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Interview Emilie Simon


Laura, le 20/11/2009
Mercredi 19 novembre 2009, rendez-vous dans un magnifique café parisien. Emilie Simon apparait, toute en dentelles et en beauté délicate. La jeune femme ponctue ses phrases par un sourire ou une gorgée de thé avalée. Mais le plus souvent, par un sourire, et quel beau sourire que celui d'Emilie Simon.


Qu’as-tu fait entre Vegetal et The Big Machine ?

J’ai fait une tournée et un album live à l’Olympia. Puis je suis partie aux Etats-Unis en vacances, mais j’y suis en fait restée et j’ai déménagé là-bas. J’ai ensuite écrit cet album.

Vegetal est plus intimiste que The Big Machine. Comment t’est venue cette évolution ?

Ca s’est fait très naturellement.

C’est comme une sorte de maturité, non ?

Oui voilà, je suppose.

Pourrais-tu revenir dans le futur à des choses plus intimistes ?

Je ne sais pas, ça dépend des albums, ça dépend des envies, des années.


Quelles ont été tes influences pour cet album ?

Je pense que c’est la ville de New York qui m’a beaucoup influencée, parce que j’ai vécu là-bas. Il y a beaucoup d’énergie dans cette ville.

Question inévitable : sur cet album, on compare beaucoup ta voix à celle de Kate Bush. Qu’en penses-tu ?

J’écoutais Kate Bush quand j’étais enfant, et je pense qu’elle fait partie des artistes qui m’ont construite, comme les Beatles, comme d’autres. Ca fait partie de moi, alors pourquoi est-ce qu'il y a des côtés, des clins d’œil comme ça qui sont sortis ? Je reconnais que ce n’est pas du tout un problème, c’est complètement assumé. Maintenant je n’y pense pas plus que ça, je fais ma vie.

Donc ça ne te gêne pas, cette comparaison.

Tout le monde compare. Cette question tout le monde me la pose, et des questions comme ça on en pose à tous les artistes car on les compare toujours à quelqu’un.

Où as-tu enregistré l’album ?

Je l’ai enregistré à New York et à Montréal, et je l’ai mixé à Paris. C’est différent, c’est d’autres musiciens, d’autres studios, d’autres ambiances et d’autres façons d’aborder les choses. On a pas les mêmes habitudes ni les mêmes automatismes dans d'autres pays.

Te sens-tu plus chez toi à New York qu’à Paris ?

Non pas spécialement, c’est juste différent.

Quels sont les instruments que tu as délaissés sur cet album, et ceux que tu as integrés ?

J’ai pas mis de guitares sur l’album, et pas de cordes non plus.

Il y a toujours cet instrument en forme de bras ? D’ailleurs, comment il s’appelle ?

Ah ! Ca s’appelle « Le Bras ». Il a été réalisé par Cyril Brissot, qui travaille à l’IRCAM. Par contre, il n’y a plus le cadre (note : instrument en forme de cadre).


Il y a plus de chant en anglais sur The Big Machine. Est-ce que ça a un sens pour toi ?

C’est juste parce que j’habitais à New York.

C’est différent pour toi de chanter en anglais ou en français ?

C’est différentes sonorités, qui se marient de différentes façons aux mélodies. Mais le fait d’habiter à New York et d’être plongée dans la vie new-yorkaise au quotidien c’est sûr que ça a fait venir l’anglais naturellement.

D’où te viennent ces influences asiatiques dans tes compositions et dans ton look ?

Je sais pas trop, c’est difficile d’analyser ça...

J’ai trouvé que ça se matérialisait beaucoup dans cet album.

Oui, c’est grâce aux instruments chinois utilisés. Et puis j’ai fait une tournée au Japon, et en Asie plus généralement. C’était il y a deux ans, juste avant d’habiter à New York. J’ai habité à Chinatown aussi. C’est d’ailleurs là où j’ai écrit le morceau "Chinatown". Donc voilà, et puis j’ai toujours été assez intéressée par l’Asie en général. C’est fascinant pour moi.

"Chinatown" me semble un peu mélancolique comme chanson. Est-ce comme ça qu’il faut la prendre ?

Non pas spécialement. Il y a plusieurs niveaux de lecture en général dans ce que je fais. Donc tu peux la prendre mélancolique, mais ce n’est pas obligé.

A New York te présentais l’album dans des petites salles, c’est bien ça ? Préfères-tu cette intimité où les plus grandes salles ?

Ce n’est pas la même chose, c’est juste un stade d’évolution. Quand j’ai fait les premières salles toute seule, c’était une volonté de remise en question. J’étais seule sur scène, je composais les morceaux, j’étais en train d’écrire l’album, et je le testais en direct sur scène. Maintenant l’album est terminé, il a été monté, donc jouer sur scène avec mes musiciens c’est autre chose. Bien sûr c’est encore en évolution sur scène mais l’album par contre existe et a été mixé.

Comment a été l’accueil du public quand tu jouais toute seule ?

Très très bon.

Tu trouves que le public français est bon pubic, aussi ?

Oui ! J’adore jouer en France, je suis contente de commencer ma tournée ici.

Donc tu as une formation musicale et tu as pris des cours à l’IRCAM. Penses-tu que la musique puisse être exclusivement une affaire de technique ?

Non je ne pense pas. Je pense que la musique est une affaire d’inspiration, c’est un mode de communication.

Est-ce que tout de même, la technique t’a aidée ?

Oui bien sûr ça m’aide. C’est comme des outils supplémentaires. Mais la base, l’inspiration et l’écriture, la sensibilité et tout ça, c’est quelque chose qui se développe en parallèle. Mais c’est bien de développer la technique aussi , c’est des armes en plus. Maintenant, le principal, c’est l’énergie créatrice.


Je remonte un peu dans le temps. Comment s’est passé l’écriture de la BO de La Marche de l’Empereur ? Car cela doit être différent de l’écriture d’un album classique.

Pour ce film, c’était assez spécial. C’était un premier film pour eux, et pour moi aussi. J’étais en rapport avec les producteurs et réalisateurs du film très tôt dans le processus, donc j’ai eu beaucoup de temps pour travailler avec eux.

Ca ne te gênait pas de ne pas chanter sur toutes les pistes ? Car il est vrai que tu es aussi très connue pour ta voix.

Non ça me dérange pas, je trouve que ça se marie bien aux images. Il faut que ce soit équilibré : de belles images, il faut la bonne musique pour l’accompagner. Puis il y a une voix off par-dessus, donc il faut quand même que ça soit aéré. C’est une question d’équilibre. Dans La Marche de l’Empereur il y a de la voix quand c’est le moment, des parties instrumentales pour laisser un peu les images respirer et la voix off s’exprimer.

Quand tu regardes tes anciens albums, qu’est-ce que tu en penses ? Es-tu toujours fière de ton travail ?

Ah oui, oui !

Tu ne regrettes rien, en gros.

Non, et puis je ne reviens pas sur ce qui a été fait. Par contre parfois je me dis "tiens, je travaillerai bien ce côté-là", plutôt que de me dire "j’aurais pu améliorer ça". Je réfléchis aux améliorations pour les prochains albums.

Et justement, as-tu déjà des idées pour le prochain ?

Oui, j’écris toujours, mais rien n’est fixé pour l’instant. J’ai toujours des idées en cours.
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