↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Interview : Medi


Emilie, le 18/07/2011
Le batteur bouclé du fameux Charlie Winston s'est lancé dans un projet solo qui prend de l'ampleur, et qui s'installe dans les oreilles française avec subtilité. Son premier titre ''How would you do it'' est la voie la plus claire pour mener au monde de Medi : de la soul, du soleil, du rythme ... C'est lors de son passage à Châteauroux, à l'occasion du festival M comme Musique, juste avant son spectacle, que Medi m'a accordé quelques minutes pour cette interview sympathique, tout en enroulant ses manches de chemise en jean.


Ce projet n'est pas ton premier essai, tu étais notamment batteur avec Charlie Winston .. Est ce que tu as toujours voulu chanter et mener ton groupe ?

J'ai toujours été chanteur, et batteur et guitariste et bassiste et pianiste, enfin j'ai jamais voulu choisir de faire l'un et pas l'autre depuis le début. J'ai quand même commencé par la batterie et la guitare mais c'était une envie chez moi dès le départ de connaître d'autres instruments pour pouvoir écrire des chansons, avoir ce que j'avais envie d'entendre autour de moi sur scène. J'ai toujours été attiré par la musique plus que par un instrument, et du coup ça dépend des moments où on me rencontre. Si tu m'avais rencontré il y a un an, je faisais essentiellement de la batterie parce que j'étais en tournée avec Charlie, et que le disque a super bien marché, on a été très occupé avec ça. Mais j'ai quand même eu le temps pendant cette tournée d'écrire des chansons, de faire cet album qui est sorti tout de suite après la tournée de Charlie. Vraiment tout de suite après parce que je crois qu'on a fini le 7 décembre, et le 8 décembre je faisais ma première émission télé. Et là il y a deux jours je revenais de Los Angeles parce que j'ai fait le nouvel album de Charlie là bas .. donc je m'arrête jamais en fait ! Ce qui m'intéresse c'est de pouvoir trouver des façons de m'exprimer dans mon projet, ou celui de Charlie, parce que quand même ce sont mes deux groupes, mes deux choses principales. L'un est aussi important que l'autre, après quand je suis en train de chanter ça me provoque des sensations différentes. C'est mon frère qui joue de la batterie, donc on joue souvent de la batterie ensemble, enfin tu vois je lâche jamais l'un ou l'autre.

Juste avant tu étais aussi avec Medi and the Medicine Show …

Oui, c'était à peu près la même chose en fait, mais un nom différent. C'était une époque où je vivais en Angleterre, c'était un peu plus pop, moins soul. J'ai ressorti mes influences soul pour cet album là, parce que je me suis demandé un peu quels étaient les disques que j'écoutais petit, et finalement j'ai regardé ma collection et j'y ai vu du Ray Charles, Stevie Wonder, Otis Reding, et j'avais envie d'en remettre un peu sans lâcher toutes les influences rock sixties anglais, les Kinks, les Who et tous ces trucs là. Donc là j'ai réussi à faire un peu un mélange de tout ces groupes que j'ai entendu dans le passé.

Ouais parce que là ton album je le trouve quand même très sixties, vintage, notamment avec l'orgue derrière, c'est une couleur particulière quand même

Ouais ouais, après il y a plusieurs choses, c'est moi, ma façon de faire la musique un peu à l'ancienne, c'est peut être ça qui donne ce coté vintage. C'est hyper instinctif, j'ai appris à jouer dans les bars par exemple, et du coup les groupes sixties seventies, il jouaient dans les clubs avant d'aller faire des disques. Je pense qu'il y a de ça. Et le producteur avec qui j'ai travaillé, Tony Berg, qui est un super réalisateur américain, tu vas dans son studio et tu vois des vieux instruments, une vraie caverne d'Ali Baba. Je me suis éclaté à faire ça avec lui.


Et donc du coup c'était ton idée première de faire revivre tout ce que tu écoutais dans cet album ?

Mon idée première c'était déjà de m'éclater, de me filer le sourire, et pourquoi pas aux gens. Essayer de faire danser, et faire un album qui swing, parce que après ces deux ans passés avec Charlie à jouer beaucoup de batterie, j'avais envie que ce soit un groupe de batteur. C'est pour ça que je l'ai appelé You got me moving, c'était à peu près ça que je voulais, quelque chose d'assez positif.

J'allais te dire que justement, il y a sacrément de rythmiques dans ton album, très marquées, via tous les instruments, donc je vois que tu as bien cherché à le travailler

Oui oui, même si je joue d'autres instruments, il y a toujours ce coté rythmique qui vient naturellement chez moi, même quand je chante, mais je vois d'où ça vient tu vois. Maintenant je comprends bien d'où ça vient. Tu connais Raphael Saadiq ? Hier j'ai fait une chanson avec lui lors d'un de ses concerts, on discutait avec tous les gars, et lui aussi c'est des musiques qui viennent des choses un peu tribales, de ces gens qui dansent, ce sont des sons fait pour faire danser les couples à la fin de leur journée dans un club enfumé .. à l'époque !

J'ai cru comprendre que tu avais enregistré ton album seul ou quasi seul ?

Ouais, j'ai joué presque tous les instruments, on a juste fait appel à Mike Finnigan, un vieux de la vieille qui joue de l'orgue Hammond, qui a joué genre avec Hendrix etc. Et donc on l'a appelé pour jouer de cet instrument parce que moi je ne sais pas en jouer, et on voulait avoir ce son. J'ai eu des guests, par exemple pour un solo de guitare, mon pote Daniel M. qui est venu pour faire deux rythmiques dans un morceau .. Enfin à 90 pour cent c'est moi qui ai tout joué.

Et du coup sur scène, ça n'a pas été trop difficile de faire imprégner aux autres membres ce que tu voulais ?


Ça nous a pris du temps ! On a un studio à Paris dans lequel on passe toutes nos journées quand on est là bas, on a tout notre matos, on joue des heures et des heures, et c'est vrai qu'on a répété pendant des mois, mais à la cool, on est quand même des sudistes ! Le but était de leur montrer ce que j'avais envie d'avoir à la base, mais après chacun est là pour aller là où il a envie d'aller. Et il y a mes deux frères, et mes deux meilleurs potes là dedans, donc ils me connaissent par cœur. C'est marrant parce que des fois quand je partais en tournée, que j'étais pas là, ils se retrouvaient entre eux, j'étais pas là dans la pièce en train de chanter, et ils savaient à peu près quel était mon truc, donc je suis assez reconnaissant là dessus.

Est ce que le fait d'avoir beaucoup tourner avec Charlie Winston t'a aidé au moment de ta propre tournée ?

Mon premier concert je l'ai fait j'avais 14 ans, et j'ai 31 ans. Ce qu'il faut savoir, et c'est marrant parce que les gens le pensent pas forcément, mais c'est beaucoup plus facile de jouer devant 30 000 personnes que de jouer dans un bar, où tu as été engagé par un patron, où les gens n'ont pas forcément envie de te voir, ils voulaient juste boire un bière. Tu dois vraiment aller les chercher, et ça c'est assez dur mais je l'ai fait pendant des années et ça m'éclatait, c'est une super école. Du coup l'apprentissage de la scène s'est fait en plusieurs étapes, de manières différentes, et l'étape Charlie c'était très rapide, on a pas eu trop le temps de réfléchir. Mais c'est sûr que toutes ces expériences là forgent quelque chose de nouveau et de plus solide, je suis plus à l'aise encore sur scène aujourd'hui qu'il y a trois ans.

Et l'ambiance des bars ne te manque pas ?

Ben non parce qu'on continue à le faire, mais sans le dire maintenant (rires). On retourne à Nice, on joue dans les bars, il y a le bouche à oreille du coup le bar se remplit, et on joue cinq heures sans s'arrêter. On faisait ça aussi chez Justine avant (bar Parisien ndlr). On a fait ça très régulièrement pendant quatre mois, jusqu'à l'été dernier, mais là on s'en va souvent donc on n'a plus l'occasion pour le coup.

J'ai vu une jam session à Los Angeles, vous allez aller au Japon .. ça à l'air de tourner pas mal ?

Ouais au Japon, le single marche vachement bien, il est arrivé numéro 1 des radios, c'est pour ça qu'on nous invite. En Angleterre on joue dans une super salle, le disque va sortir là bas dans pas longtemps. Il est déjà sorti au Canada, en Belgique, Suisse … Donc oui c'est un peu le but pour moi de faire de la musique, et d'aller voir si on peut pas le jouer dans plusieurs endroits. Peut être qu'un jour il y aura les Etats Unis, j'ai la chance d'avoir un label, Atmosphérique, qui a compris dès le départ qu'il fallait essayer plusieurs pays.




Merci encore beaucoup à Medi, ainsi qu'à l'équipe d'Astmosphérique pour cette interview


Le site Officiel
Medi sur Facebook
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !