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Critique d'album

Marilyn Manson


The Golden Age of Grotesque


(13/05/2003 - Nothing - Metal industriel - Genre : Hard / Métal)
Produit par Marilyn Manson, Tim Sköld

1- Thaeter / 2- This Is the New Shit / 3- mOBSCENE / 4- Doll-Dagga Buzz-Buzz Ziggety-Zag / 5- Use Your Fist and Not Your Mouth / 6- The Golden Age of Grotesque / 7- (s)AINT / 8- Ka-Boom Ka-Boom / 9- Slutgarden / 10- Spade / 11- Para-Noir / 12- The Bright Young Things / 13- Better of Two Evils / 14- Vodevil / 15- Obsequy (The Death of Art)
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
""
Aurélie, le 01/12/2003
( mots)

Je dois bien l'avouer : jusqu'à l'année dernière, le nom de Marilyn Manson n'évoquait guère pour moi qu'une espèce d'androgyne dérangé du ciboulot qui se prenait pour Belzébuth. Sa musique ? Euh... du métal-gothique-sataniste, non ?

Alors, on pourra dire tout ce que l'on voudra de ce septième album, à savoir que c'est un album commercial, que Marilyn Manson s'y est rabaissé afin de plaire au plus grand nombre, que ses textes ont perdu leur force originelle, il n'en demeure pas moins qu'il m'a permis à moi, pauvre inculte, de pénétrer dans l'univers dérangeant et fascinant de ce groupe vieux de bientôt quinze ans. The Golden Age of Grotesque, c'est en quelque sorte la porte principale de l'édifice mansonien, celle que l'on peut franchir sans connaître le mot de passe. Libre au novice de découvrir par la suite les portes secrètes que sont Antichrist Superstar, Mechanical Animals ou Holy Wood (in the Shadow of the Valley of Death)...

Curieusement, The Golden Age of Grotesque, plutôt que de prolonger ces deux derniers albums, semble reprendre les choses là où Antichrist Superstar les avait laissées. Il est intéressant d'observer par exemple les similitudes qui existent entre "Dried Up, Tied and Dead on the World" (Antichrist) et "Ka-Boom Ka-Boom" (Golden Age), ou encore celles qui relient "Deformography" à "Slutgarden". Cette continuité est d'autant plus surprenante qu'entre temps le groupe s'est séparé de son bassiste Twiggy Ramirez qui avait composé la plupart des chansons d'Antichrist. Comme quoi les fantômes n'hantent pas que les clips de Marilyn Manson...

Si on peut reprocher à Golden Age le fait de n'être pas révolutionnaire, il faut néanmoins souligner deux innovations importantes. Tout d'abord, le rythme est devenu beaucoup plus rapide que sur les albums précédents. Ceci tient probablement à l'influence du nouveau bassiste Tim Skold, qui d'ailleurs s'est improvisé producteur sur cet album. D'autre part, si la base rythmique est toujours aussi présente (le début de "The Golden Age of Grotesque" n'est pas sans rappeler le bruit d'un dinosaure descendant les escaliers...), le métal industriel s'allie à présent à des mélodies plus travaillées, dont le cheminement est plus clair qu'auparavant (un début, un milieu, une fin). Pour le reste, rien de foncièrement nouveau : on reste toujours ébahi devant la force brutale de la voix de Manson ainsi que devant la diversité des titres proposés.

Malgré cette diversité, le thème unifiant reste la perversion provocatrice. Les paroles de "Para-noir" sont de ce point de vue très évocatrices : "I fuck you because you're a whore / I fuck you because you're my nigger" etc. Mais justement, il semble que le groupe prenne maintenant du recul par rapport à son image perverse, qu'il en joue et la tourne en ridicule. Le titre de l'album même montre que Manson fait désormais dans l'auto-parodie, délaissant pour un temps les guerres de religion ou la dénonciation à caractère politique qui avait fait le succès d'un album comme Portrait of an American Family.

The Golden Age of Grotesque relève donc plus du show que de la critique sociale. Manson s'y réinvente en artiste tout droit sorti d'un cabaret allemand des années 30 (voir le clip de "mOBSCENE", titre-phare de l'album), et se donne littéralement en spectacle devant son public : "This is my fucking life / I'm not ashamed / You're entertained" ("Vodevil"). Il peut même se permettre de tourner en dérision l'étiquette de 'rockeur atypique' que lui a collé sa maison de disque dans une chanson comme "Ka Boom Ka-Boom" : "I like a big car/'Cause I'm a big star/I'll write a big ... rock'n'roll hit". C'est peut-être cet aspect auto-parodique qui a déçu les fans les plus durs de Marilyn Manson, car il est souvent difficile d'accepter que celui dont on a adopté la philosophie, les idées et parfois l'apparence puisse soudain se moquer de son propre passé. Celui qui découvre le groupe, en revanche, pensera certainement qu'il s'agit là de l'un des attraits majeurs de l'album, et n'hésitera pas à pardonner au chanteur des jeux de mots un peu faciles comme :"I got an 'F' and a 'C' and I got a 'K' too, and the only thing that's missing is a bitch like U" ("(S)aint").

En résumé, avec The Golden Age of Grotesque, Manson dit adieu à l'art (la marche funèbre qui ouvre "Obsequy" illustre parfaitement l'abandon des idéaux esthétiques du début), mais n'en livre pas moins un album d'une remarquable efficacité et à la longévité assurée.

Commentaires
pUBLICATION, le 11/08/2019 à 11:47
Super album: Theater mOBSCENE Doll-Dagga-Buzz-Buzz-Ziggety-Zag Use Your Fist And Not your Mouth The Golden Age of Grotesque (s)AINT Slutgarden Para-Noir Better of Two Evils Tainted Love En revanche,je trouve quand même que Spade et Obsequey(The Death of Art) sont un peu en dessous des autres.