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Critique d'album

Badflower


OK I'm Sick


(22/02/2019 - Big Machine Records - Rock - Genre : Rock)
Produit par Noah Shain, Josh Katz

1- x ANA x / 2- The Jester / 3- Ghost / 4- We're In Love / 5- Promise Me / 6- Daddy / 7- 24 / 8- Heroin / 9- Die / 10- Murder Games / 11- Girlfriend / 12- Wides Eyes / 13- Cry
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'émergence d'un grand groupe de rock"
Guillaume, le 31/03/2019
( mots)

Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir su créer une telle attente pour un premier album comme Badflower l’a fait pour la sortie de ce OK I’m Sick (2019 - Big machine Records). Cas typique du groupe qui bosse tapis dans l’ombre, se forgeant un style à coups de singles et d’EP énergiques et séduisants, se plaçant progressivement et sûrement sous le radar des radios et des producteurs jusqu’à la chanson qui fait basculer le destin. 


Pour ces quatre jeunes américains de Los Angeles, "Ghost" déclencha un succès incroyable - 2ème au Billboard -  qui leur ouvra les portes des télévisions, des radios rock et leur permit de commencer à tourner aux quatre coins du monde.


Ce single ultra efficace fut la rampe de lancement parfaite pour OK I’m Sick qu’on écoute donc aujourd’hui sous les meilleures auspices et encore avec le sentiment secret de découvrir un truc énorme avant tout le monde.


Sous une enveloppe reluisante de refrains catchy, la vie décrite au fil de l’album est triste comme le monde. Badflower dépeint un environnement misérable et hostile dans lequel la folie vous guète à tout moment. Tout y passe ou presque, les maladies, anorexie, cancer, alcoolisme et internet qui bousillent les relations humaines, la politique, les tortures animales, le suicide.


"x ANA x", le premier morceau pied au plancher nous plonge sans round d’observation dans la folie d’un personnage à bout, le débit de parole est nerveux, le tempo vif, le riff cisaillé. Si le single "Ghost" avait su capter notre attention, l’album nous attrape d’entrée de jeu. Et cette instabilité mentale revient comme un fil rouge, qu’elle soit d’origine technologique dans "Girlfriend", alcoolique ou provoquée par la violence subie dans "Daddy", ou même politique dans "Die".


Au fil des morceaux Badflower développe une science des ruptures rythmiques qui en plus de donner des structures beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît, apporte des relances, du relief." x ANA x" en devient même un ascenseur émotionnel très à propos. "Ghost" renforce la fragilité de son personnage en multipliant feintes et arrêts. Ce qui nous conduit au final à saluer la pertinence des orchestrations, la musique funky dégoulinante de coolitude de "Girlfriend" accentue le décalage entre la forme, la fille disponible et cool sur le web, et le fond, un type qui se sent minable et seul devant son ordinateur. Citons encore la clôture du disque, "Cry" avec sa fin synthétique et sa rythmique industrielle nous suggère une issue très sombre où bercé par les narcotiques, le personnage ainsi désensibilisé serait réduit à une mécanique.


La force de ce disque repose donc sur deux caractéristiques majeures : des thèmes poignants et des refrains qui s’impriment instantanément dans votre mémoire. On aurait ici tort de négliger la production. Façonné pour le succès par les maîtres du genre que sont Chris Lord-Alge et Ted Jensen, ce son rock mainstream plaira forcément au grand nombre qui parfois ne sait pas qu’il écoute en boucle - et depuis des années - des productions issues des mêmes studios. Ici encore le groupe a su s’entourer des bonnes personnes qui savent transformer tout ce qu’elles touchent en or. Alors si la matière de départ est déjà de haute tenue on obtient des pépites comme OK I’m Sick. Attention néanmoins à ne pas abuser des grosses ficelles, le thème du mal être est ressassé depuis des siècles en musique et en littérature. Il faudra certainement varier pour transformer l’essai du deuxième album. En attendant, écoutons le disque en boucle et fêtons l’irruption dans le paysage d’un groupe promis à un bel avenir.


 

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