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Nine Inch Nails : Lights In The Sky


Nicolas, le 09/02/2009

Quand la technologie se met au service du show

Le son c'est bien, mais quid du visuel ? Qu'en est-il de ces gadgets lumineux soi-disant démentiels qui pulvérisent tous les référentiels connus en terme d'éclairage et de mise en scène ? Y a-t-il un réel intérêt à cette surenchère de diodes, d'écrans, de spots et d'informatique ? La réponse ne peut être que parcellaire à ce jour, mais elle ne changera probablement pas avant l'arrivée d'un montage définitif des acquisitions vidéo. En effet, le résultat est déjà réellement bluffant.


Après avoir navigué entre les différentes caméras des trois concerts, il apparait clairement que la Victoria CAM-1 est la plus représentative de l'aspect visuel novateur du show. Cette fameuse caméra consiste uniquement en une vue lointaine de la scène en plan immobile. Hum, pas très excitant tout ça. Et il est vrai que s'enquiller la totalité d'un concert face à un écran fixe relève plus du masochisme obsessionnel que du pur divertissement. Mais c'est vraiment avec cette prise de vue que l'on a une réelle vision d'ensemble du rendu esthétique de l'affaire. N'hésitez donc pas à jeter un œil tout particulier à cette perspective.


Dès que les premiers coup de massue de Josh Freese retentissent sur l'explosif "1.000.000", on se rend immédiatement compte que l'on a affaire à quelque chose de peu ordinaire. Les spotlights incandescents irradient le cogneur en contre plongée avec une focale travaillée au point de laisser le reste du plateau dans une totale obscurité. Quand Robin Finck entre en jeu, c'est encore plus saisissant : l'homme n'est illuminé que lorsque des riffs saccadés s'échappent de son instrument. Et lorsque le refrain se présente, les projecteurs fusent vers l'assemblée en une illumination métallique aveuglante, puis s'éteignent brusquement pour ne laisser subsister que le bouillant guitariste. On en oublierait presque l'homme fort des clous de neuf pouces ! Bien qu'occupant une place centrale toute naturelle sur la scène, Trent Reznor n'est plus qu'une pièce parmi d'autres éléments constitutifs d'un son et lumière à l'étonnante richesse. Car si ce titre introductif vous a impressionné, vous n'avez encore rien vu.


Chaque morceau est traité de façon radicalement différente, ce qui augmente encore plus l'impression de variété que l'on ressent en le regardant et qui transparait déjà parfaitement dans le répertoire éclectique de Mr Selfdestruct. Quelques exemples ? Si "Letting You" reste sur les mêmes gammes d'éclairage, il insuffle une électricité presque palpable grâce à ses effets stroboscopiques chiadés. Dès "Discipline", le concert s'envole, avec une lumière tamisée bleue qui vient se répercuter en arrière fond dans de curieux écrans translucides qui ondulent placidement sans se soucier de l'énergie dégagée par le titre. Puis ce sont les effets pyrotechniques anarchiques de "March Of The Pigs" qui scotchent la rétine, alternant explosions plasmatiques décharnées sur les rush bestiaux et clair-obscurs jaune pisseux rythmés par les beats lugubres sur les parties plus posées. Un peu plus loin, "Head Down" revient à une certaine forme de sobriété qui rappelle le design épuré de The Slip, tout en dominance de rouge et de noir. Et ça continue ! Les couleurs, les rythmes d'éclairage, les ambiances s'alternent sans jamais se répéter. C'est ensuite un vert fluo inquiétant puis un bleu tungstène glacé, reflété et répercuté par les fameux écrans flottants situés derrière les musiciens, qui illustrent le martial "The Wretched" et qui préparent le terrain au visuel délirant de "Closer". Là, Reznor fait face à une petite caméra qui le filme en contre plongée et répercute son reflet déformé électroniquement sur l'arrière fond de la scène, faisant encore plus ressortir le côté dément et effrayant du titre. On s'arrêtera là pour le moment : autant vous laisser quelque chose à découvrir.



Pour parachever cette exploration préliminaire, voici quelques liens qui vous montreront les premiers morceaux montés par des fans et qui alternent donc les plans au rythme de la musique. Même si le résultat manque de professionalisme et de finition, vous pourrez ainsi vous plonger plus aisément dans ce son et lumière dantesque en collant au plus prêt des musiciens. Vous aurez alors tout loisir de vous rendre compte de l'incroyable débauche d'énergie consentie par Reznor pour faire vivre ses morceaux en live, tout en postures viriles, muscles bandés, veines palpitantes et sueur à profusion. De même en est-il de ses musiciens, totalement acquis à la cause de leur maître et trimant sang et eau pour transcender leurs partitions instrumentales : Robin Finck, avec son look de punk junkie et sa nonchalance déguingandée ; Josh Freese, assènant ses frappes lourdes coincé derrière ses futs tel Vulcain dans sa forge, Justin Meldal-Johnsen, esseulé sur le flan gauche de la scène et se balançant au rythme de ses doigtages sépulcraux ; et Alessandro Cortini, rarement mis en valeur mais toujours aussi habité par ses parties de synthé. Si après ça vous n'êtes pas convaincu que Nine Inch Nails est l'un des plus grands groupes de rock en live, votre cas est vraiment désespéré !

Liens :

Victoria CAM 1 (première partie)
Victoria CAM 1 (deuxième partie)

"999.999 - 1.000.000" multicam (Portland)
"March Of The Pigs" multicam (Portland)
"Closer" multicam (Portland)
"Gave Up" multicam (Portland)
"Ghost 31" multicam (Portland)
"Only" multicam (Portland)
"The Hand That Feeds" multicam (Portland)
"In This Twilight" multicam (Portland)

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