↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Archive


Noise


(23/03/2004 - EastWest - Trip hop / progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Noise / 2- Fuck U / 3- Waste / 4- Sleep / 5- Here / 6- Get Out / 7- Conscience / 8- Pulse / 9- Wrong / 10- Love Song / 11- Me And You
Note de 3.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (3 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Un album sombre et hargneux pour le Archive de la période rock"
Quentin, le 24/11/2023
( mots)

Groupe protéiforme par excellence, Archive a su au cours des 30 dernières années briller à travers une panoplie de styles musicaux très différents les uns des autres. Le duo fondateur Keeler-Griffiths a ainsi su façonner son identité musicale éclectique au gré des collaborations multiples, n'hésitant pas à prendre le contrepied du disque précédent quitte à désarçonner les auditeurs. Pour un groupe de cette trempe, et avec plus d'une dizaine d'albums à son actif, il est désormais coutume de parler de période "trip-hop", "rock" ou plus "électro-planante" afin de fixer des points de repères dans un univers musical vaste qui refuse définitivement de se laisse cataloguer.


Noise, sorti en 2004, se situe clairement dans le seconde période du groupe dite "rock", faisant suite au culte You All The Same to Me introduit par l’incroyable "Again", qui reste selon nous à ce jour le meilleur titre d'Archive avec "Lights" et certainement l'une des meilleurs compositions des années 2000. Mais revenons à Noise, qui n'hésite pas comme son nom l'indique à faire pétarader les décibels avec des parties de guitares particulièrement saturées, fait nouveau pour un groupe qui n'a jamais fait des riffs sa marque de fabrique. Exit le trip-hop de la première heure inspiré par Portishead et Massive Attack, le groupe accueille le chanteur irlandais Craig Walker, qui insuffle dans les compositions d'Archive un pessimisme et une noirceur palpables malgré un certaine forme de nonchalance dans l'interprétation. Il est peu de dire que ce disque est l'un des plus sombres et violents du collectif anglais, avec des titres particulièrement virulents qui véhiculent une ambiance générale lourde et pesante.


Citons d'entrée de jeu l'emblématique "Fuck U", devenu l'un des grands classiques du groupe, véritable ode à la haine transpirant le dégoût par tous les pores et écrite en réaction à l’invasion de l’Irak, en 2003. Le chant lancinant de Walker accompagne la montée en puissance instrumentale du titre avec des paroles particulièrement crues jusqu'à l'explosion finale, particulièrement jouissive en live. On retrouve cette même hargne sur "Get Out" où la raideur du chant de Walker sur les couplets contraste avec des refrains plus aériens et paradoxalement presque guillerets compte-tenu du message initial du morceau...


Archive n'hésite pas à afficher ses intentions plus musclées d'entrée de jeu avec la guitare sèche nerveuse du titre éponyme qui se transforme en boucle électrique hypnotisante et met en scène des ambiances planantes pour mieux les faire voler en éclats, les synthétiseurs cotonneux de "Waste" se faisant rapidement écraser par le riff destructeur et le rouleau compresseur rythmique de la seconde partie du morceau. Mais le collectif britannique montre également un visage plus apaisé avec des mélodies joliment mises en boite. D'abord sur « Sleep », poignante supplique à écouter les soirs d’insomnie en espérant que la cavalerie des cordes nous emporte sur le rivage du sommeil puis sur « Conscience », là encore bien mise en valeur par une orchestration réussie.


Ces qualités rendent d'autant plus regrettable le naufrage que constitue la dernière partie de l'album. Tout d'abord, "Pulse" renoue avec une instrumentation plus synthétique et envoie sur orbite un motif saccadé répétitif et brutal (non ce n'est pas le disque qui saute). Pas franchement très agréable, mais toujours plus que l'énorme faute de goût incarnée par "Love Song", complètement sabordé par un pont grunge-bordélique amené sans transition et hors sujet. Enfin, le conclusif "Me And You" fait du sur-place avec une mélodie franchement ennuyeuse et facile.


Définitivement plus accessible et moins progressif que You All The Same to Me, Noise gagne en immédiateté ce qu'il perd en finesse. Reçu de manière très mitigée par la presse musicale de l'époque, lui reprochant de faire comme l'opus précédent mais en moins bien, Noise signe la fin de la collaboration avec Walker qui quittera le navire après la publication d'un Live Unplugged plutôt réussi. Archive changera par la suite complètement son fusil d'épaule pour publier l'excellent Lights, ouvrant de ce fait une période plus synthétique et planante. Comportant quoi qu'il en soit certains des meilleurs morceaux du groupe ("Fuck U", "Sleep"), Noise n'est définitivement pas un album qui fait du bruit pour rien.


 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !