↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Joy Division : le point culminant de la vague froide


Collectif, le 12/10/2017

Joy Division en 6 morceaux phares

Par Arthur

"Warsaw" (An Ideal For Living EP, 1978)



3-5-0-1-2-5 Go !”, le numéro de matricule du soldat nazi Rudolph Hess en guise d'introduction, l’esprit de contradiction Punk. Ainsi démarre le disque à la pochette au goût douteux représentant un enfant des jeunesses Hitlériennes. Une imagerie qui leur vaudra d’emblée une réputation de sympathisants du National Front voire de néo-nazis (rappelons que la Division de la Joie désignait dans les camps, la partie où l'armée Allemande organisait l'exploitation sexuelle des détenues) bien que tout cela ne soit que provocation pure et simple, le groupe ayant toujours démenti les rumeurs et souhaitant juste dénoncer l'oubli des atrocités commises dans le passé. Une démarche très Punk encore une fois. L’influence du concert des Pistols à Manchester se fait ressentir à travers une énergie dévastatrice et une envie de faire bouger la jeunesse post-industrielle avec des riffs simple et des paroles éructées.  Des débuts très prometteurs et un son qui contribuera à poser les bases du mouvement Post-Punk.



 

"Transmision" - live TV "Something Else" (Unknown Pleasures, 1979)



Enregistré en direct du « Something Else Show » de Tony Wilson sur Granada TV, la performance révélera le groupe, jusque là inconnu, au public Mancunien et inspirera à ce même Wilson, l’idée de créer le label Factory et de signer le quator avec son propre sang. Il faut dire que ce passage télévisuel était déjà le fruit d’un hold-up à l’initiative d’Ian Curtis qui, non content de voir des émissions consacrées aux Clash ou aux Buzzcocks, alla trouver le présentateur propret dans un Pub pour lui demander une tribune médiatique par le biais d’un mot en papier sur lequel on pouvait lire « Joy Division, you cunt » (nous laisserons aux anglophones la traduction fleurie s’il en est). Une prestation qui allait faire décoller la Division qui se mettra par la suite à l’enregistrement du futur Unknown Pleasures.



 

"New Dawn Fades" (Unknown Pleasures, 1979)




Si ce n’est certainement pas le titre le plus connu du groupe, cela pourrait bien être un des meilleurs. Librement inspiré de « Dirt » des Stooges, la Division de la Joie livre ici un de ses plus beaux morceaux avec une montée en puissance de presque 5 minutes. Une batterie profonde, la ligne de basse de Hook répétée à l’infini, la guitare d’Albrecht d’abord en arpèges mélancoliques avant de se muer en riff dévastateur et surtout la voix d’un Ian Curtis au bord du gouffre. Des lyrics sombres, chantées d’une voix chevrotante comme s’empêchant de fondre en larmes. Un titre devenu culte du fait de son minimalisme génial.



 

"Love Will Tear Us Apart" (Love Will Tear Us Apart EP, 1980)





Seul vrai clip du groupe et single devenu culte, « Love Will Tear Us Apart » est LA chanson indissociable de Joy Division. Dès l’introduction à grand coup de guitare distordue  accompagnée de la batterie de Morris qui fait monter la mayonnaise, le titre est enivrant. Puis c’est au tour du clavier d’Albrecht au son si unique (bientôt volé par les Cure) de jouer ces quelques notes uniques qui se gravent instantanément dans la mémoire de l’auditeur. Des paroles relatant la routine sentimentale qui inspira à Curtis cette chanson (puis à Anton Corbijn cette magnifique mise en abîme dans Control), un son so Eighties accompagné d’une vidéo simple au possible mais bougrement efficace. Un incontournable dont on ne se lasse pas.



 

"Isolation" (Closer, 1980)




Difficile de choisir un seul morceau pour résumer Closer. Mais parmi les 10 titres, "Isolation" se démarque par son ambiance glaciale et singulière.   A l’aube d’une nouvelle décennie, l’heure est au changement. Le Punk est mort, enterré avec les guitares rock des seventies. Un nouvel instrument intrigue : le synthétiseur, popularisé par la scène électronique allemande de la fin des années 70. Joy Division l’a compris, cette nouvelle merveille technologique offre des possibilités (presque) infinies. Une batterie aux allures de boite à rythme, une basse ronde et redondante et quelques notes stridentes d’orgue ARP pour remplacer la guitare. La voix de Curtis, comme enregistrée dans une cave ou une église, racontant son isolement et sa détresse. Détresse que les autres membres du groupe ne comprendront que trop tard.



 

"Atmosphere"(She's Lost Control/Atmosphere EP, 1980)



Ultime morceau de Joy Division, à la manière d’une marche funèbre rythmée par la batterie tribale de Stephen Morris et emmené par la voix d’Ian Curtis susurrant timidement « Walk in silence », métaphore de la mort, de l’âme s’élevant aux cieux. Un refrain instrumental à base d’orgues presque religieuses et d’une guitare simpliste pour enfoncer le clou. Ainsi s’achève la brillante carrière de Joy Division. La conclusion idéale.



 

En savoir plus sur Joy Division, Joy Division,
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !