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The Sign Records - Rencontre avec le label suédois qui bouscule la scène revival


François, le 04/08/2021

Interview

Albumrock : Pouvez-vous nous raconter les origines du label et ses objectifs ? 

 

The Sign Records : Nous rêvions de lancer un label d'envergure à l'image de ceux que nous avions vu croître dans les années 1990. The Sign Record est né à la fin de l’année 2015 avec la volonté de promouvoir le rock dans toutes ses déclinaisons (hard-rock, psychédélique, rétro, action rock, Metal, Death …). Dans les faits, nous avons commencé notre travail dès 2010 autour du label Gaphals qui était très eccléctique ; ensuite notre volonté fut de nous concentrer sur le rock. Nous avons réfléchi et mis en place les idées qui ont abouti à The Sign Record et nous y travaillons depuis. Nous sommes des passonnés de musique et nous essayons de rendre la vie plus intense avec de nouvelles productions. Pour le label, l’émergence de nouveaux groupes et de nouvelles musiques est ce qui compte le plus. La musique doit être stimulante. 

 

Albumrock : Votre catalogue est organisé autour de trois "signes/symboles", chacun semblant représenter un sous-genre. Pouvez-vous préciser la nature de cette répartition ? 

 

The Sign Records : En effet, nous avons trois signes/marques/symboles qui servent de logos pour le label. Dès le départ, nous voulions un label aussi large que possible mais nous voulions aider le public à identifier la musique la plus susceptible de lui plaire.

 

Le cercle correspond aux groupes inspirés par les années 1960/1970 (retro, psychédéliques, folk-rock, progressif, AOR). On y trouve des groupes comme Hällas, Heavy Feather, Sealand Airlines, MaidaVale, Nephila, Ill Wicker, Svartanatt, the Riven et Children of the Sün. On trouve là une grande variété de formations mais nous espérons qu’on puisse pour autant s’y retrouver. Nous pensons que leur musique rend compréhensible la cohérence de ce signe. 

 

Le symbole qui ressemble à une croix concerne les groupes plus classiquement rock, la partie la moins inscrite dans un sous-genre - de la musique tout simplement susceptible de plaire à tous. Ce symbole rassemble de nombreux groupes comme Märvel, The Drippers, Screamer, Night, Liar Thief Bandit, Grande Royale et Lizzies.

 

Le symbole qui ressemble à un trident correspond aux musiques les plus saturées et extrêmes. Sont ici rassemblés le Metal, le sludge hardcore ... Le symbole rassemble des groupes comme Vokonis, Skraeckoedlan, Nekrokraft, Throne of Heresy et Snake Tongue. Les fondateurs de The Sign Record ont été actifs dans ce genre du musique par le passé, c'est véritablement là que se situent nos origines. 

 

Albumrock : Qu’en est-il du Sign Fest ? 

 

The Sign Records : Si l'on considère la musique comme un mode de vie, il est important qu'elle soit vivante. Depuis que nous nous sommes lancés, nous avons toujours réfléchi aux manières de la diffuser façon pertinente. Nous organisons des concerts dans notre ville (Linköping, ndlr) et nous voulions développer cet aspect. Nous avons eu l’idée de créer un festival itinérant avec nos groupes. Nous avons ainsi créé le Sign Fest, un petit festival qui avait lieu pendant quelques années dans notre ville natale, mais nous avons réalisé qu’il y avait davantage à faire dans les grandes villes de Suède. Avant le COVID, nous avons fondé un festival en Suède pour une petite tournée en pensant que c’est un bon moyen de promouvoir la musique. Nos avions aussi un projet en Allemagne mais la pandémie l'a mis entre parenthèses. Nous espérons que ce sera possible de le faire à nouveau dans un futur proche mais pour le moment nous avons besoin de prendre le temps de voir comment les choses évoluent. Nous souhaitons voyager et diffuser la bonne musique partout. 

 

Albumrock : Quelle est la réception du label en Suède et à l’extérieur ?

 

The Sign Records : La Suède est un petit pays donc il est difficile d’avoir une idée exacte de la réception (en termes de volume de ventes, ndlr). De plus, nous sommes basés en dehors des grandes villes et apparaissons comme les ploucs de la campagne au sein de la communauté musicale suédoise. Nous avons l’impression que de nombreuses personnes nous connaissent mais nous avons des retours encore meilleurs depuis le reste de monde, notamment d'Allemagne. Nous nous considérons davantage comme un label international que simplement suédois ; si le catalogue est massivement suédois, cela vient simplement du fait que nous avons plus facilement rencontré des personnes intéressées dans notre propre pays. Les choses sont en évolution de ce côté-ci, et c’est sûrement une des raisons qui nous a donné envie de déplacer le Sign Fest à l’étranger pour rencontrer des groupes de toute l’Europe.  

 

Albumrock : En effet, vous publiez des groupes qui ne sont pas suédois, comme Sealand Airlines. Sont-ils des exceptions ? Souhaitez-vous avoir un catalogue plus international dans le futur ? 

 

The Sign Records : En aucun cas, la musique n'a pas de frontière. Nous travaillons avec les Espagnols de Lizzies depuis la naissance du label, de même que les Danois de Demon Head ont rejoint les label dès le départ. Depuis, nous ont rejoints Volcanova (Islande), Velvets et Craneium (Finlande), Lucifer Star Machine (Allemagne), et nous avons d’autres groupes à l’international qui arrivent. Nous cherchons de nouvelles façons de travailler pour attirer d’autres groupes mais nous avons besoin pour cela d’augmenter nos effectifs afin de gérer notre petit label qui a été mis sous tension par la pandémie, d'autant plus que les tournées internationales sont suspendues. Mais nous essayons de trouver d’autre moyen de communiquer avec le public et de faire passer notre message. Nous voulons que les albums se vendent suffisament bien pour être capables de signer d’autres groupes et de produire de nouvelles musiques pour ravir les gens autour du monde. 

 

Albumrock : Quels sont vos projets pour l'année à venir ? Des nouvelles de Svartanatt ou d'Hypnos ? 

 

The Sign Records : La pandémie fait que tout semble nouveau en 2021. Comment découvrir de la nouvelle musique ? Quelques albums réalisés en mars 2020, au début de l'épidémie, comme les premiers opus d’Åskväder et de Dictator Ship, sont passés inaperçus. D’un autre côté, de nombreuses personnes se sont mises à écouter et acheter plus d’albums et nous avons eu des bonnes ventes sur certaines productions. A cause de cela, nous ne savons pas à quoi nous attendre pour 2021, quand tout reviendra à la normale. Nous travaillons sur les albums de deux groupes finlandais qui viennent de signer chez nous, Craneium et Velvets. C’est génial de sortir le même mois des albums de groupes de pays voisins après 6 ans de vie du label. Nous produisons également un album avec les Français d’Iron Lizards. Cela fait longtemps que nous n'avions pas entendu un groupe dans cette veine qui évoque la vague des années 1990, notamment américaine. C’est une musique directe, qui va droit au but, c’est vraiment le genre de musique dont nous avons besoin aujourd’hui et nous sommes heureux de pouvoir le graver sur vinyl. Ces denriers temps, nous avons écouté de nombreuses belles choses depuis la France, il semble que la scène française explose. Nous pensons que 2021 sera peut-être l’année la plus intéresante pour notre label : nous espérons pouvoir sortir de nombreux albums qui interesseront un public large. Au moment où nous parlons, un nouvel album de Svartanatt est dans les cordes mais ce sera sûrement pour 2022, mais il n'y a rien à l'horizon pour Hypnos : il faut écouter Hot Breath où un des membres est présent, le premier album est sorti en avril 2021. 

 

Albumrock : La Suède semble être une terre fertile pour le rock, en particulier pour la scène revival. C'était déjà le cas dans les 1990's avec The Flower Kings ou Anglagard pour le progressif et The Hellacopters ou The Hives pour le rock plus traditionnel. De nombreux groupes sont ainsi inspirés par les 1970's au sein de votre catalogue. Comment expliquez-vous ceci ? 

 

The Sign Records : Nous adorons le terme "revival" qui semble plus honnête que celui de "retro", éculé par son usage médiatique pour qualifier tout et n'importe quoi. Néanmoins, je ne suis pas sûr d’avoir lu grand-chose à propos de cette nouvelle vague de groupes. Je pense qu’en tant que label nous pourrions avoir un rôle en promouvant tant de groupes et faire ainsi comprendre à des musiciens qu’ils peuvent réaliser la musique qu’ils aiment. En Suède, la population a toujours été impliquée dans la création musicale.  Je pense qu'il s'agit aussi d'une réponse à la musique commerciale qui monte depuis 5 ou 10 ans. Avec d'une part des groupes émergents, des personnes impliquées dans la musique en Suède et d'autre part une critique des tendances commerciales de la société, il semble que ces deux éléments se nourrissent l'un l'autre pour arriver à un tel résultat. 

 

Albumrock : Alors qu'habituellement, les groupes de la scène revival sont inspirés des grands noms du rock, en Suède, les références sont plus inattendues (Wishbone Ash, Thin Lizzy). Qu'en pensez-vous ? 

 

The Sign Records : En Suède, nous avons un festival assez important qui s’appelle Muskelrock. Tous ceux qui aiment la musique inspirée par les 1960's/1970's s’y rendent. C’est là qu’une nouvelle génération de passionnés est née. Muskelrock attire entre 1000 à 1500 festivaliers chaque année avec des groupes internationaux. C’est le lieu où il faut se rendre pour comprendre l’émulation musicale autour de cette scène. Le public y est fantastique, porteur des meilleurs valeurs pour garder la musique vivante en Suède. 

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