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Critique d'album

Pagan Altar


Never Quiet Dead


(25/04/2025 - - Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Toujours païen, toujours culte"
François, le 19/07/2025
( mots)

Si l’on suit les lignes du récit officiel, le Doom trouverait ses racines au Royaume-Uni dans la lourdeur des innovations sonores de Black Sabbath, pour pleinement se développer aux États-Unis à partir du milieu des années 1980, en se tenant aux discographies de Trouble, Saint Vitus, Pentagram et des pionniers Cirith Ungol qui l’envisageaient dans une direction beaucoup plus épique. Or, une étape intermédiaire est souvent négligée : au début des années 1980 et au cœur de la nouvelle vague metallique britannique (la New Wave of British Heavy Metal), Witchfinder General et Pagan Altar avaient anticipé ce futur sous-genre tout en restant dans l’ombre.


Les seconds en particulier, ont été largement ignorés de leur actif entre 1978 et 1985, en ne réalisant qu’une démo en 1982 et un album resté inédit avant 1998. Pagan Altar connut heureusement une nouvelle vie avec sa résurrection au début des années 2000, dont le résultat le plus probant fut l’excellent album Mythical and Magical (2006). Hélas, la disparation de chanteur Terry Jones en 2015 laissa seul aux manettes le guitariste Alan Jones, l’autre membre fondateur qui se trouve être son fils, mais son testament comportait le legs de nombreux morceaux écrits de son vivant et qui viennent nourrir Never Quiet Dead. Le combo s’est doté entre temps d’un nouveau chanteur en la personne de Brendan Radigan (surtout connu pour être membre du très bon Sumerlands), qui s’exprime ici d’une façon nasalisée à la manière de Mark Shelton. Cela donne à Pagan Altar un air de Manilla Road, comme on l’entend particulièrement bien sur "The Dead's Last March", la composition la plus proche de l’esthétique du groupe, entre rituels magiques et intensité guerrière.


Il faudra attendre "Well Of Despair" pour que l’opus ne se rapproche un tant soit peu du Doom, même si paradoxalement, ce dernier titre est presque un slow. On pourrait également souligner quelques réminiscences doom-esques sur l’hymne "Kismet", d’une belle intensité grâce au contraste entre sa première partie arpégée et son élan Heavy en forme de midtempo maidenien (sans compter l’hidden track final à la Neil Young). Ce même registre Heavy épique est présent sur "Madame M'Rachel's Grave", riche en lignes mélodiques à la guitare, qui fait office de seconde partie de l’inattendu "Madame M'Rachel", dont les sonorités et la guitare subtile évoquent la pop des années 1980, entre Police et le rock néoprogressif.


Si l’accrocheur mais daté "Saints and Sinners" renvoie à leurs origines au sein de la NWOBHM, avec des aspérités prog’ et FM  à la Saracen, c’est davantage Uriah Heep qui vient à l’esprit à l’écoute des orgues et du riff épais. Les années 1970 sont également convoquées sur le midtempo "Liston Church", où les variations subtiles et les lignes de guitare tantôt martiales, tantôt bluesy, rappellent Wishbone Ash, tandis que "Westbury Express" s’approprie le folk à la manière de Led Zeppelin.


Cet éclectisme ne remet pas en cause l’identité du groupe qui parvient au contraire à affirmer son univers esthétique tout en variant les approches, au profit d’un très bel opus qui se place dans le haut de leur discographie.


À écouter : "Liston Church", "Madame M'Rachel", "Kismet", "The Dead's Last March"

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