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Actualité

Plein de bougies bougies : Aqualung, Jethro Tull


Etienne, le 20/03/2016

Album : Aqualung - Artiste : Jethro Tull - Date de sortie : 18 mars 1971 - Producteurs : Ian Anderson, Terry Ellis - Label : Chrysalis/Reprise - Chronologie : 4ème album studio

Attention, ALBUM CULTE.

Fort d'une tournée épique (et riche en excès) durant l'été 1970, arpentant entre autres le festival de l'île de Wight et l'Atlanta Pop Festival, Jethro Tull voit sa renommée grandir ainsi que son orientation musicale sérieusement changer. À la base ancré dans un style blues rock largement pratiqué à l'époque (Jefferson Airplane, Flamin' Groovies, The Guess Who, Grateful Dead), le groupe d'Ian Anderson prend un tournant progressif marqué et souhaite vite entrer en studio afin de concrétiser cette avancée sonore importante.

On est pourtant loin de l'ambiance "peace and love" dans Jethro Tull. Cédant à ses tendances despotiques, Ian Anderson vire Glenn Cornick après la tournée de 1970. Raison officielle : son jeu de basse très lourd ne convient plus au rock épuré pratiqué par le groupe alors. Raison officieuse : Anderson ne supporte plus le comportement de fêtard invétéré du bassiste. Ambiance.

Pourtant, Anderson semble bien décidé à assouvir ses nouvelles aspirations progressives en studio le plus vite possible et c'est à peine deux semaines après le départ de Cornick que commence l'enregistrement d'Aqualung. Préférant cette fois les Island Studios londoniens aux habituels Studios Morgan, Anderson a du mal à réellement aboutir à quelque chose qui lui convient. La faute dans un premier temps à un groupe récemment formé qui expérimente de nouvelles structures musicales plus complexes, plus longues, plus techniques, qui rallongent significativement la durée des sessions d'enregistrement.

Dans un second temps, Anderson se plaint du lieu, le trouvant austère (c'est une ancienne église) et rendant le son "disgrâcieux" et "désagréable" selon ses propres termes. Un comble quand on sait que dans le studio voisin, quatre petits gars britanniques étaient en train eux aussi d'enregistrer leur quatrième album, une petite broutille appelé IV. Compliquées par les contraintes temporelles d'un label aux abois, Anderson boucle ses sessions fâché, frustré par un album qui n'atteint pas ses objectifs qualitatifs. Il admettra même ne pas aimer beaucoup la pochette du disque (une peinture originale de Burton Silverman).

Aqualung est malgré tout un album culte du rock progressif au même titre que In The Court of the Crimson King, Meddle ou Selling England by the Pound. Son morceau-titre épique à la structure alambiquée jouit de passages acoustiques superbes ainsi que d'envolées rythmiques et mélodiques aériennes. Plus critique dans son propos et égratignant l'image de l'Église, la deuxième face de l'album compte les morceaux phares du groupe "My God" et "Hymn 43", premier single extrait du disque.

Aqualung est acclamé dès sa sortie, et ce de manière unanime par la presse spécialisée saluant une sophistication musicale particulièrement réussie. Un point chagrine pourtant méchamment Anderson : toutes les critiques qualifient Aqualung d'album-concept et vont chercher nombre d'interprétations foireuses au moindre mot, au moindre silence. Excédé par cette polémique qu'il considère complètement délirante, Anderson surjouera volontairement le concept-album pour le prochain effort du groupe Thick as a Brick en réponse à la presse.

Ce nouveau disque de Jethro Tull permettra au groupe d'accéder à la postérité et se vendra à plus de 7 millions d'exemplaires à travers le monde. Il est certifié triple disque de platine aux États-Unis. La dernière réédition en date (celle de son quarantème anniversaire en 2011) est agrémentée de nombreux bonus et de versions inédites, le tout remixé et remasterisé par un certain... Steven Wilson. 

Si avec ça, vous n'avez pas envie de vous jeter sur le lien ci-dessous, on ne peut plus rien faire pour vous.

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