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Critique d'album

Paul McCartney


Chaos And Creation In The Backyard


(09/09/2005 - Capitol Records - Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Fine Line / 2- How Kind Of You / 3- Jenny Wren / 4- At The Mercy / 5- Friends To Go / 6- English Tea / 7- Too Much Rain / 8- A Certain Softness / 9- Riding To Vanity Fair / 10- Follow Me / 11- Promise To You Girl / 12- This Never Happened Before / 13- Anyway
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Voulez vous faire un petit retour en arrière ? En 1969, ça vous conviendrait ?"
Lulu, le 29/09/2005
( mots)

Quelle mouche l’a piqué ? Comment se fait il que cet homme de 64 ans, qui n’a plus rien à prouver depuis belle lurette, qui est milliardaire et qui n’a plus de soucis de ce coté là, décide subitement de sortir un nouvel album en 2005 ? Comme ça, pour se faire plaisir ! Et pour assouvir sa passion du rock n’ roll. Car c’est cette passion qui le poursuit depuis la fin des années 50 et qui reste toujours intact quarante-cinq ans plus tard. Si son oeuvre avec les Beatles reste une influence incontournable et indubitable, on ne peut pas en dire autant de ses albums solos qui sont écoutables pour les meilleurs, oubliables pour les autres, à de rares exceptions près (Band On The Run avec les Wings ou plus récemment Flaming Pie et quelques chansons par ci par là).

Cette fois, Paul McCartney a décidé de tout faire lui-même. Il a rassemblé ses plus belles chansons composées depuis quatre ans et a demandé à Nigel Godrich (habitué à s’occuper de Radiohead ou de Beck) de se mettre derrière la console pour les mettre en place et en valeur. Paulo chante, joue de la basse, de la batterie, de la guitare, du violoncelle, du cor et d’autres instruments plus exotiques. Il n’a presque plus besoin de personne. Il a su prendre son temps afin de peaufiner chaque arrangement et chaque mélodie. L’alchimie entre les deux acolytes est très perceptible et diablement efficace.

Les hostilités sont ouvertes avec le premier single extrait de l’album, “Fine Line”, assez rock n’ roll dans l’âme avec un piano sautillant tout le long du morceau et avec quelques ponts plus subtils. “How Kind Of You” ralentit le tempo, soutenu par de grandes nappes de synthé, donnant au morceau un petit coté mystérieux, de jolis accords à la guitare et quelques notes de piano plus ou moins fortes parsèment cette chanson à la senteur particulière. Premier morceau sublime, “Jenny Wren” est la soeur jumelle de “Blackbird” du White Album des Beatles. Superbe ballade acoustique, elle a tout ce qu’il faut pour innonder les ondes radio. Si l’intro de “At The Mercy” fait un peu penser aux choeurs de “Because” de l’album Abbey Road, Paulo a su trouver pour s’en sortir une mélodie imparable grâce à son piano et ses petits accords discrets à la guitare électrique. “Friends To Go” et “Follow Me” sont plus classiques et ressemblent à ce que McCartney avait l’habitude de sortir jusqu’ici, de jolies ritournelles, un truc qui reste dans la tête la journée entière, des arrangements aux violons qui ont fait amplement leurs preuves depuis “Eleanor Rigby”.

La suite n’en est que plus belle, “English Tea” ressemble beaucoup dans ses arrangements au “Piggies” de Harrison (toujours dans le White Album), Paul est accompagné par tout un ensemble de cordes et un solo de flûte du plus bel effet, à la manière d’un “Fool On The Hill” de 1967. “Too Much Rain” est encore une perle, de grands accords à la guitare, une basse ronflante à souhait et un refrain qui fait mouche. “Certain Softness” est très douce et un peu jazzy, très pop aussi, elle dégage un petit quelque chose d’ensoleillé. “Riding To Vanity Fair” dégouline d’arrangements de Nigel Godrich, des violons qui parsèment la chanson et qui semblent désaxés en ne respectant aucune logique, de petits coups de xylophone, le violoncelle, la jolie partie bluesy de la fin, la création ne semble plus connaître de limite. Dernière ligne droite, “Promise To You Girl” fait penser à des bandes oubliées de la Face B de Abbey Road. “This Never Happened Before” est une belle chanson, à la hauteur d’un “My Love”, avec cette petite note en demi ton qui surgit qui entraine toute la chanson vers des cieux magnifiques, teintés de cordes et de harpe. Enfin, “Anyway” peut être comparé à “The Long And Winding Road” (oui, oui c’est de lui aussi celle là), en un peu plus gaie mais certainement pas en moins réussie. La piste cachée contient une belle partie de piano et quelques effets étranges, une sorte de fantôme de “Fool On The Hill” malaxé avec des klaxons. C'est bon à prendre.

Si en 1966, Paul McCartney se demandait si on le nourrirait encore à 64 ans, la réponse me parait claire aujourd’hui. Il a survécu à bien des épreuves et sort ce mois-ci son album solo le plus abouti de toute sa carrière depuis les Beatles. Enfin un digne successeur d’Abbey Road, le même niveau de créativité, les mêmes ingrédients remis au goût du jour, et peu importe si la voix est parfois chevrotante, si beaucoup de choses peuvent être comparées à celles des Beatles. Ca reste presque aussi magique qu’un nouvel album des Fab Four, la voix et quelques compositions de Lennon en moins.

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