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La série d'été Albumrock : #9 Uriah Heep


Daniel, le 13/07/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les hérauts du Heavy-prog', Uriah Heep. 

 

10- "Lady In Black", Salisbury - 1971. La scie parfaite et probablement le titre le plus joué en public par les innombrables moutures du groupe. Deux accords un peu faméliques : La mineur et Sol (avec une petite nuance intermédiaire à l’occasion). Mais un texte d’une richesse poétique inégalée. Tout ça pour une grande blonde croisée en rue… Je suis très fier que Ken Hensley m’ait montré, longtemps après, comment jouer cette rythmique imparable, alors qu’il montait sur la scène du très fameux Spirit Of 66 (Verviers – Belgium).

 

9- "Easy Livin’", Demons And Wizards - 1972. Classique parmi les classiques (et seul titre à avoir atteint un Top 40 aux Etats-Unis) ! Une mélodie parfaite soutenue par un puissant rouleau compresseur rythmique. Le texte de Ken Hensley évoque une conversion religieuse (rencontre avec Dieu, grand pardon du passé et vie nouvelle). 

 

8- "Look At Yourself", Look At Yourself - 1971. Après avoir tenté assez vainement l’aventure symphonique avec Salisbury, Uriah Heep durcit le ton. Manfred Mann est invité aux synthétiseurs et Osibisa double Lee Kerslake aux percussions. Grâce à un amusant jeu de miroirs, le groupe, en pleine mutation, renvoie ses fans à leurs propres interrogations existentielles. Classe.

 

7- "Blind Eye", The Magician’s Birthday -1972. Quand Ken Hensley poursuit l’exploitation du mode La mineur à la guitare acoustique… Ce titre sinistre installe le malaise sur la première face d’un album devenu mythique. Il ne faudra plus attendre longtemps avant qu’une entité maléfique ne vienne défier le Magicien (JRR Tolkien n’est jamais bien loin).

 

6- "July Morning", Look At Yourself - 1971. Poule ou œuf ? Œuf ou poule ? Qui a piqué le concept ? Uriah Heep avec ce titre sublissime ? Ou Deep Purple, avec son frère jumeau "Child In Time" ? Un des épais mystères du rock des seventies… Toujours est-il que le titre s’est retrouvé classé dans les mystérieux charts de Radio Moscou. Phénomène unique pour un groupe « occidental » en ces temps anciens.

 

5- "Pilgrim", Sweet Freedom - 1973. Si elle n’était pas « handicapée » par le solo trop envahissant de Mick Box, cette composition de Ken Hensley aurait accroché une place plus enviable encore. La guerre ou l’amour, il me fallait choisir / Et j’ai fini par perdre les deux. Tragique. Définitif.

 

4- "Stealin’", Sweet Freedom - 1973. Où David Byron endosse le costume emblématique du "mauvais garçon / rebelle sans cause" si souvent célébré par culture rock au sens large. L’histoire se termine souvent sur un gibet. C’est qu’il faut une "morale" à toutes les histoires et cette morale vaut bien de traîner au pied du podium dans le Top 10 ! 

 

3- "Sunrise", The Magician’s Birthday - 1972. Il est rare de débuter un album par un titre aussi solaire et parfaitement emblématique. Toute la magie de Uriah Heep est ici résumée en une apocalypse de chœurs, un chant conquérant, des riffs évidents et un drumming qui propulse son batteur au rang des plus grands bourrins de l’histoire du hard-rock pompier. 

2.- "Rain", The Magician’s Birthday - 1972. La vérité nue, sans artifice ni contrefaçon. Un titre qui se résume aux claviers inspirés de Ken Hensley et à la voix sans égale de David Byron. Des paroles au désespoir so british puis deux artistes qui terminent l’enregistrement en larmes dans un des studios Lansdowne à Londres. D’ordinaire, les Anglais partagent peu leurs sentiments. Mais là, il pleuvait. Ça excuse tout…

 

1-"Return To Fantasy", Return To Fantasy -1975. Hymne absolu, soutenu par la basse éphémère de John Wetton. Le chant du cygne dans toute sa splendeur pour saluer le dernier souffle d’un groupe qui allait pratiquement disparaître avant de renaître – bien plus tard – et devenir un culte classic rock.

 

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=fbvwv42a912n

En savoir plus sur Uriah Heep,

Commentaires
Daniel, le 13/07/2022 à 13:25
Ma vie est liée à ce groupe depuis 1969 ; je ne peux plus émettre un avis objectif. C'est en discutant du premier album de ce groupe que j'ai rencontré mon meilleur ami avec qui je cultive un lien symbiotique unique depuis 53 ans. Ca compte. J'ai passé du temps à considérer mes choix. J'ai de la peine à encore écouter "Rainbow Demon" en raison du yodle de David Byron. De même, je me permets de penser que la partie centrale de "Gipsy" volait au-delà des compétences limitées d'un groupe en gestation. Le choix de "Return To Fantasy" (enregistré par un combo moribond) est une façon de célébrer un chant du cygne. J'écoute souvent ce titre en boucle. Et je retourne vers la Fantasy (où je me sens bien).
FrancoisAR, le 13/07/2022 à 07:21
Un choix surprenant en N1 (même si en effet c'est un très bon morceau) et une sélection qui montre bien en quoi Uriah Heep a un peu mérité sa place de second couteau : à partir du milieu des années 1970 l'inspiration est en baisse et malgré une discographie fleuve, on retient peu de choses (quelques bons titres sur Firefly et Fallen Angel tout de même) et on préfère en oublier certaines (toutes les années 1980, jusqu'à Different World en 91). Heureusement, les derniers albums relèvent le niveau. Pour le débat, j'aurais choisi "Gypsy" et "Rainbow Demon", mais c'est du détail subjectif.