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Critique d'album

Ghost


Popestar


(16/09/2016 - Loma Vista Recordings - Heavy Metal / Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par Tom Dalgety

1- Square Hammer / 2- Nocturnal Me (Echo & the Bunnymen cover) / 3- I Believe (Simian Mobile Disco cover) / 4- Missionary Man (Eurythmics cover) / 5- Bible (Imperiet cover)
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Pop-Cornes"
Etienne, le 17/10/2016
( mots)

Les démons se mettent à la pop music.


A Ghost de nous refaire le coup de l’EP sorti de derrière les fagots. En pleine tournée américaine triomphale et après plus d’une année de pitreries sur les scènes du monde entier à prêcher sa vile parole, les ecclésiastiques fantômes ajoutent un nouveau verset à l’évangile Meliora, excellentissime troisième album parvenu l’an dernier aux oreilles des fidèles. A quelles ambitions peut décemment prétendre ce Popestar annoncé en deux genoux trois flexions quelques jours avant sa sortie ? L’un des Ghoûls-Sans-Nom avait évoqué une sensible continuité avec l’approche mélodique entamée au travers de Meliora, et un disque salvateur, une bouffée d’air divin dans les vapeurs asphyxiantes des tour-bus. Il est surtout l’occasion pour Ghost de démontrer qu’il sait tout faire, particulièrement ce dont on ne le soupçonne pas.


D’un groupe qui cite comme influence majeure – et dans la même phrase – ABBA, quatuor légendaire de la pop, et Venom, monument du heavy metal britannique qui a créé le black metal sans en jouer – tout un concept - on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Même si Papa Emeritus III et ses Ghoûls cultivent un goût prononcé pour le mélange des genres, ils restent avant tout un groupe de metal, heavy voire doom pour les puristes, découpant du riff comme un boucher du jambon. C'est précis, efficace et cela donne surtout l'ingrédient de base d'une recette qui fonctionne à merveille si l’on en croit la programmation de plus en plus tardive des fantômes sur les scènes des festivals. "Square Hammer", seul morceau propre à Ghost de l'EP, suit d'ailleurs parfaitement la route tracée par Meliora en appuyant ses guitares de claviers christiques et en pilonnant sa caisse claire d'une frappe martiale, direction un refrain prophétique à entonner à l'unisson avec son prochain. D'une efficacité monstre, ce préambule - qui a tout d'un futur classique - n'a pourtant rien à voir avec les quatre titres restants. Dommage ? Pas du tout, bien au contraire.


Alors que Ghost vient encore de faire étalage de son talent pour composer des hymnes heavy-pop - cf le clip un peu barré de "Square Hammer" - il expose avec Popestar une palette totalement différente de son patrimoine musical. Il ose s'aventurer dans les terres peu orthodoxes de la pure pop music (Eurythmics), de l'obscur post-punk britannique de la fin des 70's (Echo & The Bunnymen), même de l'électro moderne débilitante (Simian Mobile Disco) le temps d'un titre aux antipodes des fertiles entrailles des enfers desquelles il extrait sa principale matière. Papa Emeritus III ne loue plus les démons que sa caricature impose mais chante à plein poumon, avec toujours cette diction parfaite, comme le ferait l'homme derrière le masque. Fendant enfin la solide armure de la satyre, Ghost éteint la domination des guitares au profit de superbes arrangements monastiques ("I Believe") et de refrains exaltés lors d'un hommage au groupe suédois Imperiet ("Bible"). Croyance, châtiment, prophétie, Ghost ne renie aucunement son acrostiche vaticane mais l'ornemente d'une chape de cérémonie pop apaisée, élégante et inattendue. Brillant.


Papa Emeritus et ses Ghouls se laissent aller à quelques confessions inavouées sur ce Popestar aux allures d'hommage à des racines musicales profondes et personnelles. Sans toucher à ses valeurs, évidemment, car le doom metal si singulier de Ghost est toujours sous-jacent, présent par intermittences ("Nocturnal Me") ou tapi dans l'ombre d'un morceau dont la lourde chape sonore est palpable ("Missionary Man"). Popestar, ou comment réécrire ses dogmes pour mieux les adapter à un monde moderne en perpétuel mouvement. Et si Ghost calque son image sur celle des représentants religieux actuels, il serait bon que la réciproque puisse exister...


Chansons conseillées: "Square Hammer", "I Believe"

Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Un titre et quatre reprises dans un registre assez étonnant, excellent par ailleurs, mais même si on aime ce côté décalé et l'ambiance très spéciale qu'apportent les claviers, on ne peut que constater qu'avec le succès Ghost s'éloigne de plus en plus de ses racines metal qui ont fait d'eux un groupe majeur ces dernières années...
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Commentaires
Valoo, le 22/08/2018 à 21:20
Merci pour cette critique bien menée... je sais qu'elle est écrite depuis un moment mais une question me taraude depuis un moment : il n'y a que moi que ça choque?, je ne trouve aucun article ou discussion sur ce sujet : il n'y a que moi qui entende la piste "clavecin" de I Believe trop en avance par rapport au rythme du morceau? C'est peu de chose, mais moi en tant que bonne musicienne, ça me choque ... donc soit c'est voulu (ce que je pense, mais dans ce cas là, why?), soit c'est une bourde au montage, mais je voudrais savoir! Personne n'a de renseignements à ce sujet? Merci d'avance pour la réponse...