↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Motörhead


Orgasmatron


(09/08/1986 - GWR - Heavy rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Deaf Forever / 2- Nothing Up My Sleeve / 3- Ain't My Crime / 4- Claw / 5- Mean Machine / 6- Built For Speed / 7- Ridin' With The Driver / 8- Doctor Rock / 9- Orgasmatron / 10- On The Road (Live) / 11- Steal Your Face (Live) / 12- Claw (Alternative version)
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (6 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"Rock'n'roll Train"
François, le 10/04/2023
( mots)

En procès avec le label Bronze, Motörhead est contraint de faire une longue pause discographique jusqu’à la fin du procès et le public dut attendre trois ans pour avoir le plaisir d’entendre un nouvel opus, Orgasmatron, cette fois-ci publié par leur propre label (Great Western Music).


Depuis 1984, le groupe est complètement remanié avec Lemmy comme seul pivot. Deux guitaristes furent recrutés, si bien que la période s’ouvre où la formation passe de trio à quatuor. Il s’agit de Würzel et surtout de Phil Campbell, ancien musicien du groupe de NWOBHM Persian Risk, qui devient dès lors un membre définitif du groupe jusqu’à 2015. Aux fûts, on trouve un autre personnage issu de la NWOBHM, Pete Gill, ex-Saxon, un groupe qui fut un temps chaperonné par le snaggletooth. En 1984, la formation put se rôder à l’occasion de la sortie de la compilation No Remorse qui comportait également quelques inédits dont l’excellent "Killed by Death", un de mes titres préférés, qui laissait présager du meilleur.


Malgré ces changements, Orgasmatron semble vouloir revenir aux racines de Motöread, retrouver l’immédiateté hard-rock’n’roll après Another Perfect Day qui fut un album très mélodique et beaucoup plus inscrit dans le Heavy Metal. Ainsi, qui choisira de monter à bord de cette machine infernale et jouissive devra s’attendre à un trajet sans pause et à très haute vitesse (une efficacité qui tient en trente-cinq minutes).


Gagnant en densité grâce aux deux guitares, Orgasmatron maintient tout de même l’orientation dirigée vers le Metal pur et dur (comprendre moins hard-rock’n’roll que la trilogie dorée), comme en témoignent les deux chefs-d’œuvre de l’album, l’imposant "Deaf Forever" ou le diabolique "Orgasmatron", à la rythmique incisive et tribale qui lui valut d’être repris par Sepultura. On imagine le snaggle-train de la pochette descendre aux Enfers, la locomotive enflammée, avec cette bande-son comme viatique.


Sans vouloir faire d’Orgasmatron un album-concept, tout se passe comme si le groupe voulait tourner autour de cet artefact à orgasmes. Le train infernal est une "Mean Machine", sur un titre speed typique du groupe, qui a été "Built for Speed" (au tempo paradoxalement plus mesuré mais riche en interventions de guitares) : on est donc invité à "Ridin’ with the Driver", qui avait été pressenti pour être l’intitulé originel de l’album, retour du substrat punk pour un titre il est vrai moins mémorable qu’"Orgasmatron".


Contrairement à ce qu’il annonce sur "Nothing Up My Sleeve", l’album a plus d’une carte dans sa manche, notamment l’ordonnance du "Doctor Rock" qui anticipe un peu la montée en puissance de la suite de leur carrière. Du reste, "Claw", avec sa batterie épileptique, regarde complètement du côté d’Overkill et d’Ace of Spades, tandis qu’"Ain’t My Crime" renoue avec le rock’n’roll débridé d’antan.


Entre un retour à l’esthétique première du groupe et avancée vers une approche plus Metal, Orgasmatron est un album parfaitement équilibré et franchement réussi. Un retour en force qui valait bien d’attendre durant trois années et qui aurait pu servir de leçon au groupe : ils y laissèrent des plumes en optant pour la précipitation qui les poussa à sortir Rock’n’Roll dès 1987.


À écouter : "Deaf Forever", "Orgasmatron", "Doctor Rock"

Commentaires
DanielAR, le 13/04/2023 à 15:31
L'Orgasmatron est une invention française, née en 1962 de l'esprit très imaginatif de Jean-Claude Forest. Dans la merveilleuse bande dessinée "Barbarella" (qui préfigurait la libération sexuelle des sixties), la machine diabolique, inventée par le méchant Duran Duran (qui donnera son nom au groupe de new wave britannique bien connu), devait faire mourir l'héroïne de plaisir. La scène, ultérieurement tournée (en 1968) par Jane Fonda dans le célèbre film de Roger Vadim, reste évidemment cultissime. Lemmy (très inspiré dans ses lyrics) voyait plutôt dans l'Orgasmatron cette machine que tous les hommes de pouvoir (les religieux comme les temporels) utilisent pour niquer le monde entier. Très chouette album !