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Critique d'album

The Black Keys


Turn Blue


(13/05/2014 - Nonesuch Records - Blues Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Weight of Love / 2- In Time / 3- Turn Blue / 4- Fever / 5- Year in Review / 6- Bullet in the Brain / 7- It?s Up to You Now / 8- Waiting on Words / 9- 10 Lovers / 10- In Our Prime / 11- Gotta Get Away
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Virage pop confirmé pour les Black Keys. Ca manque quand même de testostérone."
Matthew, le 17/05/2014
( mots)

Sans tomber dans une sorte d’autocongratulation ou de satisfaction narcissique, chroniquer un album d’un groupe comme les Black Keys n’est pas une mince affaire. Depuis la sortie de Brothers et surtout celle de El Camino, album de la consécration publique porté par l’imparable "Lonely Boy", Dan Auerbach et Patrick Carney, bien aidés par leur pote et producteur Brian Burton (aka Danger Mouse) ont été propulsés en haut de la pyramide rock et n’en sont jamais redescendus. Depuis, Dan a été sollicité partout : Valerie JuneHanni El Khatib, Lana Del Rey (!), bref, autant de collaborations qui fleurent bon la patte Auerbach, devenu producteur à la mode et coqueluche pour beaucoup de jeunes artistes. On pouvait craindre qu’il en oublie sa formation principale, mais il n’en est rien, et c’est avec ce Turn Blue que les clés noires les plus célèbres du monde nous reviennent. Back on the tracks.

Avant toute chose, et je m’adresse à toi, jeune (ou moins jeune) lecteur assidu d’Albumrock qui t’apprête à lire cette chronique, il convient d’enfoncer les portes ouvertes sur ce que tout le monde s’accorde à dire : les Black Keys sont morts. Ou du moins, ceux que tu as tant aimé sur The Big Come Up, Rubber Factory ou bien encore Thickfreakness, ceux qui faisaient vrombir les guitares à coup de fuzz, qui revisitaient sans complexe le blues en le rendant sale et sexy, crade et sensuel, sans basse ni claviers ; bref, c’en est fini. Certains estimeront que le drame est arrivé au moment de la signature sur Nonesuch Records, filiale de la maison de disque Warner, d’autres au moment de la sortie de Brothers, peu importe, toujours est il que le duo de l’Ohio n’est plus celui que nous avons connu il y a dix ans de cela. Les Black Keys sont morts, vive les Black Keys ? Beaucoup ne sont pas cet avis. Si tu es de ceux-là, tu peux immédiatement rebrousser chemin et te consoler sur le dernier Blues Explosion. Pour les autres, cela s’avère tout aussi compliqué à gérer.

En effet, et c’est là une difficulté de plus : comment critiquer un album des Black Keys sans avoir une pensée émue pour leurs premiers disques et appréhender en tant qu’œuvre à part entière ce Turn Blue sans pour autant renier son héritage ? Un cachet d’aspirine, trois lexomils et 253 écoutes plus tard, la réponse n’est toujours pas si évidente. De plus, l'aventure El Camino doit être considérée comme une parenthèse unique dans la carrière du groupe, accouchant d’un disque en pleine tournée mondiale avec comme unique volonté de "faire du rock’n’roll" (sic !). Enregistré en plein divorce de Dan et de son ex femme, les compositions de Turn Blue se retrouvent imprégnées de ce bleu à l’âme ("Waiting On Words") et possèdent donc ce côté pop que beaucoup reprochent au groupe. Mais là où une certaine sensualité se dégageait de Brothers (enregistré en plein divorce de Pat… Tiens, tiens) et malgré un son plus fourni, l’ensemble peine à décoller. C’est un peu mou du genou, ça manque d’inspiration ("Year In Review"), ça sonne déjà entendu, comme ce "Fever", plagiat de "Sister" issu de El Camino, dont on a l’impression qu’il a été écrit par un groupe en pilotage automatique. Doit on voir là l’influence plus que grandissante de Danger Mouse, crédité en tant que co-auteur sur tous les titres et désormais vu comme un membre à part entière du groupe ? 

D’autant que le disque démarrait tambour battant avec "Weight Of Love", longue plage de blues psychédélique envoutante, où la guitare de Dan rugit d’ingéniosité et nous transporte littéralement. Sa petite sœur "Turn Blue" est tout aussi délectable, quoique plus douce et dépouillée avec un riff de basse étourdissant. Même ce fameux "Fever" qui a tant fait parler s’écoute finalement tout seul et nous donne envie de sautiller partout. Et que dire de ce "Bullet In The Brain" sexy, prenant et sacrément bien foutu ? A trop vouloir élargir leur champ musical, les Black Keys se perdent quelque peu en route et nous perdent par la même occasion, entre disco blues ("In Time") et pop song un peu à l’eau de rose ("10 Lovers"). On sent la volonté de surprendre, de désarçonner l’auditoire, d’évoluer, de ne pas rester cloitré dans un blues lo-fi qui fit pourtant leur succès, même si "Gotta Get Away" renoue avec leur premières amours d’antan, et cela est tout à leur honneur, mais malheureusement certaines chansons ne suivent vraiment pas.



Bon, ne soyons pas si ronchons et ne boudons pas notre plaisir. Turn Blue est un bon disque, cohérent, supérieur à une bonne partie de la production musicale actuelle en terme de mélodie, d’arrangements et de production. Mais il n’est pas transcendant comme nous serions en droit de l’attendre d’un groupe comme les Black Keys. Alors Dan, tu es bien gentil, mais tu retrouves vite une femme et tu arrêtes de trop fréquenter Lana Del Rey. Sinon, ça va vraiment finir par se voir.

Avis de première écoute
Note de 3/5
Contrairement à Jack White ces types savent se réinventer avec un album osé qui tire un trait sur le rock FM de son prédécesseur. Même s'il est loin d'être parfait, ce disque s'écoute avec beaucoup de plaisir.
Avis de première écoute
Note de 1.5/5
Encore une fois, les Black Keys ont le son, la voix mais pas les chansons, et le tout se traîne à un rythme mou et invertébré.
Avis de première écoute
Note de 2/5
Les Black Keys sous anxiolytiques tournent bleu et semblent s'être définitivement perdus dans le mainstream.
Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Inattendu, pop, groovy, inégal, décousu, dispersé... Quelques bonnes surprises, beaucoup de morceaux dispensables... Les Keys déçoivent.
Commentaires
Kingpin31, le 06/04/2017 à 16:00
La seule chose avec la quelle je suis d'accord c'est la "cohérence" de l'album. C'est un excellent album de bout en bout. Je ne suis pas un fan de la première heure de ce groupe donc je ne m'attendais à rien et j'ai adoré. Contrairement aux autres albums qui finissent par me tomber sur les nerfs, celui-ci se laisse écouter sans problème. Probablement que les "vrais" fans s'attendaient à ce que le groupe leur serve on mélange de ce qu'il a déjà fait par le passé ? En tout cas, moi, j'adore !