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Interview Peter Von Poehl


Margaux, le 08/04/2009
En 2006, Peter von Poehl avait illuminé la scène pop avec son Going To Where The Tea Trees Are, porté par le titre "The Story Of The Impossible". Il l'avait fait suivre d'une tournée, alternant entre big band et représentations solos. Pour son deuxième album, le songwriter a choisi de revenir à la Cigale pour donner vie à ses nouveaux morceaux. On le retrouve dans sa loge avec son groupe, en train de répéter avec Marie Modiano pour un duo sur "Silent as Gold". Après quelques temps, le sympathique gaillard répond aux questions avec bonne humeur.

Interview


Margaux : Au tout début de ta carrière, tu étais ingénieur du son, qu’est-ce-qui t’a donné l’envie de passer de l’ombre à la lumière ?

Peter Von Poehl : C’est plutôt le contraire, c’est quelque chose que j’avais plutôt évité de faire. A l’époque je travaillais déjà vachement sur les disques des autres. Et j’avais fait tout un album qui avait fini à la poubelle, du coup je m'étais dit : "ok, plus jamais, je ferai plus jamais ça." Donc je travaillais pour les autres. Et après le temps passe, et j’avais une frustration. J’habitais à Paris à l’époque, c’était en 2003. Du coup je suis parti, j'ai déménagé à Berlin pour me couper de mes habitudes.

M : Et au début de ta carrière scènique, tu étais dans le backing band Tricatel, et pourtant, ce que tu fais maintenant, c’est à des kilomètres de ce qu’AS Dragon peut faire…

Peter Von Poehl : Non pas à des kilomètres… AS Dragon c’était vraiment le backing band, moi je travaillais surtout avec Bertrand [Burgalat], AS Dragon c’était vraiment le groupe de scène. Finalement, Bertrand, c’était tellement sidérant, tous ses projets. Et au contraire ça m’a vachement décomplexé. Moi j’avais une autre approche de la musique, quand j’étais gamin je jouais dans des groupe de garage. Et Bertrand il faisait tout n’importe comment, n’importe quoi, c’était complètement désorganisé, on pouvait faire plein de choses. Au contraire, une chose que Bertrand m’a appris c’est vraiment ça, ce chaos.

M : Pour ton premier album, tu t’es beaucoup inspiré des chants traditionnels suédois, est-ce-que c’est la même chose sur le deuxième album ? Parce qu’il paraît différent, moins intime.

Peter Von Poehl : Justement j’avais évité, c'est tout à fait le contraire. Parce que dans le premier album, toutes les paroles parlent à peu près de la même chose, un peu mes éternelles crises identitaires. Du coup, je crois que je suis très attaché aux textes, parce que ça définit beaucoup le choix d'arrangements, le choix de mélodies justement Et du coup, avant de faire les chansons, j’avais peur de refaire la même chose. Et je me disais que j'allais repartir dans les mêmes questionnements, les même thèmes, donc c’est pour ça que j’ai confié les textes à quelqu’un d’autre, pour échapper à moi-même.

M : Alors justement, comment tu as vécu le fait que Marie Modiano écrive les textes, et que tu n'aies plus tout le contrôle ?

Peter Von Poehl : Ben c’est justement ça. Marie je la connaissais déjà depuis quelques année, parce que j’avais joué de la guitare sur son premier album qu'elle arrangeait à Berlin. Mon premier contact avec elle, ça a été un copain américain qui avait fait le casting pour l’album, qui m’a appelé et qui m’a dit : "Tu vas voir c’est un Française qui écrit comme Emily Dickinson." C'est vrai qu'elle a une façon d’écrire qu’on rencontre très rarement aujourd’hui, dans la musique anglo-saxonne en tout cas. Du coup après j’ai travaillé sur son deuxième disque.

M : On a l’impression que tu es un peu perfectionniste, parce que j’avais vu sur ton blog que tu avais passé toute une nuit à mettre les chansons dans un ordre précis…

Peter Von Poehl :Une nuit ? Dix nuits ! Vingt nuits ! Après, si je suis perfectionniste… Je pense que je suis plutôt fou, c’est plutôt ça le problème. Après l'histoire de l'ordre, c’est tout bête mais je pense à des vinyles, les faces d’un vinyle, il faut pas que ça dure plus de vingt minutes, il faut avoir un début une fin, un début une fin.

M : Et sur tes disques, ce qui est original ce sont les cuivres…

Peter Von Poehl :Oh j’aime bien ça… Au départ, sur mon premier disque, j'avais pas trop travaillé ça avant. J’essayais justement de puiser dans mes souvenirs d’enfance. Comme l’harmonium, l’harmonium c’est quand j’étais à l’école, tous les matins, on chantait des chants traditionnels où la prof était à l’harmonium et nous on chantait. Et puis les cuivres parce que tous les samedis, il y avait l’Armée du Salut sur la place centrale de Malmö. Après, j’ai utilisé les cuivres parce que j’aimais bien, au départ c’était ça.


M : Ton premier album a eu pas mal de succès et il a été distribué un peu partout, est-ce-que tu sais comment il a été reçu dans ces pays comme les Etats-Unis, ou l'Australie...?

Peter Von Poehl :Oh chaque fois c’était plutôt gentil, même les Anglais qui sont pas très sympas d’habitude. Les labels étaient contents, parce que c'était un label différent dans chaque pays. Après j’ai été invité par Bob Harris, avec tout le monde qui est passé dans cette émission, j’étais hyper content d’être à la BBC dans l’émission de Bob Harris. Alors c’est marrant du coup on rencontre un peu ses idoles…

M : Et justement, comme tu as eu du succès avec ce premier album, tu as appréhendé la sortie du deuxième différemment, avec moins de stress ?

Peter Von Poehl :J’ai le souvenir que pour le premier c’était pas si dur que ça, mais je pense que c’était un cauchemar. Après je pense que ça vaut pas la peine… Dans dix ans, dans dix disques, dans vingt ans. Donc il faut arréter un peu, si à chaque fois, on stresse comme un fou... Faut essayer de rester équilibré quand même…

M : Tu as joué avec des gens comme Brian Wilson…

Peter Von Poehl :Ouais. J’ai quelques idoles, c’est vachement bien, j’ai rencontré Leonard Cohen, j’ai même dîné avec lui…

M : Et est-ce qu’il y a des gens avec qui tu rêverais de jouer ?

Peter Von Poehl :Oh y en a beaucoup, j’aimerais bien jouer avec Dolly Parton si c'est possible. Je sais pas y en a plein… Peut être John Lennon, pourquoi pas aussi…
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