
The Offspring
Days Go By
Produit par
1- Days Go By / 2- The Future Is Now / 3- Secrets From The Underground / 4- Turning Into You / 5- Hurting As One / 6- Cruising California (Bumpin' In My Trunk) / 7- All I Have Left Is You / 8- OC Guns (Explicit Version) / 9- Dirty Magic / 10- I Wanna Secret Family (With You) / 11- Dividing By Zero / 12- Slim Pickens Does The Right Thing And Rides The Bomb To Hell (Explicit Vers


Attendu  que The Offspring sort à peu près le même album tous les trois - quatre ans depuis Americana, en  plus ou moins pertinent selon l’inspiration du moment, on n’aura de  cesse de rappeler une évidence : ceux qui aiment la variété, la prise de  risque ou les changements de style peuvent directement aller voir  ailleurs et se repasser Smash en boucle dans leur walkman en essayant de  réussir un Ollie sans se viander devant tout le monde. Days Go By ne  déroge pas à la règle désormais immuable de la progéniture, officiant  telle une AC/DC du punk-rock californien pour ado : même son, même  chant, même rythmique, mêmes enchaînements d’accords. A deux - trois  broutilles près.
Ceci  étant posé, il existe, depuis les années 2000, une sorte de vague  qualitative chez Dexter Holland and co : Conspiracy Of One était  sympathique, Splinter l’était un peu moins, Rise and Fall, Rage and  Grace apparaissait de nouveau (un poil plus) aguichant... et c’est sans  surprise que Days Go By s’avère moins relevé. Peu importe que Bob Rock  soit de retour aux manettes, peu importe le départ d’Atom Willard pour  Angels and Airwaves et l'arrivée de Pete Parada au poste de  cogneur attitré (avec un petit coup de pouce de l'omniscient Josh Freeze au  passage), il est un fait que ce neuvième album fait du surplace. La  faute à une construction aussi bancale que bizarre, avec un début et une fin bien rentre-dedans et un coeur d’album particulièrement indigent,  coincé entre un single racoleur ("Cruising California  (Bumpin' in My Trunk)"), une horreur pseudo-émotive qui ferait passer  les balades de Linkin Park pour des chefs d’oeuvres ("All I Have Left Is  You") et un petit rap hispanisant rigolo sur fond d’americana, pas  déplaisant aux entournures mais vaguement anesthésié par les deux  ratages précédents ("OC Guns").
Et  à part ça ? Eh bien à part ça et pour ne pas changer, la Madeleine de Proust fonctionne à bloc, les autres pistes pouvant facilement trouver leur place sur  les huit albums antérieurs sans vraiment dépareiller. Certains  morceaux assurent même un agréable moment et honorent convenablement le sacro-saint style punky nasal  dévoyé des américains (tout particulièrement "Secrets from the Underground", "Turning  Into You", "Dividing by Zero" et "Slim Pickens Does the Right Thing and  Rides the Bomb to Hell", ces deux derniers formant une redoutable  conclusion). Etrange de constater avec quelle  facilité ce vieux groupe de quadras en short parvient  encore à balancer la purée comme s’ils sortaient tout droit du lycée. A  part ça, c’est blanc bonnet ou bonnet blanc, mais après tout, s’il  existe encore des jeunes pour consommer cette musique, pourquoi Holland  et Noodles devraient-ils se priver de faire fonctionner leur juteuse  planche à dollars ? A l’écoute de Days Go By, on n’est pas dupe une  seule seconde, mais bizarrement on retombe assez facilement dans le  piège tendu par The Offspring. A ce petit jeu-là, les californiens  peuvent se programmer une bonne petite retraite au soleil sans trop se  fouler : un sacré luxe, par les temps qui courent, même si, bien évidemment,  le rock ne s’en portera pas mieux























