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Critique d'album

Organic


Under Your Carbon Constellation


(28/09/2012 - Complete Control Productions - New Wave / Cold Wave - Genre : Rock)
Produit par

1- Seeds / 2- Johnny Craque / 3- Waves Are Running / 4- Sequence Of My Projector / 5- Disturbing Street / 6- Ordinary World / 7- The Day Of The Locust / 8- Katharina Distortion / 9- Colossal Baroque / 10- The Meat We Kill / 11- UFO / 12- Waiting
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Méfiez-vous des étiquettes, album addictif en vue"
Didier, le 17/12/2012
( mots)

Malgré le risque de se retrouver trop vite catalogué new wave/cold wave et consorts dans un pays, la Belgique, où il n'y a même pas lieu de parler de revival tant les grands acteurs des débuts du genre n'en finissent plus d'assurer leurs "grands" retours, Organic débarque un peu à l'improviste avec un Under Your Carbon Constellation sobre et foutrement accrocheur qui aura vite fait de les débarasser d'une quelconque étiquette.

Couverture mystérieuse (faites vos recherches sur le crabe yéti pour plus d'informations su la vie abyssale) et titre onirique,  ce premier album du groupe est confié aux bons soins d'un label suédois, Complete Control Productions, sur lequel, registre electro lisé de rigueur, on ne les aurait pas forcément attendus.

Si Organic n'a été fondé qu'en 2011, ses deux membres, Joris Oster et Raphaël Haubourdin, sont loin d'être des bleus et comptent un bon paquet d'années d'expérience(s) musicale(s) au compteur, au sein de formations par trop confidentielles, en l'occurence Yel et Silver Riot pour l'un, Graceland pour l'autre. Un solide background qui fait plus que tenir la route et qui en impose assez rapidement. Loin de simplement recycler new wave, EBM, post-punk ou coldwave - soit autant d'influences 80s et à fortiori datées, n'en déplaise à certains puristes - pour mieux les remettre au goût du jour, les deux Bruxellois imposent instinctivement leur griffe, quelque part entre approche éthérée, nappes atmosphériques, rythmiques martiales et chant obsédant. Leurs influences, même si elles restent perceptibles sur certains morceaux, sont complétées de manière originale par des effluves de noise et un certain parfum post-rock du meilleur escient.

Basée sur une formule relativement simple et flexible combinant basse omniprésente et claviers inventifs, désormais agrémentés en concert de la présence d'un batteur, la musique d'Organic multiplie les changements de rythme et ose bon nombre d'expérimentations du meilleur acabit. La signature sonore du groupe n'en est pas pour autant facilement accessible, et le résultat sur album ne peut se contempler que dans son ensemble. Point d'easy listening ou de pseudo-hit livré clef sur porte, c'est bel et bien sur la longueur et sur douze titres (voire seize sur la version vinyle de Under Your Carbon Constellation) qu'Organic se dévoile et démontre sa maestria naissante.

Douze titres qui balladent sans cesse l'auditeur, mêlant allègrement des sons typiquement 80s, new wave, cold wave (le premier single "Waves Are Running"), electro ("Disturbing Street")  à des sonorités un  peu plus contemporaines comme la noise, le post-punk ("The Meat We Kill") voire le stoner, comme sur l'intro instrumentale "Seeds". Instrumentaux, chant en français ("Johnny Craque" entre autres) ou en anglais, maîtrise technique visible, les loops s'entremêlent pour mieux démontrer l'étendue de l'univers des deux Belges, encore parfaitement illustrée sur le sombre mais dansant "Waiting" ou sur le très hostile "UFO".

Dans l'ensemble, rares sont les groupes à clavier capables de reproduire sur disque la rage et l'énergie qu'ils sont (parfois) à même de développer sur scène. A l'inverse, et la basse vrombissante du combo n'y est certainement pas pour rien, Organic déballe tout au long de ce Under Your Carbon Constellation une ardeur pulsante et une spontanéité à fleur de peau.

Tel ces fichues boîtes de bonbons Quality Street, cadeau très hype des grands-mères de la fin de siècle dernier, que l'on voyait comme un cadeau douteux mais que l'on finissait par vider avec plaisir en un temps record, ce digipack douze titres à l'allure anodine se laisse ré-écouter sans fin et ne dévoile tous ses atours qu'à l'auditeur attentif. Il pourrait même très rapidement devenir votre guilty pleasure de l'année 2012.

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