20/03/2005
( mots)
Groupe relativement jeune en terme de carrière, The Dillinger Escape Plan fait déjà figure de référence dans le domaine des musiques extrêmes et techniques, comme l'atteste l'impressionnante file d'attente longeant l'Astrolabe ce jeudi soir. Hardcoreux, métalleux et fans de musique barrée se sont donnés le mot pour ne pas louper cet événement, véritable aubaine pour les orléanais, d'ordinaire obligés de monter à Paris pour assister à des concerts de cette importance. Deux groupes français ont la lourde responsabilité d'amorcer la soirée : Shedding Skin, les locaux, et un groupe marseillais, Kill The Thrill. Shedding Skin 21h30 : les "vétérans" de la scène Hardcore-Metal orléanaise entrent en scène, emmenés par Stan, leur charismatique hurleur. Mais ce soir, on sent qu'ils sont à la peine. Serait-ce le stress d'assurer la première partie de Dillinger ? Possible... Quoiqu'il en soit leur musique brutale, et somme toute assez basique, ne parvient pas immédiatement à mettre le feu à l'Astro. Le batteur a l'air d'en chier, desservi il est vrai par une sonorisation assez lamentable : son jeu est noyé dans une soupe indigeste, et seuls les vocaux de Stan parviennent clairement à nos oreilles. Dans ces conditions, Shedding Skin est évidemment plus efficace dans les plans carrés et groovants, que dans les plans speed avec double omniprésente. Le public lui aussi semble un peu frileux : il faut attendre le milieu du set pour que les slams commencent et qu'un pogo s'organise. A noter que ce soir la basse est tenue par Laurent, qui officie habituellement au sein d'Impureza, excellent groupe de death orléanais. Finalement, la prestation de Shedding Skin s'achève sur une impression mitigée : présence scénique indéniable, efficacité, mais musique un brin répétitive et pas très originale. Néanmoins, ils ont eu le mérite de bien chauffer le public, qui malheureusement ne va pas tarder à se refroidir... Kill The Thrill Fin de l'entracte : les marseillais de Kill the Thrill s'installent, et s'éternisent en soundchecks. Les pauvres n'ont pas de batteurs, et à défaut, ont opté pour une boîte à rythme "de toute bôôté", que nous découvrons lors de cette dernière balance. Ce n'est pas que j'ai un problème personnel avec les boîtes à rythme : elles, au moins, ne lâchent pas leurs baguettes en plein milieu d'un break, et elles évitent de vomir après le concert... Mais encore faut-il savoir programmer des patterns de batterie, et éviter qu'ils soient trop répétitifs. Composé d'une bassiste, et de deux guitaristes dont l'un est le chanteur, Kill the Thrill donne dans un indus-rock des plus soporifiques : leur jeu de scène est inexistant et leurs compos sont basées sur le principe d'un même accord joué à la croche pendant deux plombes. Pour être honnête, je ne sais pas combien de temps le groupe a joué, mais cela m'a semblé une éternité. D'ailleurs une grande partie du public a déserté la salle pour se rendre au bar, autant pour se désaltérer que pour échapper à ce supplice, qui prend fin aux alentours de 23h30. The Dillinger Escape Plan Il est bientôt minuit, la foule et votre serviteur reviennent en masse dans la salle pour assister à la tuerie promise. Le noir survient, permettant à Chris Pennie, Brian Benoit, Ben Weinman et Liam Wilson de prendre possession de leurs instruments pour commencer à intepréter "Caculating Infinity", extrait de l'album du même nom. Lente montée en puissance remplie d'accentuations saccadées, cette intro lancinante plonge l'auditoire dans un climat angoissant où d'emblée, on constate que le son est de qualité nettement supérieure à celui des premières parties. Fin de l'intro : la montagne de muscles Greg puciato jaillit sur scène pour déclencher le début des hostilités, avec "Panasonic Youth". Près de la scène, les habitués des pogos s'en donnent à coeur joie ; les autres restent en retrait, pour profiter pleinement du spectacle qui s'offre à eux : guitaristes sautant dans tous les sens, martyrisant leur guitares, tout en assénant des riffs complétement barrés avec une précision bluffante ; chanteur sautant sur les enceintes tout en hurlant à s'en péter les cordes vocales ; le batteur, véritable attraction à lui tout seul, enchaînant les parties grind et drum 'n bass avec une facilité déconcertante. Les morceaux s'enchaînent, brièvement présentés par Greg Puciato : "Sugar Coated Sour", "Baby's First Coffin", "43% Burnt", ou encore "Sunshine the Wherewolf" (pendant laquelle un slammeur, que je n'avais pas vu puisqu'il arrivait par derrière, choisit ma tête comme piste d'atterrissage ; mais un chroniqueur doit savoir payer de sa personne), "We are The Storm", et j'en passe... En milieu de set, "Phone Home" nous permet de souffler, et de constater que les Dillinger savent aussi la jouer posée, avec un max de feeling jazzy. Puciato est un frontman terriblement impressionnant, son physique hors norme aidant, mais il a tout de même tendance à ramer quand le chant se fait mélodique. Ainsi, il est quasiment impossible de l'entendre pendant le refrain de "Setting fire into Sleeping Giants", ou dans les parties chantées de "When Good Dogs do Bad Things". Assurer les harmonies vocales de Mike Patton n'est évidemment pas chose aisée... Autres petits bémols : un côté un peu mécanique dans les enchaînements entre les morceaux, un manque de communication avec le public, et surtout l'absence de rappel au grand dam des fans. Mais après tout, quand les maîtres du Math-Core nous font l'honneur de jouer à Orléans, on évite de faire le difficile. Après cette cinquantaine de minutes éprouvantes, je ressors épuisé, avec un léger bourdonnement dans les oreilles, mais heureux d'avoir pris la même claque que celle reçue lors de leur passage au Fury Fest 2004. Tiens au fait, en voilà un festival qui approche à grands pas...
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