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CODA Festival 2018 - Bilan


Clément, le 24/10/2018

Vous vous souvenez du CODA Festival ? Ce projet à l'initiative de la municipalité de Bondues dans les Hauts-de-France (Ch'Nord pour les intimes) auquel nous avions déjà été invités l'année passée. Un événement ayant pour but de rassembler les artistes prometteurs de la région ainsi que des groupes plus connus au sein d'une même affiche. La première édition, bien que prometteuse avait fait beaucoup d'erreurs et c'était l'occasion rêvée de voir si l'organisation en avait retenu les leçons. En voici donc une vidéo récapitulative signée Méloman, accompagnée de sa version texte.


Bumby 

 

En premier nous avons eu le droit à la prestation de Bumby. Un personnage somme toute assez haut perché qui a le mérite d'incarner son rôle jusqu'au bout. Il s'était d'ailleurs déjà fait remarquer en tant que batteur de Norma lors de l'édition précédente.

On y retrouve un style à mi-chemin entre l'électro pop et le psychédélisme avec, il est vrai, une certaine similitude signée Sébastien Tellier.

Bumby nous a donc livré un set certes un peu long de par la solitude du bonhomme sur scène mais non dénué d'intérêt et d'originalité.

En résulte un moment privilégié avec l'artiste qui garde son humour malgré l'absence d'un public qui n'a visiblement pas jugé bon de venir pour l'ouverture du festival.

Plus d'interactions avec le public et un peu plus de rigueur dans la préparation du set aurait pu rendre le résultat plus pertinent c'est vrai. Il n'empêche que le résultat était loin d'être désagréable et que je vous invite à y jeter une oreille si vous êtes amateurs de nouveautés et de l'univers décalé de Tellier.

 


Jelly Bean

 

S'ensuit la prestation de Jelly Bean. Un jeune groupe local s'étant déjà fait remarqué par la qualité des quelques titres dévoilés auparavant sur la toile, et sur le point de sortir un premier album prometteur.

Au niveau du style, nous sommes clairement sur une pop rock qui n'est pas sans rappeler les feu et vénérés Maccabees.

Il y avait un vrai jeu de choeurs mis en place qui faisait vraiment envie mais qui s'est malheureusement avéré inaudible pendant toute la durée du set. Quel dommage lorsque l'on connaît la qualité des voix du groupe et notamment de Jérémy leur chanteur lead.

Cela dit c'est un fait, les rythmiques sont bonnes et tous les morceaux du groupe reposent sur des bases solides et entraînantes à souhait. Au résultat final ne manquait qu'un brin de folie dans la mise en scène ou même dans l'assurance des intéressés. Il y a eu quelques tentatives de faire participer le public qui, bienveillant, s'est prêté au jeu. Mais l'acte manquait souvent de conviction et d'assurance.

En bref, un groupe avec un matériel studio suffisamment bon pour mériter votre attention et particulièrement prometteur en live lorsqu'il aura pris plus d'assurance.


Week-end Affair

 

Bien que mon expérience de Week-end Affair ait été écourtée par d'autres obligations, j'en ai tout de même vu suffisamment pour témoigner d'une chose : la qualité du duo et surtout de leur batteur, Cyril.

La musique est clairement électro pop, avec un chant français, et un esprit décalé. En témoigne le percussionniste qui s'enjaille sur son instrument orné de fougères. L'occasion de montrer à ceux qui veulent bien le voir que le batteur n'a de secondaire que le rôle que l'on veut bien lui donner. Le charisme, bien que fixé à son tabouret, est accessible au batteur et même un atout primordial pour se démarquer. Cyril est de ceux-là.

Résultat, un live dans lequel on plonge très rapidement et qui sait nous faire rire et apprécier le spectacle au son des chansons du groupe qui s'adressent certes à un public particulier, mais parfaitement travaillées pour le live. Une belle découverte.


DBFC

 

Vous connaissez DBFC ? Nous non plus. Mais voici comment le groupe était vendu par le festival qui se vantait de compter le groupe dans son cru 2018 :

"Le premier album de DBFC n’est pas seulement une sortie, c’est aussi une naissance. Celle du psychotronica. Un genre nouveau. Une synthe?se. Un creuset sonore ou? se fondent les transes de la musique de club, les divagations mentales de la pop psyche?de?lique et les lames du rock."

 

Une sacrée promesse de la part du festival qui a été, disons-le, foutrement tenue. Un chanteur extravagant, un son frais et agressif, et une section rythmique à faire danser les morts. On regrettera tout de même l'absence d'implication du public mais ça c'est parce que nous sommes gourmands. Le set a clairement été vu, revu et retravaillé pour le live et ça se sent. De quoi bien préparer le public pour la tête d'affiche de la soirée...

 


Isaac Delusion

 

Vous vous souvenez d'Isaac Delusion ? C'est le premier groupe a avoir été présenté sur la chaîne partenaire Méloman et leur 2ème album s'était notamment hissé à la 9ème place du classement de la rédaction en 2017. Une véritable pépite de french pop que nous ne pouvons que vous recommander vivement si vous n'y avait pas encore prêté attention.

Le quartet dispose maintenant d'un 5ème membre en la personne de Cédric, nouveau batteur de la formation, et c'était l'occasion de mesurer la valeur ajouté du petit nouveau en live. Autant vous le dire, nous n'avons pas été déçus...

Malgré un retard d'une heure mettant à rude épreuve la patience des festivaliers, il faut le dire, Isaac Delusion a su délivrer une performance exceptionnelle entre une ambiance intimiste (500 personnes seulement) et un véritable défouloir scénique.

Cédric apporte un vrai plus à la formation et maîtrise sacrément bien son instrument. Chaque coup est d'une intensité rare sans pour autant prendre du volume. Une qualité rare très prisée chez les professionnels de la baguette.

Ajoutez à cela une complicité palpable entre les 5 membres ainsi que la discographie absolument parfaite du groupe et vous obtenez une formidable conclusion pour un festival qui se voulait amateur, mais qui se retrouve à concurrencer les professionnels. Chapeau bas le CODA.

Le set se finira sur "Distance", titre emblématique de la 2nde galette du groupe qui part en vainqueur après avoir user de tous les artifices scéniques imaginables pour dynamiser une pop qui se veut tout de même flottante et rêveuse.

 


Bilan 

 

Quel bilan pour le festival ? Une soirée à guichet fermé franchement méritée, une organisation au poil tant au niveau des food trucks mis à disposition que du bar (parce que ça a aussi son importance), et un agencement très intelligent avec des interludes électros dans le hall pour dynamiser le bar pendant les changement de scène. Il y avait même un saxophone. Oui c'est cliché. Mais oui ça fonctionne. Et oui ça rime.

Avec tout ça, nous avons hâte de voir comment le festival évoluera pour sa très probable 3ème édition qui sera cette fois-ci certainement attendue, et à juste titre, comme un événement culturel majeur de la métropole lilloise.

 
En savoir plus sur Isaac Delusion,
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