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Critique d'album

I love UFO


Wish


(16/03/2006 - Record makers - Post punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Wish / 2- White flowers / 3- Like in the movies / 4- Cold / 5- Train / 6- Happy birthday / 7- The night - Part 2 / 8- The night - Part 3 / 9- Go away / 10- Naked soul / 11- Take me
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"I love UFO réinvente le post punk psychédélique. Rageur et envoûtant!"
Florent, le 05/02/2007
( mots)

I love UFO n’a rien d’un groupe de pseudo scientologues ou de fans d’Ovnis et d’extraterrestres en tous genre. Leur musique est certes un mélange de rock psychédélique halucinatoire et de réminiscences d’éléments surpuissants, guitares devant, mais leur nom vient bien d’ailleurs (I love you fuck off). "Aucun lien" comme dit le film.

A défaut d’un coup de rein, c’est bien une bonne claque que nous met ce premier album du combo Essonien, formé autour de son chanteur emblématique Butch Mc Koy, avec plus d’une heure d’un rock garage barré, possédé et ténébreux, aussi fragile qu’époustouflant de maturité. Une fois n’est pas coutume, un album débute par un morceau éponyme, le bien nommé "Wish", sorte de transe Prodigyenne sous electro-rock qui met déjà les idées en place. I love UFO tape fort d’entrée et n’hésite pas à mélanger les styles, comme sur le post punk rageur de "White flowers", qui dégage bien les écoutilles.

Que dire, alors, du tubesque "Like in the movies", morceau rapide, efficace, rythmé par des petits riffs et un refrain incantatoire, ou Butch Mc Koy, tel un shaman, nous emmène assez loin dans le bonheur de mélomane rock en recherche de sensations.

I love UFO nous dévoile une galette punk tout en rapidité, en décharge d’adrénaline et en décibels à gogo. Peut-être rien d’exceptionnellement génial mais bougrement efficace et quand même très bon. Et surtout nos barbus aux pseudos amusants (Bassmonster et Blind man en bassiste et batteur) savent également faire dans la ballade psychédélique et dans les mélodies apaisées comme sur "Cold"ou bien "Go away", tout en en clair obscur.

Et puis le groupe remet le couvert, et on notera des réminiscences de stoner ici ou là. Le chant est souvent assez torturé et tend vers le hurlement jouissif, avec des voix qui se répondent au devant de guitares saturées. L’effet est immédiat, que ce soit sur le très bon "Train", comme dans "Happy birthday", pièce la plus énervée de l'album et rappelant quelque peu Death From Above 1979 ... I love UFO lâche complètement les chevaux, et les cris et les gémissements nous montrent à quel point ce groupe est parfois possédé et barré. A vrai dire c’est assez jouissif et terriblement efficace d’écouter un tel son, en se rappelant en plus que ce groupe est bel et bien français! Wow !

Wish surprend sur le très Ummagummesque "The Night part II", tout en percussions et reverb vocale. Comment ne pas être charmé par ce morceau certes très court mais vraiment marquant de par sa rythmique tribale, introduisant une suite (part III) encore une fois survitaminée et impressionnante de maîtrise et transpirant une expression scénique survoltée. I love UFO déborde parfois sur le hardcore ou un postpunk hard, puissant et dévastateur. On ne va pas s’en plaindre !

L’album se clôt sur un petit chef d’œuvre, ce "Take me", qui nous fait définitivement finir le tour dans notre slip après la baffe du début. Encore hallucinés par la rythmique et les voix, on se laisse partir et les boucles menant au refrain hallucinatoire ainsi que la montée en puissance finale nous mènent petit à petit vers l’extase. Un morceau instrumental caché termine le travail, montant en puissance pour nous arracher le cœur. Comme si les Godspeed You ! Black Emperor, survoltés, avaient forcé sur les pilules. Etonnant.

Y’a pas à dire, cet album est une très bonne surprise, on se dit finalement que ce n’est pas très étonnant qu’ I love UFO ait été encensé par les critiques de l’autre côté de la Manche… La production de Vicarious Bliss a apporté un côté electro assez net mais qui ne remet pas le côté post punk rageur au second plan.

Paradoxalement le groupe doit se faire un nom et une réputation ici en France, mais au vu de cet album et de leurs performances live impressionnantes de charisme et de lâchage de chevaux, ce ne saurait tarder. C’est peut-être dans les changements de rythme et dans sa variété post punk psychédélique qu’I love UFO s’exprime le mieux, et cet album n’est que très prometteur. En attendant la suite, préparez vos joues et vos slips, ça va valser !

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