↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Rock en Seine 2012


Emilie, le 17/09/2012

Dimanche 26 août


La chaleur est écrasante, la poussière du sol du domaine nous salit le visage et nous pique les yeux très rapidement, mais tout le monde s'en fiche car on est à Rock en Seine. Attendant ma compère à l'entrée, je prends le temps de me régaler en observant les centaines et les centaines de festivaliers arrivant le look à la main. Du très classe, du très confortable, du très remarquable, ce défilé haute couture scruté de mon observatoire me fait sourire. Il y a vraiment de tout à Rock en Seine, même des Tigrou, et des hommes enceintes d'un ballon de baudruche.

En parlant de look, la journée s'ouvre avec Kimbra, qui arrive sur scène vêtue d'une mini jupe parasol ce qui n'est pas pour déplaire à la gente masculine. Le public semble déjà survolté, ceci dit face à Kimbra et sa pop pêchue, ça ne peut pas en être autrement. La demoiselle brune, qui avoue au passage faire une première en France, est sacrément vive sur ses jambes maigres. Découverte avec le morceau phare de Gotye, elle assure scéniquement et vocalement, ce qui lui promet un bon retour.



Mais pas le temps de rester bien longtemps avec Kimbra, car je cours assister à l'un des concerts que j'attends le plus, les Stuck in the Sound. Il y a beaucoup de monde sur le sol du domaine alors que le concert n'a pas encore commencé, ce qui présage une folle ambiance à venir. La fierté française du moment qui jaillit parfaitement depuis quelque temps -tout comme les Shoes ou les Bewitched Hands- prend place sur la Grande Scène, qui est loin d'être trop spacieuse pour eux. José Reis Fontao caché sous sa capuche n'est pas resté le timide adolescent qu'il aurait pu être même si son look pourrait le faire penser. Au contraire, il se fait plaisir et se déchaîne devant son public, et propose des titres de ses trois opus pour que tout le monde soit comblé. Il ne boude pas son plaisir, en rappelant qu'il y a quelques années, en 2005- ils étaient programmés à la scène découverte de Rock en Seine. La fierté de leur évolution fait plaisir à voir, et leur énergie est communicante. Sauf peut être pour les jeunes du premier rang qui semblent être là pour le concert du soir, Green Day. José nous offre le temps de deux ou trois morceaux le plaisir de voir sa bouille, il fait tomber la capuche d'où il semblait dégouliner. Tant d'émotions et d'énergie sous une seule capuche, c'est beaucoup trop voyons.


Cumulons les plaisirs puisque Rock en Seine nous le permet. Des dizaines de stands de malbouffe jonchent le sol de Saint-Cloud, alors comment voulez vous que je résiste à ces géantes glaces italiennes ? Une passion-citron sera mon amie le temps des Waterboys, qui comblent les nouvelles et moins nouvelles générations avec leur set. Mike Scott en leader invitera Cali sur l'un de leurs derniers morceaux, mais je ne suis pas là pour les voir car je ne veux pas louper l'arrivée des Dandy Warhols.

Le groupe américain qui n'a plus à prouver son talent, et qui s'affiche comme une référence solide, a du mal à trouver un coin d'espace dans la foule qui l'inonde. Dès leur premiers pas sur la Grande Scène, une vague d'ovation se dessine, de quoi mettre à l'aise Courtney Taylor-Taylor et sa clique. Quelques titres piochés dans leur huitième et dernier opus This Machine, l'incontournable ''We use to be friends'', et surtout un panel d'anciens morceaux pour ravir les oreilles présentes. A l'écran, une image en sépia pour rappeler que ces morceaux ont traversé des années et des générations de bons goûts, sur scène un groupe toujours au top, une Zia McCabe toujours électrique, et au sol des milliers d'yeux rivés et dézingués. Cinquante minutes de haute voltige et de plein les yeux, car quand même, ce soit bien les vrais Dandy Warhols devant nous, à Rock en Seine.


Autre phénomène détonant à quelques mètres de la Grande Scène : le retour de Grandaddy, qui ne s'était pas produit depuis 2006. Sans grande surprise, mais avec admiration, les californiens ont saisi leur public et les ont emmené dans leur bulle électrisée. Difficile de ne pas s'arrêter pour profiter d'instants comme celui là, et c'est ce qu'on fait bon nombre de Rock-en-seineux.
Pour doubler le plaisir Grandaddy, nous décidons de grimper dans la grande roue installée sur le domaine. Même si la vue sur Saint-Cloud n'est pas des plus paradisiaque, la vue sur les scènes et surtout sur le public est saisissante. Nous avons pris Grandaddy de haut, peut être parce que Jason Lytle pose le niveau musical très haut.

Après la douceur, quoi de plus racoleur qu'un Social Distortion ? Du rock'n'punk à l'état pur, un Mike Ness inépuisable qui compte bien montrer à ces morveux qui ils sont. Et surtout de quelle époque il vient, surtout lorsqu'il rend hommage à Joe Strummer. Si quelques-uns doutaient de leur âme rockeuse, ils pouvaient venir faire le test devant les californiens qui n'ont pas flanché un instant dans leur énergie et dans leurs riffs.


Après cette petite claque, je traverse le domaine de Saint-Cloud pour me rendre à la scène Pression pour voir l'un de mes coups de cœurs du moment, Beach House. Le groupe pop légèrement électro totalement planant, parfait sur album lorsque l'on a envie de ne pas aimer la gaieté de la vie, redessine cette ambiance sur scène. Très agréable si l'on a pas envie de sauter partout, et juste apprécier ce doux moment, mais moins agréable si l'on a envie d'épuiser ses dernières forces physique. Personnellement, cette pause léthargique est très appréciable, les petites pépites de leur album Bloom sont aussi captivantzs en live qu'en studio, et les autres morceaux que je ne connaissais pas de leur précédents opus également.



Alex Scally et Victoria Legrand nous quittent alors que Green Day ont déjà commencé leur set en grande pompe, sur la Grande Scène. Le groupe aux plus de vingt ans de carrière ferment le bal des dix ans de Rock en Seine comme il se doit. Deux heures de show enflammé devant plusieurs générations de fans, les plus jeunes étant estampillés dès le début d'après-midi avec leurs T-Shirts, colliers, dessins sur les visages et sur les bras, et j'en passe. C'est une réelle marrée humaine qui se dirige et se stagne devant Billie Joe Armstrong, qui n'est pas impressionné par tout ce monde, mais est au contraire boosté. Sur scène, ce n'est pas une performance pour impressionner l'auditoire, mais plutôt une grosse fête entre amis, un concert à l'unissons. Des reprises servent de virgule dans cette longue histoire ''Green Day à Rock en Seine'', tel que ''Highway to hell'', ''Hey Jude'' ou ''Stand by me'', sans en oublier pour autant leurs morceaux à succès. N'ayant pas réellement suivi le parcours de Green Day depuis mes années lycées (qui ne sont pas si loin tout compte fait), je me retrouve complètement plongée six-huit ans en arrière. Le concert est difficilement contestable, les trois jours de concerts, d'épuisement, et pour les festivaliers et pour les organisateurs, se terminent en un énorme moment de défoulement commun ..
Joyeux anniversaire Rock en Seine, vous pouvez souffler vos bougies sereinement !
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !