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Critique d'album

16 Horsepower


Hoarse


(19/03/2001 - Glitterhouse Records - Country Folk - Genre : Rock)
Produit par

1- American Wheeze / 2- Black Soul Choir / 3- Bad Moon Risin' / 4- Low Estate / 5- For Heaven's Sake / 6- Black Lung / 7- Horse Head / 8- South Pennsylvania Waltz / 9- Brimstone Rock / 10- Fire Spirit / 11- Day of the Lords
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Retour sur le témoignage vivant d'un groupe culte !"
Marc, le 21/10/2014
( mots)

Il était une foi en Amérique, celle d'un petit fils de pasteur bercée par les chants d'église et les rites funéraires. De cette âme, élevée au gospel dans un univers country folk avec la découverte plus personnelle du rock sombre, s'est forgée une identité unique, incarnée par David Eugene Edwards, alors jeune leader d'un groupe qui allait devenir culte : 16 Horsepower. Accompagné de deux frenchies ex membres de Passion Fodder, Pascal Humbert (basse) et Jean-Yves Tola (batterie), le chanteur-guitariste de Denver avait déjà signé trois albums sans faute, entre 1996 et 2000, avant la sortie de cet album live en 2001.

Peu importe aujourd'hui la raison de cette réédition, qui est en fait son heureuse sortie en vinyle, la seule force de 16 Horsepower, défunte depuis 2005, aurait dû nous alerter depuis bien longtemps déjà. Heureusement, il n'est jamais trop tard pour bien faire et rendre hommage à ce groupe encore plus impressionnant sur scène que sur disque. Preuve en est donnée avec cet enregistrement d'un concert donné au Bluebird Theatre, Denver, Colorado, USA, le 6 mai 1998. Seule la chanson "Horse Head", enregistrée au même endroit mais en mars 1998, et "Fire Spirit" enregistrée au Bataclan à Paris le 21 octobre 1998 on été ajoutées à ce moment de grâce.

A travers huit titres, extraits des deux premiers albums, et trois reprises, toute l'essence de 16 Horsepower est ici capturée. Le souffle live du groupe est saisissant d'entrée avec la gigue-antesque "American Wheeze" et son irrésistible concertina Chemnitzer, ancêtre du bandoneon argentin, actionné de main de maître par Edwards. La basse omniprésente, la batterie, claire, nette et précise et le violon joué subtilement par le quatrième comparse du moment Jeffrey-Paul Norlander, l'accompagnent dans cette danse digne d'une scène de La Porte du Paradis... "Black Soul Choir" et son banjo nous invitent à y entrer avant que "Bad Moon Rising", magnifique reprise de Creedence Clearwater Revival, nous dévoile le versant apocalyptique de la musique de 16 Horsepower. Un mélange d'influences qui peut se résumer à "Low Estate", le rural y côtoie le brutal dans un cauchemar américain où la bigoterie serait dévorée par le démon, ou encore à "For Heaven's Sake", quand la guitare saturée et la voix gémissante de DEE en appellent au salut de tous et recueillent la ferveur d'une salle conquise.

La country dansante de "Black Lung", l'émotion déchirante de "Horse Head" ou la musique de vagabonds en bout de course dans "South Pennsylvania Waltz" semblent être condensées dans la sublime et sulfureuse "Brimstone Rock", hantée par l'Eternel et les fantômes du passé. Deux âmes torturées sont également appelées à faire partie de ce voyage : celles de Jeffrey Lee Pierce (Gun Club) et de Ian Curtis (Joy Division), à travers "Fire Spirit" pour l'un, morceau enregistré au bataclan avec Bertrand Cantat au chant, et "Day Of The Lords" pour l'autre. Deux morceaux habités comme il faut, ni plus ni moins que les originaux de 16 Horsepower qui n'ont rien à leur envier.

Cette (ré)introduction au monde disparu de 16 Horsepower est donc chaudement recommandée à tous afin d'éprouver encore et toujours sa puissance sur scène, même s'il faut bien vous avertir que le Live March 2001 paru en 2008 est encore plus brillant et complet que ce Hoarse. Pour ce qui est de la suite de l'oeuvre de David Eugene Edwards, il n'est pas inutile de rappeler que cet homme de foi est toujours aussi inspiré et qu'il sévit désormais sous le nom de Wovenhand.

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