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Critique d'album

Kele


The Boxer


(21/06/2010 - Wichita - Bloc Party Man - Genre : Autres)
Produit par

1- Walk Tall / 2- On the Lam / 3- Tenderoni / 4- The Other Side / 5- Everything You Wanted / 6- The New Rules / 7- Unholy Thoughts / 8- Rise / 9- All the Things I Could Never Say / 10- Yesterday's Gone / 11- Meet Me In The Middle
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"L'ex-leader de Bloc Party tente l'aventure solo bien loin du rock qu'il a connu."
Elise, le 30/08/2010
( mots)

En écoutant les premières notes, pardon premiers beats, de The Boxer, album solo de Kele Okereke, une seule exclamation vient aux lèvres : "P***** et c’est pour faire ça que t’as lâché Bloc Party ???" Interrogation violente pouvant être suivie d’un jeté rageur du CD dans la poubelle la plus proche. Un seul conseil face à cette réaction : du calme. Oui, Bloc Party nous a quitté pour une durée indéterminée afin que Kele s’amuse. Mais pas de vengeance sur le premier essai solo du coupable. D’autant que l’homme a le courage d’assumer son attirance assez ancienne pour un genre qu’on sentait percer dans le dernier titre d’Intimacy : la dance.

Et cette fois, cette musique qu’on a du mal à distinguer d’une certaine idée des 90’s est remise au goût du jour, devenant un peu plus proche de l’électro, son équivalent bourgeois. Malgré tout, il faut un certain temps pour apprécier à sa juste valeur le trip presque power-pop du blackos qu’on a connu plus rockeur. Oubliés ici les guitares et les batteries, les couplets rappés et les balades rock, seul avec sa boîte à rythme, son synthé et sa choriste, Kele a bidouillé un album qui aurait pu être sous-titré : "Avec ça au moins, vous ne pourrez pas comparer avec le groupe que j’ai lâché".

Et en effet, aucune comparaison n’est possible, si ce n’est qu’en écoutant l’album à la suite de "Flux", on comprend les récentes inspirations du groupe. The Boxer en est la version 0% rock, 100% fashion de Kele, en roue libre pour son plaisir personnel. En témoigne le single "Tenderoni" qui, en quelques notes, a fait fuir les plus rockeurs. Le titre assume pleinement son côté dance, sans même sembler rechercher l’approbation. Pourtant, le musicien ouvre doucement, ne balance pas tous ses synthés en même temps, et avec "Walk Tall", offre un titre rythmé par les claquements de mains, une grosse caisse et un petit canon tribal que Kele réalise avec lui-même. Débarquent ensuite les sons saturés et grésillants qui musicalisent le tout. L’ensemble est à la fois synthétique, lourd et étrangement marqué d’une vraie identité, loin du résultat froid et métallique qu’on aurait pu imaginer. Ca sent la boîte de nuit, mais une boîte un peu glauque, en tôle, dans un bidonville indéfini, loin de la hype clean londonienne.

Une fois l’auditeur intrigué par cette combinaison incongrue qui fonctionne plutôt bien, Kele balance la dance. Du synthé, une voix féminine, des échos, un rythme dansant sur une pulsation imperturbable. Pourtant, "On The Lam" est un titre étrange. Il manque de tonus pour être véritablement dance, et l’alchimie entre les sons électro et le faux rythme lent ne fonctionne pas. Et c’est finalement ce sentiment d’une volonté pas entièrement aboutie, d’un mix mal négocié, qui prédomine à l’écoute de plusieurs titres ("Unholy Thoughts", "All The Things I Never Say").

Au final, les seuls morceaux qui marchent sont ceux où il s’est abandonné à un genre. Ainsi, "Tenderoni" est un bon titre dance-électro, mais "The Other Side" tend trop vers la pop pour réussir le virage. Plus marquants, la ballade "Everything You Wanted", dont les percussions afro se marient avec un chant clair, une mélodie piano et des arrangements sobres, ou "The New Rules", chant simplement posé sur un accompagnement en cordes pincées qui offre une pause bien agréable dans le déluge synthétique, une sobriété qui fera défaut à "Yesterday’s Gone". Il faut attendre "Rise" pour retrouver le Kele de Bloc Party qui construit ses titres pas à pas, ajoutant instrument sur instrument. Commençant sur du vibraphone, le titre prend de la vitesse, de l’intensité, se charge en sons étranges et en chœur féminin pour s’ouvrir à l’électro. Kele fait là le meilleur usage de ses envies, et parvient à garder l’auditeur dans tous ses changements de rythme, de l’émotion aux déhanchements lascifs sur le dancefloor (surtout pour les auditrices).

Difficile à la fin du disque de ne pas avoir quelques regrets. Car si on ne peut en vouloir à Kele d'être parti sur d'autres pistes explorer de nouveaux sons, sa quête identitaire loin des compositions impeccables qu'il a livré pour Bloc Party se révèle peu palpitante. Qu'on ait attendu plus ou complètement autre chose, il ne reste que l'insatisfaction.

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