
My Chemical Romance
Danger Days The True Lives Of The Fabulous Killjoys
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1- Look Alive, Sunshine / 2- Na Na Na (Na Na Na Na Na Na Na Na Na) / 3- Bulletproof Heart / 4- Sing / 5- Planetary [Go!] / 6- The only hope for me is you / 7- Jet-Star And The Kobra KidTraffic Report / 8- Party poison / 9- Save yourself, I'll hold them back / 10- S/C/A/R/E/C/R/O/W / 11- Summertime / 12- Destroya / 13- The kids from yesterday / 14- Goodnite Dr Death / 15- Vampire Money


Tout le monde sait (ou presque) que les My Chemical Romance ne donnent pas dans la gaieté et l'optimisme, ni dans la douceur et l'acoustique. Entre 2002 et 2006, les jeunes au sang vif ont mis sous la dent des avides de punk rock alternatif (dans les moments les plus gentils) trois albums, récoltant quelques morceaux cultes, tel ''Helena'', ''I'm not okay'', ou encore ''Welcome to the black parade''. Rien de bien guilleret au milieu de cette discographie, supportant malgré tout de sacrés morceaux. Mais voilà que 2010 semble avoir inspiré les quatre membres, qui ont pris un virage tout de joie vêtu, jetant derrière eux la morbidité qui commençait à leur coller à la peau. Au placard les squelettes, et fini les églises où les endeuillés dansent en chœur. Après le départ de Bob Bryan (batteur), le groupe prend une toute autre allure, d'ailleurs la nouvelle couleur de Gérard en est la preuve capillaire.
En lançant le CD, on se demande le temps du premier titre aux allures de prologue, si le marchant a mis le bon petit rond dans la bonne boite. Tout éventuel doute est balayé quelques secondes plus tard avec ''Na na na na (…)'' qui nargue avec vitalité et à coups de guitares électriques bien branchées les curieux. Un air et des paroles enjoués, optimistes et décalés, et un défoulement des instruments que l'on retrouve aussi dans ''Save yourself, I'll hold''. Gerard Way and cie en super héros dans ''Bullterproof heart'', titre qui respecte les élans électriques les définissent, tout comme ''Planetary [Go!]', où les épileptiques auraient des problèmes si les spots collaient à la rythmique. Le groupe travaille avec plus de finesse ses morceaux, ne cherchant pas l'over-son, comme dans ''Sing'' qui est une cascade harmonieuse d'instruments ne dépassant pas le trop : chant au portevoix, de légers chœurs aux refrains sur une guitare et une batterie qui s'incrustent parfaitement entre les élans de voix. Même travail plus subtil sur ''S/C/A/R/E/C/R/O/W'', ou ''Summertime''. ''The Kids from yesterday'' baigne elle aussi moins dans le rock pur et dur dont le groupe nous à habitué, à la différence de ''Party poison'', ''Destroya'' et ''Vampire money'', donc la course entre les instruments et les amplis au volume max rappellent le premier album. On retrouve la chanson mélancolique (dans le texte) qui ère dans tous les albums du groupe, ici c'est ''The only hope for me is you'', qui après un étrange début teinté éléctro, garde un rythme bien rock et pétillant.
Lors de la première écoute, seules les guitares endiablées et la batterie surexcitée restent en mémoire. Pourtant après plusieurs tours de pistes, on retient plusieurs titres bien forgés, avec une formation nouvelle pour les quatre boys enfiévrés. On s'attendait à un album quelque peu plus mature pour ce nouvel opus, mission à moitié accomplie : les mélodies sont plus fines pour la plupart -bien que toujours aussi rock-, mais l'ambiance textuelle part à la dérive. My chemical Romance ont préférés se terrer dans une bulle faite de super héro et de collant en latex, ne lâchant pas pour autant le punk rock qui les tient par les chevilles -bien que quelques morceaux ont dilués leur couleur "punk"- et on ne va pas s'en plaindre. Malgré tout, ce quatrième album ne cache pas autant de morceaux renversants que les deux précédents, même s'il reste bien travaillé, et exaltant. Et après tout, c'est ce qu'on attend de ces héros à la gratte frénétique.