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Critique d'album

Elbow


The Take Off And Landing Of Everything


(10/03/2014 - Polydor - Britpop classe - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- This Blue World / 2- Charge / 3- Fly Boy Blue / Lunette / 4- New York Morning / 5- Real Life (Angel) / 6- Honey Sun / 7- My Sad Captains / 8- Colour Fields / 9- The Take off and Landing of Everything / 10- The Blanket of Night
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Sixième album, sixième coup de maître. Gros respect."
Nicolas, le 14/05/2014
( mots)

Elbow est un groupe impressionnant. Déjà dix-sept ans d’activité, une formation qui n’a pas changé d’un iota, et six albums pour autant d’incontestables réussites. Les années ont beau passer, on dirait qu’elles n’ont pas la moindre emprise sur le quintette de Manchester. Dernier fait d’arme de Guy Garvey and co, The Take Off And Landing Of Everything place une fois de plus la barre haut, très haut.


Pourtant, il y en a eu, du changement, depuis Build A Rocket Boys!. Les cinq amis se sont perdus de vue, ont vécu des tumultes dans leurs familles respectives, Garvey s’est séparé de son amie de longue date, Emma Jane Unsworth, et s’est notamment réfugié à New York, une ville où il avait déjà résidé il y a quelques temps pour travailler sur la comédie musicale King Kong jouée à Broadway. De ce fait, pour la première fois depuis leurs débuts, les cinq membres d’Elbow ont composé chacun de leur côté et ont mis en commun leurs démos déjà presque achevées lorsqu’ils se sont réunis pour parachever l’album. Autre différence de taille, et également pour la première fois, les musiciens n’ont pas enregistré leurs chansons ensemble, dans les conditions du live, mais à la méthode habituelle des studios, chaque instrumentiste accouchant de ses propres parties chacun de son côté.


Et pourtant, on peine à percevoir la différence tellement ce sixième album frôle l’excellence du début à la fin, comme les cinq qui l’ont précédé. Elbow n’a pas fondamentalement modifié ses leitmotivs ni sa marque de fabrique. C’est toujours de la pop, toujours classieuse, raffinée et rutilante, toujours hautement inspirée que ce soit en terme de mélodies ou de textes, faisant toujours preuve d’une grande sensibilité dans la restitution et d’une justesse de ton et d’arrangement inégalée. Plus calme, plus contemplative, plus mélancolique aussi, la musique de ce sixième album fait honneur à la vision populaire, chaleureuse, fédératrice de Guy Garvey et de ses habiles orfèvres, sans jamais sombrer dans le racolage, dans le tube facile ou les artifices de production. Dans The Take Off And Landing Of Everything, il n’y a que l’essentiel, ni plus ni moins.


Poursuivre sans tomber dans l’emphase est une tâche ardue. On essayera donc de se retenir et de vous enjoindre à vous laisser bercer par les oeuvres d’art des mancuniens, par l’époustouflante pertinence mélodique des deux morceaux introductifs, "This Blue World" (fabuleux, au bas mot) et "Charge", ce dernier représentant un exemple particulièrement frappant de la retenue et de l’intelligence des anglais. Autre sublime morceau, "My Sad Captains", fusion du drame shakespearien et des nuits arrosées au pub, est à pleurer de bonheur tellement il se trouve chargé de jolies émotions. Elbow parvient toujours à trouver l’idée de génie qui va transformer une belle compo en grand morceau : l’utilisation de cuivres et de guitare sèche sur une voix principale harmonisée ("Fly Boy Blue" et sa tranquille conclusion, "Lunettes", triste et lumineuse à la fois), le crescendo émotionnel, le piano conquérant et les secondes voix altières ("New York Morning"), le beat éthéré et les guitares coldplayienne ("Real Life")... oui, parce qu’il fut un temps, Coldplay basait ses airs sur la guitare, même si on l’a oublié aujourd’hui. Bref, reprenons. Elbow, à l’inverse de Coldplay (hin hin), sait faire preuve d’humilité et de séduction lorsqu’il fait appel à l’électro, cf "Honey Sun", parfait contraste numérique / organique avec ses refrains tellement terriens, ou même, dans une moindre mesure, "Colour Fields", fusion basique de textures en camaïeux et en clairs-obscurs. La fin de l’album ne démérite nullement, avec notamment le long morceau titre, plus tapageur, plus touffu, rappelant parfois certains essais psychédéliques ascensionnels d’Oasis mais surtout les trop rares Doves. A signaler à ce propos que Jimi Goodwin (qui sort un album solo très prochainement) est présent dans les choeurs de "New York Morning", et on en est à peine étonné. Mais Elbow ne serait pas Elbow sans la voix de Guy Garvey, cette voix si puissante, si pleine, si amicale, si sympathique (au sens éthymologique du terme) et pourtant à la fois si pudique et humble. Ecoutez donc ce qu’il parvient à délivrer sur "The Blanket Of Night" : c’est peut-être sa plus belle prestation avec Elbow, rien de moins.


On ne vous avait pas encore livré cette critique d’Elbow, et pour tout vous dire, on a un peu cafouillé à la rédaction car l’un pensait que l’autre s’en chargeait et vice versa, pour finalement se rendre compte que, non, on ne pouvait pas faire l’impasse sur ce sublime disque, sur ce sublime groupe, même au bout de six albums. Lorsque c’est bon, il faut le dire, il faut le crier sur tous les toits. Oh, une dernière chose : dépêchez-vous d’aller vous procurer The Take Off And Landing Of Evreything si ce n’est déjà fait. On vous a à l'oeil.


 


Avis de première écoute
Note de 4/5
Elbow confirme sa virtuosité dans l'écriture et l'interprétations de titres pop calmes et envoûtants, accessibles et ambitieux.
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