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La série d'été Albumrock: #34 Bloc Party


Mathilde, le 11/08/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, le top 10 de Bloc Party, aux line up changé mais dont la moderne mélancolie urgente a su rester intacte. Spoilert alert: des parallèles seront effectués avec les Arctic Monkeys qui ont sorti leur premier album la même année. 2005 's vibes, back and forwards.

 

10. "This Modern Love" - Silent Alarm (2005): Chanson d'amour sous forme de boite à musique (on entend presque un glockenspiel à la fin). L'équivalent retenu de "Fluorescent Adolescent". Les Arctic Monkeys draguent dans les pubs, et les romantiques de Bloc Party auraient plutôt tendance à écrire (sur du papier bien sûr) à l'élu(e) de leur coeur. La construction est ascendante, alors qu'elle est linéaire chez ces londoniens, en tous cas sur leur premier album. Il y a toujours un moment où Matt Tong vient remuer tout ça de sa batterie métronomique et infaillible. Ce qui arrive, glorieusement, à 3'20. Un robot ct'homme.

 

9. "Zephyrus" - Intimacy (2009) : Tous les aigus et la désespérance de la voix de Kele se déploient et se réverbèrent dans cette complainte électro qui embrasse le coté urbain des banlieues de Londres. A 1'35 il est rejoint par des chœurs (hallucinés et apparemment artificiels, ce qui aurait pu verser dans le kitsch) pour un morceau qui prend alors un tournant classique et définitivement spirituel. Bien construit.

 

8. "Octopus" - Four (2013): On reste dans le néo urbain mais déjanté, en forme d'écho sûrement à "Ready To Go" de Martin Solweig. Un solo à la Daft Punk et c'est reparti. Les albums passent et la tournure et sens des paroles s'intensifient. Les chiens aboient et l'alarme/ la sirène des Bloc Party retentit toujours aussi. Cet album et celui qui le succède (Hymns en 2016) restent plutôt décevants, ce morceau est un des seul qui sort, et bien, du lot (de consolation). 

 

7. "The Peace Offering" - Alpha Games (2022): Particulier et donc un peu ardu à écouter. Cependant ça vaut la peine de laisser tourner le morceau sans y toucher. A la manière de Lou Reed et déroulé comme pourrait le faire Eminem, Kele déverse un flow de paroles sous forme de règlement de compte (qui sent le vécu): "I don't wish you death by a thousand paper cuts/ No, not anymore/ But I think It's better you, you stay where you are". La voix s'éclaircit soutenue pas ses propres choeurs en écho. L'instru est superbe, la chanson très personnelle. Un beau drapeau blanc de cessez-le-feu.

 

6. "Price of Gasoline" - Silent Alarm (2005): Ce titre synthétise tous les paramètres de Bloc Party: une guitare médium et nerveuse, une batterie rapide (on entend même des pas militaires ici), des paroles scandées sur ton adulescent avec un flot d'interrogations sans réponse satisfaisante attendue. Un constat désabusé et accusateur (doublé par la voix grave de Gordon le bassiste qui apporte davantage de profondeur) sur fond de London et de déprime moderne. "Is that a fact ?" (X 4). Ici on parle du prix de l'essence qui augmente. Si c'était un problème en 2005, je vous raconte pas aujourd'hui.

 

5. "The Prayer" - A Week-End In The City (2007): Un des morceaux les plus transcendé et transcendant du groupe. Ce deuxième album avait trouvé un équilibre idoine entre un post-punk brut et une distance plus mélodique. Un recul pour mieux constater. Tels, encore une fois, les Monkeys optaient pour la même démarche sur leur Favourite Worst Nightmare.

 

4. "Song For Clay" - A Week-End In the City (2007): Le début est carrément boys-band, mais il ne faut pas s'y fier. Une fois que Kele grimpe dans les hauteurs, ça décolle. "So 2000" ces guitares qui se doublent, quelle délectable souvenir. Et on adore toujours les backing vocals en mode tierce, n'hésitez pas à en mettre. Car si c'est bien fait, c'est gagnant. Point d'orgue sur "East London is a vampire". L'est de Londres est gagnant aussi.

 

3. "Day Drinker" - Alpha Games (2022): La bonne nouvelle qui vient avec le retour du groupe. Ce titre renoue avec les premiers albums, avec la voix désolée de Kele qui cherche une justice dans tout ce fatras. La mélodie est élégamment addictive, la nouvelle recrue à la batterie fait bien le job (pour passer derrière Tong, fallait se lever méga tôt). Ouf.

 

2. "Helicopter" - Silent Alarm (2005): Un hymne adolescent, le pendant plus retenu de "I Bet You Look Good On The Dancefloor" mais du côté des ados qui sortent pas du tout en boite. Les citadins romantiques tels Bloc Party préfèrent rêvasser dans leur chambre. Morceau culte d'une génération. (La mienne).

 

1. "The Pioneers" - Silent Alarm (2005): Un parfait titre pour réviser vos contraires en anglais, déjà (lost/won, fused/split, broke/fixed...). Et puis la batterie tribale et précise du grand batteur Matt Tong résonne ici à son plus haut génie rythmique. A savoir qu'il n'y a absolument rien à jeter dans Silent Alarm, qui ne redescend à aucun moment, et qui tient en haleine tout du long. On ne touche pas une seule fois terre effectivement ici.

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=1pwig6w6fwdv

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