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50 ans après, 15 hymnes contre la guerre au Vietnam


Steven Jezo-Vannier, le 03/03/2015

« Saigon Bride », Joan Baez

 

Grande prêtresse de la musique folk et du protest song, fille de physicien pacifiste, Joan Baez a plusieurs fois pris position contre la guerre, notamment à travers « Where Are You Now, My Son ? » (1973) et « Saigon Bride », titre coécrit avec Nina Dusheck et extrait de l'album éponyme de 1967.

A tide that never saw the seas
It flows through jungles, round the trees
Some say it's yellow, some say red
It will not matter when we're dead
 
How many dead men will it take
To build a dike that will not break?
How many children must we kill
Before we make the waves stand still?
 
Une marée qui n'a jamais vu la mer
Coule à travers la jungle, autour des arbres
Certains disent que c'est jaune, d'autres rouge
Cela n'aura plus d'importance quand nous serons morts
 
Combien de morts faut-il
Pour construire une digue qui ne cèdera pas ?
Combien d'enfants devons-nous tuer
Avant de stopper les vagues ?
 
 

 

Commentaires
Arbitre, le 04/10/2020 à 15:39
Maintenant que j'y pense, il y a bien un titre de Jefferson Airplane ouvertement anti-Vietnam. Il s'agit de "Rejoyce", composition de Grace Slick de 1967, qui dit "War's good business, so give your son, but I'd rather have my country die for me" ("la guerre est un bon bizness alors donnez votre fils, mais je préfèrerais que mon pays meure pour moi"). Mais ce n'est pas le thème principal de la chanson, et musicalement ce n'est pas accrocheur (c'est une sorte de Jazz), ce qui explique sans doute que les activistes ne l'aient pas adoptée comme un de leurs hymnes.
Arbitre, le 03/10/2020 à 08:08
On aurait éventuellement pu ajouter le "For what it's worth" ("A toute fin utile") de Buffalo Springfield, écrit par Stephen Stills. Il est vrai qu'à la base, cette chanson fait référence à une manifestation réprimée par la police à Los Angeles, en 1966, suite à la fermeture d'une salle de concert par les autorités. Mais le mouvement anti-Vietnam l'a très rapidement adopté comme un de ses hymnes contestataires. En fait, il faut bien être conscient qu'à cette époque, les communistes américains avaient pour stratégie de rallier la jeunesse "hippie" à leur cause en s'associant avec les héros populaires de la Rock-music. Ils savaient que du côté des amateurs de Country, c'était peine perdue. Les folkeux-contestataires (adeptes de la "protest-song") étaient généralement à leurs côtés (Joan Bez en particulier, également Arlo Guthrie dont le père Woody était syndicaliste). Les Hell's angels étaient résolument partisans de la guerre, patriotes zélés, la seule chose qui les liait aux hippies étaient le LSD. Certaines rock stars de cette époque avaient des dossiers chez la CIA, du fait de leur influence sur la jeunesse et donc du risque de menace sur l'ordre public qu'ils représentaient. Paul Kantner et Grace Slick (Jefferson Airplane) étaient dans ce cas. Plus d'une fois Kantner avait provoqué des émeutes dans des salles de concert, parce que la police venait intimer l'ordre aux organisateurs de couper les micros. Kantner surnommait les policiers "the pigs" (les cochons). Quant au "king", Elvis, il avait fini, au début des années 70, par soutenir le président Nixon, et lui avait même conseillé de se méfier des Beatles (séparés mais toujours extrêmement populaires), considérant qu'ils représentaient un danger pour la jeunesse américaine.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:41
Le passage le plus ironique, dans le "Fixin' to die rag" de Country Joe & the Fish, c'est quand Country Joe invite les pères de famille à envoyer sans tarder leurs fils à la guerre en disant "Soyez le premier de votre quartier à voir revenir votre fils dans une boîte", avec des allures d'Oncle Sam !
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:35
Pour la petite histoire, cette chanson, qui traite effectivement de l'absurdité de faire la guerre à des inconnus, est à la base une composition de David Crosby. Avec ses collègues des Byrds, ils avaient déjà commencé à la travailler en studio. Mais les choses n'allaient pas bien au sein du groupe. C'était l'été 1967. Tout était fait pour déplaire à Crosby, le pousser à partir. Et après son départ, Roger Mc Guinn et Chris Hillman continuèrent de travailler sur cette chanson, en modifiant en partie les paroles. De ce fait, elle est créditée Crosby-Hillman-Mc Guinn, ce qui mit en colère Crosby lorsque l'album sortit, début 1968. En tout cas, c'est un très bon morceau, avec notamment une ligne de basse intéressante et un petit passage instrumental au milieu où on peut entendre des bruits de guerre.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:20
A la base, le "Volunteers" de Jefferson Airplane n'a rien à voir avec la guerre du Vietnam. Ca a à voir avec les Volunteers of America, organisation comparable à l'Armée du Salut, dont un camion a un jour réveillé Marty Balin. Regardant par la fenêtre, Balin a alors commencé à imaginer des paroles de chanson. La 1ère phrase, "Look what's happenin' on the street", fait donc référence à ce camion, et non aux manifestants anti-Vietnam. Mais Balin a montré ces paroles à son collègue Paul Kantner, pour que celui-ci les mettent en musique. Kantner ayant toujours été une sorte d'anarchiste contestant toute autorité (à cause d'une enfance passée dans un orphelinat religieux à la discipline jésuite), il en a profité pour ajouter les fameux "Got a revolution, gotta revolution", et c'est ce qui a valu à la chanson d'être adoptée par les opposants à la guerre. Pour ce qui est du "k" prévu initialement pour le titre de l'album, ce n'est pas une référence au Ku-klux-klan. C'est tout simplement une façon d'écrire typique des milieux communistes. Paul Kantner et Grace Slick ne cachaient à personne leurs penchants pour le communisme. Grace Slick n'était pas vraiment portée sur la vie en communauté, mais Kantner avait vécu de cette façon dans ses jeunes années, en partageant un appart avec David Freiberg et David Crosby. Chacun déposait de l'argent dans une caisse commune, et chacun y puisait selon ses besoins. Un peu plus tard, Kantner et Slick (qui formaient un couple) se prirent de passion pour les cultures d'Extrême-Orient. Ils pratiquaient le Taekwondo, étaient friands de films de Kung-Fu, et avaient même nommé leur fille China.
Bumbum, le 13/02/2020 à 09:54
Il me semble que "United Nations" ne se réfère pas aux USA mais à l'ONU...
tpe, le 19/12/2018 à 12:08
merci aussi
XD, le 19/09/2017 à 14:05
J'ai adoré merci pour cet article