Première écoute d'album


On ne pensait pas le Leto's band capable de pire que le pourtant très mauvais Love, Lust, Faith & Dreams : on avait tort. Epousant la tendance mainstream actuelle et y allant de ses feat. branchés, Thirty Seconds To Mars tourne ici totalement le dos au rock sans se départir - malheureusement - de son emo-touch. Bardé d'une production ignoble - batterie baveuse, voix vocodérisée, synthés fluo, choeurs nigauds au garde à vous -, AMERICA, se voulant un pamphlet contre la politique migratoire de Trump, est un appel du pied explicite à lui accorder un second mandat tellement cet empilement de miasmes musicaux dégouline de miel ad nauseam. L'ensemble est d'une mollesse et d'une convenance qui en remontrerait même au catastrophique One More Light de Linkin Park, pour vous situer le niveau. Elle est belle, la tête d'affiche de Rock en Seine. À fuir.

Un disque fondamentalement catastrophique, dans la triste lignée des tentatives EDM cauchemardesques des Fall Out Boys et de Linkin Park. Jared Leto, en sa digne qualité de bourreau de la subtilité, nous offre ici ses plus mauvais "WOHOO HOHOHO" sur fond de pathos emo pire que forcé, tout en s'écrasant lamentablement à chaque parodie de drop ("Hail to The Victor", tout simplement hilarante). AMERICA sonne comme une rencontre apocalyptique entre Avicii ("Dangerous Nights", sérieux), The Chainsmokers et un moteur de Fiat Panda en souffrance (littéralement "Monolith"). Et le pire dans tout ça, c'est que le disque se veut disruptif, engagé politiquement contre le grand méchant Trump, mais que ces textes ridicules au possible n'ont même pas de quoi faire trembler la perruque de paille du président des États-Unis. Au final, un bon courant d'air rendrait bien plus service à la nation que ce pathétique AMERICA.
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