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Critique d'album

Alquin


Marks


(00/12/1972 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Oriental Journey / 2- The Least You Could Do Is Send Me Some Flowers (Morgen zie ik je weer) / 3- Soft Royce / 4- Mr. Barnum Jr.'s Magnificent And Fabulous City (Part One) / 5- I Wish I Could / 6- You Always Can Change / 7- Marc's Occasional Showers / 8- Catharine's Wig
Note de 3.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un belle band de Bataves"
François, le 03/07/2022
( mots)

Au XVIIème siècle à Delft, le commerçant et notable Antoni van Leeuwenhoek occupait son temps libre à améliorer considérablement les lentilles des microscopes et multipliait les observations au point de découvrir les protozoaires et les spermatozoïdes. L’homme parvint à être reconnu dans toute l’Europe et obtint sa place dans les plus grandes académies scientifiques (Royal Society et Académie des sciences).


Trois siècles plus tard, trois étudiants de l’université de Delft, haut lieu du supérieur néerlandais, ne suivent pas ce patronage prestigieux et préfèrent poursuivre leur découverte du rock’n’roll (dans un premier temps) puis d’explorer le rock progressif, plutôt que de briller scientifiquement. Dans ces pérégrinations musicales, le trio de rhythm’n’blues Treshold Fear (Ronald Ottenhof, Dick Franssen, Job Tarenskeen) devient le groupe progressif Alquin avec l’aide de Ferdinand Bakker à la guitare, Paul Werstrate à la batterie et Hein Mars à la basse. Cette mutation artistique fut un bon choix puisque le genre était à la mode dans la région (preuve en est de Focus) et cela leur ouvrit les portes d’Amsterdam (du moins celle des clubs) et l’intérêt des voisins germaniques de Polydor. C’est chez ces derniers que leur premier album, Marks, fut signé en 1972.


Comme chez leurs compatriotes de Focus, la flûte possède une place de choix dans la musique d’Alquin. Elle ouvre l’onirique "Oriental Journey", entre soft-jazz et rock progressif canterburyen et accentue l’inspiration médiévalo-classique de "Mr. Barnum Jr's Magnificent & Fabulous City", un des titres les plus exigeants avec de superbes lignes de violon.


Le tropisme jazz-rock est un des traits essentiels de Marks, ce qui donne à l’opus un côté Canterbury indéniable, à l’image de leurs voisins de La Haye, Supersiter. "Soft Royce" est un pur exemple du genre, quand la place du saxophone apporte cette couleur musicale, notamment sur "The Least You Could Do Is Send Me Some Flowers" où il permet d’assurer la transition entre les parties sautillantes et celles plus tamisées.


Clou du spectacle, la longue suite "I Wish I Could" s’inscrit dans la lignée de Nektar, d'un Beggars Opera (post premier album) voire des Pink Floyd pour son introduction planante. La seconde partie chantée associe merveilleusement bien la guitare acoustique et les claviers, avec des interventions magistrales à la flûte et à la guitare saturée, magnifiant des mélodies sublimes. Puis le final énergique et électrique conclut un titre très bien construit et interprété de mains de maîtres.


La seconde face possède un côté expérimental dans le mélange des genres (et non dans le sens où le groupe se lancerait dans des fantaisies rythmiques ou tonales). On peut passer sur l’orchestral "You Always Can Change" qui sonne très 1960’s, pour retenir l’inclassable mais brillant "Marc’s Occasional Showers" ou "Catharine’s Wig", traditionnel et joyeusement canterburyen par certains aspects.


Il faudrait en débattre plus finement mais Alquin semble avoir proposé l’album progressif néerlandais de l’année avec son premier essai. Quant à la mémoire de la tradition scientifique de Delft, nous aurions pu espérer un nom de groupe sous forme d’hommage, Leeuwenhoek’s microscope par exemple, à l’image d’un Van der Graaf Generator ou d’un Jethro Tull qui avaient célébré de vieux savants avec toute la cuistrerie dont était capable le rock progressif. Mais ce ne fut qu’Alquin …


A écouter : "Oriental Journey", "I Wish I Could", "Marc’s Occasional Showers"

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