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Critique d'album

El Amor


El Amor en Vivo


(00/00/1971 - - Hard rock psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- Estoy Caminando = I'm A Walking / 2- Toma Mi Amor = Take My Lovin'
Note de 1.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Amour fougueux"
François, le 27/05/2024
( mots)

Pérégrinations mexicaines - Part. IV


Avec un tel nom, que même les non-hispanophones seraient capables de traduire, El Amor pourrait passer pour une version mexicaine des mièvreries de la Merseybeat. Loin s’en faut, le nom serait en réalité un acronyme fondé sur le prénom des différents membres du groupe : Jorge Alberto Vallejo (batterie), Miguel Cardenaz (guitare), (Oscar Vallejo, à partir de 1972 aux claviers et à la guitare) et Rogelio Gonzalez (basse et chant) – on laissera planer le doute sur cette version à cause d’une incongruité chronologique à propos de la présence d’Oscar Vallejo. Sur le plan musical d’ailleurs, El Amor est assez Heavy pour l’époque et malgré une influence psychédélique indéniable, il est en revanche bien moins latino que son homonyme californien (Love), et ce malgré son origine géographique.


Ce groupe paradoxal est fondé à la fin des années 1960 à Monterrey sous le nom Los Pájaros (les oiseaux), le power-trio changeant de nom en 1970. Il fait partie des formations emblématiques présentes lors festival d’Avándaro de 1971, le Woodstock mexicain, et figure parmi les rares ayant pu constituer une véritable discographie avant l’avènement de la répression politique qui s’abat sur le rock national. Auteurs d’un premier album studio en 1971, ils le font suivre d’un album live la même année, El Amor en Vivo, qui constitue l’un des rares témoignages de la fougue des groupes mexicains sur scène et qui est considéré comme leur meilleure production malgré les limites de l’enregistrement (brouillon, avec un public enthousiaste trop présent ou brutalement coupé – aurait-il été ajouté ?).


Heavy donc, "I’m a Walking" l’est indéniablement, tant ce titre hard-rock psychédélique impose des guitares lourdes et un chant agressif (plus ou moins juste mais tellement libéré), en plus de belles lignes de basse. Plus typé rock 60’s et patchouli, "I Love You More" n’en demeure pas moins électrique et même fuzzy (comme le plus court "We Must Say Goodbye"). Les phases solistes sont volontairement longues, improvisées et lorgnent vers le jam, travers (ou bon sens) de l’époque. Ainsi, son introduction tamisée, "We Sing Together" laisse s’exprimer la guitare avant que ne s’accélère le rythme et que les soli (de guitare et de basse fuzzy) ne redoublent d’intensité. La longueur des titres s’explique principalement par ce goût pour les longues phases instrumentales, comme l’illustrent les dix minutes de riff funky du flegmatique "We Need Love" ou les huit minutes du plus énergique (et plus daté dans ses parties chantées) "Take My Lovin’" où la guitare acide s’en donne à cœur joie.


Si l’on passe sur la qualité de l’enregistrement pour profiter pleinement de sa valeur de témoignage et de la fougue du combo sur scène (qui laisse imaginer ce qu’ont pu entendre les festivaliers d’Avándaro), El Amor en Vivo peut se révéler être une très belle surprise qui donne à voir un groupe vraiment en avance en matière de saturation, en pleine phase de transition du psyché électrique vers le hard-rock.


À écouter : "I’m a Walking", "We Sing Together", "We Need Love"

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