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Critique d'album

Cameron Winter


Heavy Metal


(06/12/2024 - Partisan Records - Indie - Genre : Pop Rock)
Produit par Loren Humphrey

1- The Rolling Stones / 2- Nausicaä (Love Will Be Revealed) / 3- Love Takes Miles / 4- Drinking Age / 5- Cancer of the Skull / 6- Try as I May / 7- We're Thinking the Same Thing / 8- Nina + Field of Cops / 9- $0 / 10- Can't Keep Anything
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Riche comme une bonne nuit de sommeil"
Arthur, le 10/06/2025
( mots)

A la fin de l’année passée, le frontman du groupe Geese a proposé au monde son propre projet, un album fiévreux entre rêve et réalité, certains diront surréaliste, qui laisse à croire que la scène alternative de New-York recèle encore et toujours d’étoiles montantes.


Lorsque Cameron Winter entonne "The Rolling Stones", l’auditeur rencontre alors une voix assez inhabituelle, ronde et chaude mais qui semble jouer de ses bizarreries pour nous emmener dans l’univers d’un rock décalé, profond et mystérieux. Enfin, rock, façon de parler. Nous savons bien entendu que ce terme est devenu un vaste fourre-tout. Comment alors qualifier la musique de Winter ? Ce n’est bien sûr pas du heavy metal, cela n’a rien de heavy dans le son (quoique peut-être dans les textes) mais cela pourrait s’apparenter à un genre de pop-rock indépendant aux textures riches émergeant comme une émanation depuis les sous-sols de la ville qui ne dort jamais. J’ai lu quelque part que le chanteur avait tendance, lui, à s’endormir au beau milieu d’une prise, faute de repos et en travaillant d’arrachepied à son projet qu’on sent très personnel tant l’univers sonore est abouti et unique en son genre. On y trouve des cordes de tous types et globalement une multitude d’instruments s’entrecroisent donnant une certaine densité à cette musique, non pas que le tout soit irréfléchi.


S’il fallait relever une seule influence notable sur cet album, ce serait bien évidemment celle du gospel, dont l’empreinte n’avait par ailleurs pas échappé à mes collègues qui avaient pu chroniquer les albums de Geese par le passé. La présence occasionnelle des claviers et des cuivres donne une chaleur particulière aux interprétations vocales de Winter. On retrouve ainsi dans sa musique un mélange de différents styles, depuis une ballade harmonieuse jouée au piano ("Drinking Age") jusqu’à un nuage bruitiste ("Nina + Field of cops") en passant par les chœurs enjôleurs pour "Nausicaä". C’est à travers ce dernier titre que l’on savoure toute la puissance du message de l’artiste qui a beau osciller entre humour et gravité dans le ton mais nous annonce que "love will be revealed". Très soul et à la limite du mystique. Sur le thème du désir, il y a également Love Takes Miles, un entraînant morceau qui se rapproche plus de ce qu’on pourrait grossièrement appeler du rock’n’roll. Rythme envoûtant oblige.


Il y a aussi le "Cancer of the Skull", violent mal, qui peut-être nous donne une indication quant au titre de l’œuvre puisqu’il est question dans cette chanson d’un lourd traitement médicamenteux « I’m full of heavy metals ». Le tout accompagné d’une guitare acoustique dont le son parfois un peu faux n’est pas au cœur des préoccupations étant donné le contexte. Il ne faudra pas se laisser abattre par les équivoques de cet album.


 


Finalement, l’œuvre aborde une panoplie de registres avec une certaine décontraction, les mauvaises langues parleront de détachement, qui donne envie de prêter l’oreille voire de danser, qui sait ? Et pour ceux à qui cela ne suffit pas, il y a tout le mystère d’un univers symboliste pour vous occuper le temps de l’écoute. Bon voyage à travers cette rêverie dont le caractère inclassifiable et les divagations à 0$ peuvent être un peu déconcertants, certes, mais ça vaut quand même le coup.

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