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Solidays 2014


Raphaëlle, le 10/06/2014

Vendredi 27 Juin

Premier jour de festival, sous une météo relativement clémente. Et déjà quelques concerts à ne pas manquer: Breton, M ou Shaka Ponk promettent de retourner l'hippodrome de Longchamp!


Qui va loin ménage sa monture… Autrement dit, votre chroniqueuse avisée décide de commencer doucement pour se laisser une chance de survivre jusqu’à dimanche. J’arrive donc à 18h, je passe prendre mon pass et me voilà dans le festival. Après un petit tour d’horizon, je me dirige à 19h vers Breton, qui joue sous un chapiteau appelé le Dôme. Le leader parle un français impeccable et exhorte un public un poil réticent à se décoincer. Ils enchaînent les titres et notamment leur single Envy. Jusqu’ici, je dois avouer que j’avais été un peu réfractaire à leur musique, ou plus exactement, je trouvais qu’elle ne me parlait pas beaucoup. En live, leur son est plus riche, plus puissant et beaucoup plus énergique. C’est ainsi que j’apprécie enfin Envy, ou encore leur hymne National Grid, dont les paroles défilent sur un écran derrière le groupe. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Archive, peut-être à cause de la voix du chanteur.


En repartant à 20h, je passe tendre une oreille à Hollisiz. Impossible que vous ayez échappé à son méga tube "Come back to me", une sorte de clin d’œil appuyé à Blondie (et pas seulement parce qu’Hollisiz a décidé de se teindre en blonde). J’avais lu qu’elle donnait tout sur scène, eh bien, je confirme. Le seul souci, c’est qu’elle en fait un peu trop. Elle semble super excitée d’être là et ne tient pas en place pendant ses chansons. Sa pop ne me parle pas des masses, je continue mon chemin.


Pendant ce temps, Chinese Man prend possession de l’une des deux scènes en extérieur. Dommage, une coupure de courant interrompt le set à peine ce dernier commencé ! Du coup, pour meubler, ils ne se démontent pas et font chanter le public, tout en rappant en freestyle. Chapeau bas, leur flow est imparable et le public ne s’y trompe pas ! Tout le monde reste patiemment en attendant le retour des basses. Leur musique qui mêle hip hop et jazz n’est pas vraiment la spécialité d’Albumrock, ni la mienne, mais il faut reconnaître que c’est assez efficace pour faire danser les foules.


Il est temps de se restaurer, mais comment choisir ? Food trucks, resto du monde, resto du terroir, il y en a pour tous les goûts ! Alors oui, je vous entends déjà protester, Depuis quand on mange autre chose qu’un burger frites dans un festival ? Eh bien, rien que pour ça, c’est difficile de choisir. Les portes monnaies serrés choisissent les burgers les moins chers tandis que les fines bouches vont aux food trucks goûter des burgers haut de gamme. Même chose pour les frites ! Et je ne parle pas des restos asiatiques, africains, italiens, libanais… Et encore, pour le dessert, il vous reste des pâtisseries orientales à tomber.


Bref, on n’est pas là pour manger mais pour écouter de la bonne musique et à ce jeu-là, M va surclasser tout le monde ce soir-là. Il faut tout de même préciser que Je Dis Aime tournait en boucle dans la voiture familiale (spéciale dédicace à mes parents) et que j’ai littéralement grandi avec ses albums. Conclusion, j’ai un peu de mal à être objective quand on parle de M. Je l’ai déjà vu deux fois sur scène et à chaque fois, c’est un vrai feu d’artifice. Ce soir-là ne fera pas exception, M entamant un show résolument rock où il mêle les classiques ("Onde Sensuelle", "le Complexe du Cornflakes", "Machistador", "Mama Sam") et les titres plus récents comme le totalement décomplexé "Mojo". Le public est totalement acquis à sa cause et il prend d’ailleurs la peine de descendre dans la foule. Il s’éclipse ensuite un instant, le temps de laisser ses musiciens occuper la scène avec des solos épiques, tout en balançant des classiques pour faire bouger le public, comme Jump Around ou Seven Nation Army. M revient par la suite pour un rappel triomphal et une danse des Mojos interprétée tambour battant. Honnêtement, si vous n’avez jamais vu M en live, courez-y.


Pour se remettre de ces émotions, direction Fauve et leurs refrains un brin déprimés. Petit apparté, c’est quand même incroyable la ferveur qui entoure Fauve ! Je les ai vus (et adorés) en 2013 à Rock en Seine, programmés sur une petite scène en même temps qu’un mastodonte du rock, devant un public clairsemé. 2014, changement de décor ! Fauve joue sur la grande scène, la Bagatelle, devant un public chauffé à blanc. Le chanteur arpente la scène en expliquant, entre deux chansons, qu’ils sont très émus d’être là et on veut bien les croire. Pourtant, rôdée par leur tournée parisienne (pas moins de 20 concerts au Bataclan !), leur prestation est impeccable.


Mais tout ça manque cruellement de rock et après le défoulement de M, je sens qu’il faut autre chose que le slam. Direction le César Circus pour aller jeter un œil à Carbon Airways. Un autre chroniqueur d’Albumrock s’y est frotté le 06 Juin, lorsqu’il est allé voir Shaka Ponk et que les Carbon Airways passaient en première partie. Sa sentence était sans appel : "karaoké géant". Ce soir-là, le public semble moins exigeant. Quand j’arrive sous le chapiteau, l’ambiance est électrique. C’est jeune (le duo comptabilise 35 printemps à eux deux), c’est chevelu (autant pour le frère que pour la sœur), c’est sacrément énervé (après tout, ils sont à peine sortis de l'adolescence)… Au fond, c’est plutôt rock cette histoire, non ? S’il est vrai que c’est très étonnant de les voir quitter les platines pour hurler dans les micros (mais alors… Qui est aux commandes ?), force est de reconnaître que les jeunots savent ce qu’ils font. Dans la plus pure tradition fusion, ils mélangent l’électro et le métal pour créer un véritable rouleau compresseur. En tout cas, moi, j’adhère. Après leur set, ils saluent chaleureusement le public et lorsque le jeune homme nous remercie, ça donne "Ah ça fait bien plaisir de vous voir tiens", avec un accent franc-comtois à couper au couteau. Un peu d’innocence dans ce monde policé.


Minuit, le temps de souffler un peu pendant le set de Shaka Ponk. Je les ai aussi vus en Mars et même si j’apprécie leur énergie, leur set ressemble en tout point à celui auquel j’avais assisté. J’en profite donc pour avancer vers Bagatelle, la grande scène en extérieur, pour me positionner correctement pour Vitalic. Sa techno promet de retourner la foule qui se presse petit à petit autour de moi… Et nous ne serons pas déçus ! A peine le set entamé que c’est le délire autour de moi, ça secoue dans tous les sens et je me sens inexorablement reculer mètre après mètre… Je suis bien incapable de restituer la première moitié du concert, tant le déluge de sons et de coups qui s’abat sur moi me contraint à sauter bêtement sur place, emportée dans la folie de la techno. Je reprends mes esprits et m’extirpe de cet enfer en m’éloignant vers le côté. Je reconnais alors quelques titres du dernier album comme Stamina, Rave Kids Go ainsi que des titres plus anciens comme Poison Lips. J’ai déjà vu Vitalic à Rock en Seine dans un show condensé et irrésistible, ainsi que lors d’un concert mémorable dans un Zénith totalement acquis à sa cause. C’est donc sans regret que je m’éloigne de la scène de Bagatelle pour aller prêter une oreille à Nasser, sous le chapiteau Domino. Hélas, je n’ai plus beaucoup d’énergie et leur show a du mal à capter mon attention. Je dois reconnaître toutefois qu’ils font du bon boulot, alors que leur batteur-chanteur est de profil par rapport à la scène.

Copyrights


Breton: @Rodrigue Davila
Hollisiz: @Jean-Baptiste Le Mercier
Chinese Man, M: @Alix Marnat
Vitalic: @Laurence Geai
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