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Critique d'album

Girls in Hawaii


Everest


(02/09/2013 - Naïve - Pop Rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- The Spring / 2- Misses / 3- We are the Living / 4- Changes Will Be Lost / 5- Switzerland / 6- Here I Belong / 7- Not Dead / 8- Mallory's Heights / 9- Head On / 10- Rorscach / 11- Wars
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le plongeon de l'ascension, et vice versa"
Mathilde, le 18/09/2013
( mots)

Girls in Hawaii, un nom enjoué et ensoleillé pour des musiciens qui ont toujours cultivé un spleen aussi bas et gris que leur plat pays via une pop retenue et pudique au possible, depuis 2004 et From Here to Here. Avait suivi Plan your Escape en 2008 qui avait confirmé leur talent aussi névrosé que solide. Mais depuis la perte douloureuse de leur batteur Denis en 2010 c’est avec une mélancolie, striée, creusée voire burinée de manque et de sidération que le groupe nous livre son troisième album Everest.


La métaphore de la montagne est certes aisée mais demeure la plus représentative ici compte tenu des efforts engagés pour cette difficile "ascension" à l'initiative d'Antoine (le frère de Denis) et Lionel, les deux frontmen du groupe. Un parcours torturé et un cd qui ne se laisse pas apprivoiser dès la première écoute. Ironiquement plus profond que ses albums prédécesseurs (comme le montre le mont en forme d’océan sur la pochette), Everest est plein de nuances parfois paradoxales, comme à la lecture d’un sujet de philo qui laisse perplexe au premier abord.
C’est au travers de voix planantes et lancinantes, d'atmosphères invariablement secrètes et capitonnées que se succèdent des anecdotes historiques ("Mallory's Height" et l'histoire d'un alpiniste disparu au sommet de l'Everest en 1924), des odes à la vie ("We Are the Living"), et des hymnes aux êtres perdus mais dont le souvenir perdure malgré l’absence (l’imparable "Not Dead "). Et puis toujours ces morceaux pop délicats, mais enrobés d’un déni face à l'inconcevable constat d'une disparition soudaine et le manque cruel qui en découle. "Misses" résume Everest et s’embobine jusqu’au point d’orgue contenu dans la phrase porteuse/point de départ de l’album : "I miss you". La créativité des GIH n’est cependant pas en reste, en attestent le tango sourd "Changes" et le synthétisé "Switzerland" qui nous rappellent le soin et le travail fournis par le groupe autour des arrangements à chacune de leur composition.


Les quatre premières étapes du deuil passées (et l'intégration de deux nouveaux membres aux claviers et à la batterie), arrive la phase de reconstruction, de remédiation, de réassemblage des compétences et inspirations disponibles. En résulte une musique quasi méditative qui a finalement toujours été le fond de leur identité musicale. Peu sûrs d’eux, les Bruxellois avaient d'abord sorti en avril dernier un EP Misses, en guise de test auprès du public. Ce dernier, d'emblée conquis, avait su depuis s’armer de patience pour enfin découvrir en septembre les créations inespérées du groupe, ces morceaux introspectifs, toujours à cheval entre espoir et vertige face au doute existentiel. A n’en point douter, les GIH tiennent toujours une excellente place parmi les groupes qui comptent en Belgique et au-delà. Et leur dates de concerts d’afficher déjà complets.

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