↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Spooky Tooth


The Last Puff


(00/07/1970 - Island - - Genre : Rock)
Produit par

1- I Am The Walrus [feat. Mike Harrison] / 2- The Wrong Time / 3- Something To Say / 4- Nobody There At All / 5- Down River / 6- Son Of Your Father [feat. Mike Harrison] / 7- The Last Puff [feat. Mike Harrison] / 8- Son of Your Father (Single Version) / 9- I Am The Walrus (mono single version) / 10- Hangman Hang My Shell On A Tree - Mono Single Version / 11- Nobody There At All (Mono Single Version) / 12- The Wrong Time - First Mix / 13- The Weight (Bob Potter Remix)
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (3 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 2.5/5 pour cet album
"I Am the Walrus and other assorted cover songs"
François, le 17/01/2023
( mots)

Que reste-t-il de Spooky Tooth, près de cinq décennies après leurs années d’activité ? Pour sûr, on retiendra "Better by You, Better than Me", pièce maitresse de leur second opus (Spooky Two, 1969), mais c’est avant tout grâce à la reprise de Judas Priest et au procès qui suivit le suicide d’un fan mettant le titre en accusation – ce n’est donc pas leur version qui est reconnue, ou alors indirectement.


Rien n’indique que dans la postérité, Spooky Tooth sortira un jour du bataillon pléthorique des groupes anglais formés entre la fin des 1960’s et les 1970’s qui connurent un petit succès à l’époque tout en ayant comme destinée d’être des éternels seconds couteaux. Pourtant, le combo était méritant et innovant, que ce soit dans sa façon d’interpréter le rock psychédélique à la limite du progressif, ou d’oser rejoindre Pierre Henry dans ses expérimentations avant-gardistes (Ceremony, 1969). Le groupe comportait également des musiciens brillants appelés à circuler au sein de la scène rock anglaise, comme le guitariste Luther Grosvenor ou encore le batteur Mike Kellie qui participa à de multiples albums en tant que musicien de session.


Toujours est-il qu’en 1970, suite à l’échec de l’ambitieux Ceremony, Spooky Tooth est dans une situation plus que scabreuse. Après Greg Ridley, parti jouer de la basse chez Humble Pie, c’est Gary Wright, qui était plus ou moins le leader du groupe, qui s’en va pianoter pour George Harrison et initier sa carrière solo. La formation trouve de nouveaux membres en recrutant trois compagnons de Joe Cocker (Henry McCullough, Chris Stainton et Alan Spenner). D’ailleurs, la première face se conclut par une reprise country-rock (avec chœurs gospel et guimbarde) de "Something to Say", un titre de Joe Cocker sans grand intérêt.


Cette remarque permet d’évoquer la grande orientation de The Last Puff, qui est globalement un album de reprises, à l’exception du réussi "The Wrong Time", au croisement de Grand Funk Railroad (pour la musique et les chœurs) et Led Zeppelin (pour le chant) et de l’instrumental centré que le piano qu’est "The Last Puff" (assez vite soporifique).


Côté reprise donc, les emprunts à la pop-folk de David Ackles ("Down River") ou à la country-folk de Mike Post ("Nobody There at All") apportent la coloration américaine de cet album réalisé par un groupe anglais, ce que suggéraient déjà la pochette et son calumet de la paix … Mais ces morceaux sont loin d’être mémorables et on leur préférera l’un peu plus électrique "Son of Your Father" (d’Elton John), et surtout "I Am the Walrus" des Beatles, la pièce pour laquelle The Last Puff est finalement resté dans les esprits. La bizarrerie psyché-orchestrale du Magical Mystery Tour (1967), passe à la moulinette Heavy-psych’ presque progressive de Spooky Tooth, et le chant est interprété de façon complètement habitée à la Roger Chapman. Cette version est, à mon sens, plus convaincante que l’originale.


On ne va pas se mentir, cette reprise des Beatles est le principal intérêt de cet opus plutôt anecdotique et appelé à se noyer dans la production de l’époque, bien souvent plus audacieuse et innovante. C’est ce qui explique en partie le statut de Spooky Tooth, ce qui n’interdit pas de s’y pencher au risque d’être agréablement surpris.


À écouter : "I Am the Walrus", "The Wrong Time"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !