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Critique d'album

Fumuj


Drop A Three


(08/11/2010 - Clean Eight - Hip-Hop/Indus - Genre : Autres)
Produit par

1- Hold (intro) / 2- Hold / 3- Supersperm / 4- Liar / 5- React / 6- Toast!! / 7- Play or Die / 8- Release the Beast / 9- Saint Amongst Sinners / 10- Soul Cling / 11- Intersperm / 12- Against / 13- Hurts Et Hugs
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Troisième album efficace et concis pour le collectif tourangeaux."
Pierre, le 14/01/2011
( mots)

A la manière du renouveau folk ou de l’importante scène métal, les Français possèdent un savoir-faire particulier pour l’électro/dub. Notamment au sein du label Jarring Effects qui abrite depuis plus de dix ans les amoureux de son jamaïcain downtempo prêts à défricher un paysage musical trop convenu. Les grands noms, High Tone, Le Peuple de L’herbe ou EZ3kiel ont peu à peu délaissé le dub des origines en s’orientant vers des expérimentations noise, dubstep ou carrément rock. Souvent, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Issus de cette prolifique scène, les tourangeaux de Fumuj font eux aussi peau neuve avec leur troisième album. Désormais affranchi de Jarring Effects, qui traverse une crise économique, le groupe présente Drop A Three, un nouvel opus efficace et concis.

Derrière cette réalisation se cache d’abord un concept peu anodin : Fumuj cherche à rendre accessible sa musique aux sourds. Louable attention qui doit prendre vie autour des prestations live mettant en avant les sensations visuelles et sensitives des spectateurs. Néanmoins, pas d’inquiétude, le groupe n’a pas oublié un public plus ordinaire. Une fois Drop A Three inséré dans la platine, c’est bien des sons qui en sortent. De ceux qui décrassent violement les oreilles. Les rythmes lancinants de leur précedent opus ont été mis de côté au profit d’une approche plus directe : titres courts, refrains immédiats. Le tout sonne comme une sorte de hip-hop industriel, à classer quelque part entre Asian Dub Foundation et Nine Inch Nails.

Dès l’ouverture "Hold", le groupe pose les bases d’un son puissant où basse saturée, guitare électrique sautillante et clavier vintage font monter la pression. La production aidant, le rendu sonne fort et tape assez juste, même si l’auditeur a parfois l’impression d’être déjà en terrain connu. Lorsque le groupe sort l’artillerie lourde sur "Play Or Die" ou "Against", au feeling quasiment métal, le plaisir est immense. Un peu comme si Rammstein avait bouffé un des Beastie Boys. Il l’est un peu moins quand le groupe ralentit le tempo, pour retrouver ses origines dub sur "Toast!!!" ou "React". Pourtant, ces pistes de moins bonne facture restent attractives grâce au charisme de Pierre Scarland, le MC du groupe. Il est l’atout majeur de Fumuj. Tantôt agressif, tantôt chaloupé, son flow réhausse le niveau des différentes pistes. C’est d’ailleurs lorsqu’il s’exprime le plus, pendant les couplets, que le groupe est le plus percutant. En effet, les refrains, d’abord très efficaces, se montrent vite poussifs ("Liar").

Drop A Three a tout de l’album que l’on a envie de plébisciter : un son percutant, un flow charismatique, des mélodies accrocheuses. Pourtant, à l’inverse de ces disques qui se découvrent avec le temps, il est un plaisir à saisir au vol, laissant en bouche un léger goût d’inachevé. Peut-être aussi parce que l’on en fait trop vite le tour (seulement neuf vrais titres).

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