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Binic Folks Blues Festival 2012


Marc, le 17/08/2012

Vendredi 3 Août


Le temps a beau être incertain, le soleil est déjà en tête lorsque le Folks Blues Festival de Binic commence. Les Américains Ty Segall et Kid Congo sont en haut de l'affiche, mais je suis tout aussi impatient de découvrir des artistes et des groupes beaucoup plus méconnus.


17h30 à la Cloche, la plus petite des deux scènes. Ce sont les Australiens de Burn In Hell qui ouvrent le festivités avec la courte complicité vocale de Ludovic Lorre, le boss de l'organisation. Le nom du groupe ne laisse aucune place à l'équivoque. Leur swamp rock mixé avec du cabaret sombre à la Tom Waits semble fait de bric et de broc. Il tient pourtant sacrément bien la route avec quelques objets trouvés sur le chemin, celui qui doit tous nous mener en enfer. En plus du décor burlesque c'est tout un univers festif qui s'exprime sur scène où les instruments de Dimi Dero ont quelques originalités notables : une grosse chaîne qui s'abat lourdement sur une caisse claire, une scie musicale et deux perceuses actionnées au-dessus d'une guitare. Au coeur de cette ambiance originale, les choeurs et les voix caverneuses du guitariste, du batteur et du pianiste ajoutent du tragique et donnent à ce groupe une singularité que beaucoup d'autres n'ont pas, et c'est déjà beaucoup. Comme moi, le public l'a visiblement bien ressenti.

Les nuages se disputent le soleil mais c'est le vent qui m'emporte vers Pommelec, l'autre scène, pour voir Mama Rosin. Le trio genevois a la musique cajun comme premier amour. Le banjo en bandoulière, le bandonéon ou l'harmonica en accompagnement et une énergie communicative ne me font pourtant pas vraiment d'effets. Pas assez rock'n'roll sans doute. Cent mètres plus bas, I Am A Band se la joue solo. Loin de ses terres limougeaudes ce one-man-band navigue entre la country et le swamp blues. Ici encore, après quelques chansons, je sais que je ne serai pas surpris ni transporté et c'est avec le soleil en pleine face que je remonte les terrasses des estaminets qui longent le port en me dirigeant vers Jamie Hutchings. Cet Australien a une belle gueule et une guitare qui le démange. Sa voix n'est pas dénuée d'un certain charme non plus. Ses envolées pourraient être totalement captivantes mais la rythmique qui l'accompagne est beaucoup trop basique et répétitive pour que mon enchantement soit complet.

Les spectateurs qui déambulent d'une scène à l'autre sont de plus en plus nombreux, l'ambiance est réellement conviviale et bien plus rock que bon nombre de festivals payants. C'est au tour de Dan Brodie de faire résonner La Cloche. Ce solide australien de 26 ans impose une stature vocale en accord avec la qualité de ses chansons grâce à une country-blues-rock bien sentie. Un batteur maousse et un bassiste capuchonné ne lui font pas défaut et le tout me procure quelques frissons de plaisir à la nuit tombante.


Il est 22h15, l'heure de Ty Segall a sonné et la place de Pommelec est bondée. Le trublion du garage punk néo-psychédélique est attendu par une nuée de jeunes enfiévrés, pour ne pas dire plus, qui ont trusté les premiers rangs. D'emblée, le souriant et gaillard Ty Segall, en chemise à carreaux grungy, confesse s'être baigné dans l'après-midi et loue le cadre du festival. Son set est entamé par trois chansons de son tout dernier album. Avec son band il nous plonge dans un océan de réverbérations et autres distorsions mis en valeur par de belles harmonies vocales et quelques cris plus stupéfiants. Ty Segall et ses trois compagnons sont à la hauteur de leur réputation. Le public est survolté, le stage-diving devient un jeu ininterrompu, la majorité féminine qui s'y lance n'a pas froid aux yeux et participe à l'effervescence générale. L'unité et la complicité du groupe est flagrante, Mikal Cronin assure véritablement à la basse, la batteuse Emily Rose Epstein joue avec un relâchement déconcertant et le guitariste Charles Moothart nous sort quelques riffs venus d'ailleurs. Avec l'appui du public, Ty Segall lui souhaite un joyeux anniversaire. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort, quelques gouttes commencent à tomber mais Ty Segall se laisse porter à son tour par la foule tout en continuant à jouer. La quasi stoner "Wave Goodbye" nous assène alors une magnifique touche finale. Le rappel bat son plein et trois autres titres vont assouvir notre courte attente. Entre-temps, j'ai entendu mon voisin dire à l'un de ses amis : on dirait un vrai concert. Eh oui, tu m'étonnes, j'avais même oublié que je n'avais rien payé pour avoir la chance de voir Ty Segall et son band réaliser une prestation aussi riche. Vivement demain !
En savoir plus sur Ty Segall Band,
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