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Critique d'album

Bring Me The Horizon


Amo


(25/01/2019 - - Deathcore / Metalcore / Rock E - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- I Apologise If You Feel Something / 2- Mantra / 3- Nihilist Blues / 4- In The Dark / 5- wonderful life / 6- ouch / 7- Medicine / 8- sugar honey ice & tea / 9- Why You Gotta Kick Me When I'm Down? / 10- Fresh Bruises / 11- Mother Tongue / 12- Heavy Metal / 13- i don't know what to say
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"LE blockbuster rock de ce début d'année"
Guillaume, le 22/02/2019
( mots)

Tout semble indiquer que Bring Me The Horizon ne se réconciliera pas avec ses premiers fans sur ce nouveau disque. Clairement, et ce depuis Sempiternal (2013, Epitaph) la musique des Anglais de Sheffield s’éloigne encore et toujours des rives du metal et c’est en toute logique que nous retrouvons aujourd’hui amo, objet musical offrant la rencontre spectaculaire entre gros riffs et enrobage electro. 


Il faut s’y faire, il y aura eu deux époques dans leur discographie. La première, le deathcore, des opus violents menés tambour battant, illustration de leur vie d’alors urgente, fougueuse et souvent erratique. Puis la deuxième époque plus structurée où, désormais signés sur une grande major, les musiciens s’isolent, innovent et prennent le temps car ils en ont les moyens.


Plusieurs éléments expliquent le phénomène. Tout d’abord, à moins de s’appeler AC/DC et de refaire 17 fois le même album, on ne grandit pas sans évolution. Ensuite le line-up a connu avant la sortie de Sempiternal des changements déterminants, le départ de Jona Weinhofen mais surtout l’arrivée de Jordan Fish aux claviers qui a totalement refaçonné l’approche artistique. Enfin, un nouvel environnement de travail à ce moment là, le management par une grande maison de disque, l’apparition aux manettes de la prod de Terry Date (Deftones, Machine Head, Limp Bizkit entre autres). L’ensemble a concouru à une redéfinition complète de la musique du groupe.


Voilà le début de la fin, ont dit certains, et That’s The Spirit (2015, RCA) a remis un tour de vis. Avec la quasi disparition du chant scream, l'un des derniers bastions metal est tombé. Il a été reproché à Bring Me Horizon la trahison, la virée FM. Critiques excessives mais qui avait un fond de vrai. Quand on sait que maintenant leurs disques sont chroniqués positivement dans The Independant et The Guardian (en gros Aujourd’hui en France et Libé), que les membres du groupe évoluent dans le grand monde et épousent des top models, la bande d’énervés qui tournaient dans un van crasseux appartient définitivement au passé. Et c’est certainement tant mieux pour eux.


2019, amo qui sort labélisé Sony se veut le blockbuster rock de ce début d’année 2019, le dernier Papa Roach sorti ces jours-ci et qui aurait pu prétendre lui disputer le titre ne s’est pas imposé. Les Anglais l’emportent par la créativité, par la capacité à assumer une direction artistique audacieuse et logique quand on déroule leur discographie. Et quoi qu’en disent les détracteurs, amo collectionne les bonnes critiques, 5 étoiles chez NME et Kerrang plantent le tableau.


Les collectionneurs se seront peut être empressés de chiper la première édition vinyle où "Ouch" a été d’abord écrit "Ounch", les autres se diront que peu importe si le graphiste a été viré pour sa petite bévue ou gratifié pour avoir crée une bulle sur le marché du vinyle de collection, ce qui compte c’est la beauté intérieure et on est plutôt d’accord.


amo est une oeuvre mûrement réfléchie, l’ordre des morceaux fait sens. "I Apologize If You Feel Something" qu’Oli Sykes, chanteur, qualifie d’introduction donne le ton : il y a de l’atmosphérique, des rythmes synthétiques, du chant aérien. Et comme pour clôturer le débat "I Don’t Know What To Say" achève l’album sur un moment paisible, quatuor à cordes, nappes, guitare acoustique, texte désoeuvré et solo dissonant dressent un tableau plein de grandiose et de sensation d’impuissance.


Mais Bring Me The Horizon reste rock, essayez d’écouter "MANTRA", la chanson dont les musiciens ont voulu faire leur vitrine sur cet album, "Medecine" ou "Heavy Metal" sans bouger la tête de haut en bas !


Des titres comme "Nihilist Blues", "In The Dark" ou "Fresh Bruises" créent le lien entre les deux facettes brute et sensible tout en permettant de varier les thématiques de textes entre l’amour, l’ésotérisme, la folie, le divorce. 


Côté mix on peut regretter parfois l’emphase sur les disques de rock, mais ici la musique s’y prête réellement. Cette production vient en renfort de compositions ambitieuses et novatrices dont on saluera la diversité. En revanche on souhaite bon courage à la bande pour retranscrire en live un son aussi sophistiqué, et à Oli Sykes pour faire honneur à ses lignes de chant en concert, lui parfois limite dans l’exercice.


Ne boudons pas notre plaisir (même parfois un peu coupable) face à un disque de qualité qui fera, selon la perspective d’où vous vous situez, de Bring Me The Horizon un groupe de traîtres récidivistes ou alors le groupe dont vous n’auriez peut être pas imaginé aimer un disque.


 


 

Commentaires
Ya2nd, le 25/03/2020 à 10:05
Je les écoutes depuis les premiers album j'ai 27 ans et leurs son évoluent avec maturité et créativité. Il y a 10 ans j'écoutais beaucoup de metalcore et aujourd'hui beaucoup plus de son rock et épuré. Je pense que c'est le groupe qui correspond le plus a mes goûts musicaux et son évolution. Chaque personnes évoluent et ça se ressent dans la personnalité et l'appreciation des choses. Le gars qui aime un truc il y a 20 ans ne vas peut-être plus l'aimer aujourd'hui. Les goûts change avec le temps et je préfère 1000 fois un groupe qui innove a chaque album comme BMTH ou même Linkin Park qu'un groupe qui répète le même album depuis 20 ans..
METALHEAD, le 28/07/2019 à 03:42
Plat et soporifique ... Oli Sykes s'est fait couper les cordes vocales. Quand on prend un tel virage depuis 2015, il aurait mieux valu changer de nom de groupe. Je dirai que l'album est très mauvais vu que ce n'est pas du tout le son que j'ai en en tête en pensant à BMTH. Je vais écouter le dernier Asking Alexandria pour me remonter le moral.
Robin, le 01/03/2019 à 19:27
Ça alors, j'ai beaucoup aimé l'album, mais je m'attendais pas à y voir une critique positive ici
joa, le 25/02/2019 à 10:45
Alors non, juste non, on peut pas faire deux poids deux mesures quand on défonce les red hot pour leur virage pop, et ou on glorifie BMTH...L'album n'est definitivement pas bon...