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Critique d'album

Archive


Controlling Crowds


(30/03/2009 - Warner - Trip hop / progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Controlling crowds / 2- Bullets / 3- Words on signs / 4- Dangervisit / 5- Quiet time / 6- Collapse/Collide / 7- Clones / 8- Bastardised ink / 9- Kings of speed / 10- Whore / 11- Chaos / 12- Razed to the ground / 13- Funeral
Note de 4.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"8ème album studio pour le collectif londonien, qui marque un retour aux sources."
Geoffrey, le 18/05/2009
( mots)

Et de 8 ! Avec un tel nombre d’albums, Archive est en passe de devenir un groupe culte. 8 disques, 8 ambiances : Archive est souvent affublé du qualificatif "variable" pour parler de sa musique, de sa composition, de ses inspirations. Les soubresauts trip-hop passés d’un Londinium acclamé par les fans de la première heure ont laissé place à un rock progressif noir et enfumé. Le psychédélisme des Pink Floyd est souvent la référence citée pour parler des titres frôlant (dépassant parfois) le quart d’heure, à l’image du sublime et intemporel "Again", dans le magnifique You all look the same to me. Depuis ce titre et cet album, chacune des sorties d’Archive est attendue au tournant : feront-ils mieux ? En sont-ils même humainement capable ? La même question se pose naturellement de nouveau pour cet album Controlling Crowds.

Et la réponse apparaît dès les premières notes, les premiers rythmes : la mélodie sombre et synthétique d’un "Controlling Crowds", à laquelle succèdent, après une minute et demi d’intro, les saccades, les boucles répétées, et les ajouts successifs de séquences musicales, entre une pop rageuse et ravageuse, et un trip-hop lourd et puissant, typique de Bristol, nous plonge aussitôt dans l’univers connu du groupe. La présence de Pollard Berrier sur ce premier titre marque la continuité avec Light, le précédent album studio du collectif londonien. Au-delà de Light, ce sont les archives complètes d’Archive qui nous sont présentées sous forme d’anthologie tout au long de l’album, rappelant parfois Noise ("Dangervisit", "Clones") ou You all look the same to me ("Funeral"). D’autres titres font également référence au cultissime Londinium, dans ses ambiances trip-hop, ou encore dans la présence retrouvée et applaudie du rappeur Rosco John ("Quiet time", "Bastardised", "Razed to the ground") qui avait largement contribué au succès de ce premier disque. Dave Pen et Maria Q, connus respectivement sur la tournée de Noise, et sur l’album You all look the same to me, sont également de la partie, respectant le choix et le travail du noyau dur du groupe Darius Keeler et Danny Griffiths, d’utiliser des voix différentes pour des atmosphères différentes. Maria Q excelle, d’ailleurs, dans le morceau "Collapse/Collide", qui représente certainement le mieux de ce qu’a pu créer le groupe parmi ces dernières compositions. Une foule fantôme vrombissante accompagne la chanteuse et les multiples séquences, rajoutant à la sinistrose de l’album. Les instruments ont également leur place et laisse entrevoir une production des plus impressionnantes pour un rendu planant, parfois indus, souvent transcendant. On passe ainsi facilement d’un genre à un autre, d’une pop sombre ("Bullets", "Kings of speed") à un rock psychédélique ("Dangervisit", "Funeral") en passant par un trip-hop froid et urbain que ne renierait pas Massive Attack ("Razed to the ground").

Cet aspect froid et urbain, cette pénombre implacable se retrouve également dans le message véhiculé par l’album. Il y a bien-sûr cette fascination pour la mort et la tristesse, représentée admirablement par l’artwork récurrent depuis Noise ou s’entremêlent les éléments graphiques, plus ou moins glauques. Les bases sont jetées. Le titre, "Controlling crowds", signifie "Contrôler les foules", et annonce un développement structuré en trois parties, tout au long des 13 titres du disque, sur l’amorphisme des populations, sur l’indifférence, la mort, la violence, ou encore sur la crise et ses conséquences sociales. Une thématique dans laquelle le groupe plonge tête baissée, qui devient presque caricaturale, mais qui représente malgré tout à merveille l’ambiance que dégage la musique d’Archive.

Et même si on est encore assez loin de l’excellence de You all look the same to me, le rappel de ce qui s’est fait de mieux dans l’histoire du groupe (car à ce stade, on peut parler d’histoire) fait du bien, après un Light qui semblait trop aseptisé. Avec Controlling crowds, Archive ne marque pas un tournant dans sa discographie, mais dresse plutôt un bilan. Bilan positif !

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