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Critique d'album

Host


IX


(24/02/2023 - Nuclear Blast - Electro Rock gothico new wave - Genre : Autres)
Produit par

1- Wretched Soul / 2- Tomorrow's Sky / 3- Divine Emotion / 4- Hiding From Tomorrow / 5- A Troubled Mind / 6- My Only Escape / 7- Years of Suspicion / 8- Inquisition / 9- Instinct
Note de 4.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"La récréation électro des chantres du Métal Gothique Britannique"
Maxime L, le 21/03/2023
( mots)

1999 : après un début de carrière ancré dans un doom-métal aussi gothique que prolifique (6 sorties entre 1990 et 1997), le groupe britannique Paradise Lost fait un pas de côté pour proposer un nouvel album qui laisse les guitares dans leurs étuis et fait la part belle aux sonorités électroniques (très) fortement influencées par Depeche Mode (ce qui était loin d’être bien vu à l’époque, le groupe de Basildon étant alors un peu au creux de la vague mais là n’est pas le sujet).
Ce disque s’appelle Host et provoque alors l’ire de la fanbase la plus fidèle (et la moins ouverte) jusque là, accusant férocement Paradise Lost d’avoir déserté le métal extrême des débuts, tout en ayant aseptisé son image, avec une pochette pour la première fois loin de l’imagerie gothique qui colle à la formation de Halifax. En gros et pour résumer trivialement, on leur reproche alors d’avoir fait une Metallica “post 1991, à savoir tenter une évolution musicale assez nette, assortie d’un coupage de cheveux presque plus scandaleux que la remise au placard du chant growlé et des grosses guitares. 


Il fallait en tout cas une sacrée dose de courage à Nick Holmes (chant) et Greg Mackintosh (guitares) pour franchir ce pas (déjà un peu entamé sur le brillant One Second), et pour qui connait le sens de l’humour très particulier des deux britons, il n’est pas complètement impossible que ce revirement créatif à 180 degrés soit à l’époque un pied de nez, pour ne pas dire un doigt d’honneur, aux esprits les plus fermés. 24 ans plus tard, alors que Paradise Lost est toujours en (hyper) activité, Holmes et Mackintosh décident de remettre le couvert électronique, mais cette fois, de façon indépendante à Paradise Lost, via un side-project commun au nom tout trouvé : Host !


"Avec le recul, il aurait été plus facile de sortir l’album Host en 1999 en tant que projet parallèle. Cela nous aurait évité de nous embêter bêtement. Les projets parallèles étaient inhabituels à l’époque. Seules certaines personnes s’en sortaient. Mais le projet Host est différent de l’album Host." *


Alors oui, le projet est différent, dans le sens où 2 décennies ont défilé, avec elles les moeurs (et la cote de Depeche Mode) et bien sûr les possibilités techniques en terme d’enregistrement, programmation et production. Mais pour être un immense fan de  Host (le disque) depuis sa sortie, impossible de ne pas y voir avec “Host “(le groupe !) au minimum, une filiation évidente. Holmes et Mackintosh ont baigné dans la culture gothique-new wave des années 80, et on retrouve ces influences très distinctement sur IX. À commencer par le single “Tomorrow’s Sky” sorti en éclaireur et son ambiance robotique binaire synthwave presque trop simpliste s’il n’était pas réhaussé de partie de guitares dans son dernier tiers. 
On retrouve les arrangements de violons synthétiques qui constituaient le sel d’une partie de  Host, on pense à “Wretched Soul”, le titre d’ouverture mais aussi sur “Inquisition” dont la ligne mélodique rappelle directement celle de “Wreck” sur  Host (l’album..suivez bon sang !).  IX est certes un disque électronique gorgé de références eighties (et prenant sans doute plus de distance par rapport à Depeche Mode), mais à la structure finalement assez “classique”, plusieurs compositions suivant le même schéma : couplet-couplet-refrain suivis d’une partie instrumentale, conférant à l’ensemble une vraie homogénéité, et qui rend l’écoute globale facile d’accès sans pour autant livrer toutes ses subtilités à la première écoute.


Nick Holmes, s’il n’est pas Dave Gahan, prouve (s'il en était besoin) qu’il est un chanteur de très grand talent, aussi à l’aise dans les lignes vocales douces et apaisées que propose IX que dans des passages plus agressifs dont Paradise Lost s’est (re)fait une spécialité depuis quelques années. Mais passé la surprise et l’excitation de retrouver des atmosphères familières 24 ans après, on reste un peu sur notre faim ; le nombre de morceaux “filler” étant presque équivalent au nombre de titres réussis. “Years of Suspicion” sous ses guitares très depechemodiennes se révèle être assez anecdotique, là où le charme de “A Troubled Mind” s’arrête à sa lointaine similitude avec le thème de “Sirius” d’Alan Parsons. 


Difficile donc d’avoir un avis net et tranché, à plus forte raison pour moi qui porte en très haute estime le Host de 1999. Mais 24 ans après, et compte tenu des multiples renaissances de Paradise Lost, on ose espérer que cette fois, les fans les plus hardcores seront plus tendres avec eux et poseront une oreille sur ce disque tout à fait honorable, dans un début d’année 2023 assez poussif.


 


À écouter : “Tomorrow’s Sky”, “Inquisition”, “Wretched Soul”, "Instinct"


 


*[dixit Nick Holmes](http://www.radiometal.com/article/host-nick-holmes-greg-mackintosh-de-paradise-lost-devoile-clip-video-de-nouvelle-chanson-hiding-from-tomorrow,438688)

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