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Critique d'album

Magma


K.A.


(15/11/2004 - Seventh - Zeuhl/Jazz Rock(?) progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- K.A.I / 2- K.A.II / 3- K.A.III
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Parlez-vous le kobaïen ?"
David, le 12/02/2005
( mots)

Paris, 1969 : un batteur fou, nommé Christian Vander, fonde avec quelques autres allumés le groupe Magma, et invente par la même occasion une musique unique en son genre, qui emprunte autant au jazz de John Coltrane (véritable dieu de Vander) qu'aux fresques classiques de Stravinski ou Wagner, le tout accompagné de choeurs d'opéra hallucinés. Considérée par certains comme la forme la plus aboutie de rock progressif, la musique de Magma a aussi été violemment critiquée, taxée d'horreur sans nom par ceux qui étaient incapables d'en saisir la portée, ou de trop élitiste par ceux qui n'y voyaient rien d'autre qu'une musique étriquée, juste bonne à épater les musiciens. Il est vrai que rentrer dans l'univers de Magma n'est pas chose aisée, et ce n'est évidemment pas à la première écoute qu'on peut en parler objectivement.

Christian Vander, dans sa folie visionnaire, a imaginé tout un concept autour de son groupe, et a choisi de raconter une histoire qui se passe entre la Terre et une planète voisine, Kobaïa. Une langue a même été inventée pour l'occasion : toutes les paroles (ou presque) des albums de Magma sont chantées en kobaïen ! D'où le titre de ce dernier opus : K.A., pour Kohntarkosz Anteria.

Premier album studio depuis plus de vingt ans, K.A. est en fait une ancienne composition datant d'avant Kohntarkosz, que le groupe n'a jamais pu, ou souhaité, enregistrer sur album. Totalement revisitée, réarrangée et réinterprétée, cette version définitive de K.A. témoigne du fait que Vander a choisi de moderniser le son de Magma. Mais attention, si on entend mieux chacun des instruments, et si la batterie est plus forte que sur Mekanik Destruktiw Kommandoh par exemple, on est tout de même plus proche du jazz que du rock en terme de prise de son. C'est pour cette raison que la musique de Magma garde cet aspect un peu daté, même si la démarche et les compos elles-mêmes ont toujours un côté paradoxalement intemporels.

Trouver des mots pour décrire la musique que le groupe pratique dans K.A. relève du challenge. Comme dans la plupart des morceaux de Magma, les trois longs mouvements de K.A. sont construits sur des thèmes répétitifs, qui s'enchaînent et s'enrichissent constamment. Souvent, Vander improvise à la batterie, se détache de la rhytmique de base, pour revenir aux moments cruciaux reformer un bloc solidaire avec ses acolytes. Un choeur éthéré, réduit sur cet album à cinq personnes, renforce le côté cosmique et psychédélique de Magma, surtout dans le premier mouvement. Lyrique et planante, ou martiale et inquiétante, cette oeuvre fait ressortir le talent d'instrumentistes de génie. Outre le batteur Christian Vander, on peut souligner la présence de l'impressionnant bassiste Philippe Bussonet, du guitariste James Mac Gaw et du claviériste Emmanuel Borghi.

A des années lumières de la musique pré-mâchée, formatée par les radios, ou même du rock que l'on a l'habitude d'écouter, le "Zeuhl" (mot kobaïen désignant la musique de Magma) reste extrêmement difficile à appréhender pour de jeunes oreilles, habituées aux grosses productions, dans lesquelles la longueur des titres ne dépassent que très rarement les trois minutes. En outre, beaucoup d'entre nous se sont habitués à des sons clinquants, c'est à dire des grosses batteries, des guitares qui vous décollent le tympan au moindre riff, ou des chanteurs parfaitement mis en avant. Or, la production un peu "cheap" (on est obligé de le dire) de K.A. constitue un autre obstacle empêchant le plein accès à la musique de Magma. Les puristes vous diront que ce serait trahir l'esprit de Magma que d'utiliser de nouveaux sons et des méthodes modernes d'enregistrement, mais personnellement je trouve vraiment dommage qu'un groupe ne sache pas profiter des nouvelles technologies pour améliorer son propre son.

Commentaires
Casiglifs, le 16/03/2018 à 15:38
Hello. I'm Jeff