↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Rock en Seine 2012


Emilie, le 17/09/2012

Samedi 25 août


Il fait beau, il fait chaud, tout le monde est bon et gentil pour ce deuxième jour de scènes et de rock. Ma journée commence avec mon coup de cœur électro-pop des Solidays, Hyphen Hyphen, qui ne me déçoivent pas, loin de là, postés sur la scène de l'Industrie. Le ''would you please'' ultra pêchu de Santa foudroie Saint-Cloud dès l'ouverture de leur set, ce qui pose les bases de la demi heure qui va suivre. Ils emmènent dans leur folie sincère le public qui se fait de plus en plus dense, et qui répond de plus en plus à leurs appels frénétiques. Parfois des groupes de renoms ont du mal à faire obéir leur public lorsqu'il s'agit de bouger, mais là les Hyphen Hyphen n'ont pas peiné à faire s'asseoir la marre de festivaliers devant eux, pour les faire se relever ensemble quelques secondes après. C'est un succès clair et net, tout comme leur nouveau morceau intitulé pour l'occasion ''Rock en Seine''. Trente minutes de pied intense avec un groupe qui grimpe et qui grimpe vite et bien.


Pourquoi mettre des écrans géants qui ne sont visibles que par les géants ? C'est ainsi que j'ai loupé la prestation visuelle de Caravan Palace, qui pourtant sont aussi beaux à voir sur scène qu'à entendre. Surprise de voir ce groupe à Rock en Seine (éclectisme plus prononcé cette année?), je ne boude pas pour autant mon plaisir de les retrouver dans leur veine jazz rock. Difficile de ne pas se faire emmener dans leur humeur musicale pétillante, et d'admirer l'image quand on y a accès.

En bonne admiratrice du groupe belge, que j'aime encore plus depuis leur dernier album qui a divisé les fans, je vole jusqu'à dEUS. Loin de la Grande Scène, ils me semblent tout petits et moins charismatiques vus d'ici, mais dès qu'ils balancent leur ''Architect'', tout est réajusté. Tom Barman a le vent en poupe, aligné à côté de ses musiciens semblant peu déstabilisés par la foule gisant devant eux. ''Keep you close'' est du plus grand effet, alors que leur nouvel essai en français commence à ne plus me faire saigner mon nez. Je reste malgré tout surprise de les voir sur cette grande scène, bien que j'en sois ravie.


A quelques minutes de la fin, nous abandonnons la troupe à Barman, pour aller voir ce que les Temper Trap donnent sur scène. Quelle bonne idée que voilà ! Les australiens confirment la qualité des groupes passant sur la scène Cascade, en tenant un show vif et détonant. Outre le coup de l'eau sur la batterie pour que tout le monde crie ''wahhh'', les morceaux s'enfilent en justesse avec un Dougy Mandagi au top de sa forme. En même temps, difficile de ne pas l'être face à cette masse de festivaliers survoltés qui entre dans le jeu des musiciens.


Les concerts s’enchaînent sans laisser le temps de réfléchir à qui nous sommes, et nous voilà déjà face à Noel Gallagher. Non sans une pointe d'émotion, je me faufile jusqu'à apercevoir l'ex Oasis sans avoir à loucher sur l'écran. Bien qu'il reste tout petit de là où je suis, mon bonheur est palpable. Dans son heure de spectacle, il joue des morceaux de son propre album bien sur, avant de venir titiller les cœurs des amoureux d'Oasis, avec ''Whatever'' et ''Don't look back in anger''. Beaucoup implosent, les hommes attendris devant moi disent tout haut ce que je pense tout bas, et l'ambiance va sur une même corde. Le public, aussi nombreux soit il, est à l'unisson devant le frère Gallagher qui prend sa revanche à Rock en Seine, quelques années après y avoir vu son groupe éclater. Liam et sa tronche sans expression manquent malgré tout sur cette grande scène.


Petite pause avant l'espéré grand plongeon, autrement dit le concert des Black Keys. Toute la journée des ''Black Keys'' par ci, et des ''Black Keys'' par là ont fusé, comme si la journée n'avait pas de couleur sans cette tête d'affiche binaire. Certes, il faut avouer que le groupe écrase tout sur son passage depuis quelques temps, et que les voir enfin sur scène frôle la consécration personnelle. Mais il ne faut pas en attendre trop sinon on risque d'être un chouïa déçu. Dan et Pat semblent bien petits sur cette immense scène. Mais seulement physiquement, car les compères ont fait royalement exploser la soirée, enchaînant titre parfait sur titre excellent, bien que les transitions laissaient à désirer. Je parie un denier que les festivaliers avaient travaillé leur endurance en amont, car les sauts n'ont pas cessé dans la foule, si bien que l'on avait plus besoin de fournir le moindre effort pour pogoter. Le concert tant attendu ne semble pas avoir laissé amer les fervents.


Après ce grand moment Black Keys, je m'en vais rejoindre les Hyphen Hyphen le temps d'une interview, qui s'est étalée dans le temps plus que prévu. Je loupe donc le show de l'attendu Mark Lanegan, qui venait présenter son dernier album, son dernier chef d’œuvre. Je réussis à profiter d'un seul morceau, qui me fait comprendre que j'ai loupé un sacré moment.

Avant de quitter le sol de Saint-Cloud, je passe par l'exposition postée à l'entrée du domaine, où comme chaque année, de jeunes artistes laissent aller leur imagination pour chaque groupe présent au festival. Un ensemble de petits bijoux. Placebo, dEUS, Mark Lanegan, Black Keys, Owlle, The Bewitched Hands, Stuck in the Sound, Grandaddy, Foster the people .. Bref, tous sont revus sous un nouvel œil, et c'est un succès. Ne sentant plus vraiment de force dans mes jambes, je décide de prendre le chemin du retour avant d'attaquer la dernière journée de ces trois parfaites.
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !